
20/09/2025
Cette semaine, Solénoïde relève un pari audacieux : vous faire voyager… sans quitter la France.
Pour cette 61e étape de la Grande Boucle Radiovisuelle, l’émission se transforme en train fantôme sonore, traversant un hexagone musical bigarré, aventureux et résolument indocile. Une heure pour explorer les marges fertiles de la création française, là où la musique ne suit pas de carte mais trace des spirales, improvise des sentiers et invente des horizons.
Au programme, cinq projets, cinq visions radicalement singulières, qui osent bousculer les formats :
• Ingrid Obled – Le Chant des Baleines Stellaires
Une plongée cosmique dans un océan d’abysses stellaires, où nyckelharpa et contrebasse sculptent des paysages sonores aussi profonds que des rêves liquides. Une musique-miroir, vibrante et viscérale.
• Harmonic Permanent Drive – Waiting (For Joy) (Juste une Trace)
Un disque brut et tendu, où le rock expérimental frôle la transe. Pulsations électriques, silences menaçants et éclats sonores pour un voyage sous tension.
• Hélène Vogelsinger – Reappearance (Microsmose)
Depuis Bayonne, un rituel sonore, une cérémonie intime. Six pièces qui respirent, s’étirent, se métamorphosent, entre volutes modulaires et halos harmoniques. Une musique organique qui nous écoute autant qu’on l’écoute.
• PALO ALTO (french band) – The Persistence of Memory (Early Tapes 1990-1993) (ADN/Klang Galerie Regensburg)
Archives réanimées des années 90, ces trois cassettes fondatrices dévoilent un cabinet de curiosités sonores, un chaos poétique où le passé se déguise en futur et où la mémoire devient un terrain d’expérimentation.
• Melaine Dalibert & David Sylvian – Vermilion Hours (Mind Travels/Ici d'ailleurs)
Deux longues pièces comme des seuils temporels, où le piano minimaliste de Dalibert rencontre les textures aériennes de Sylvian. Une musique rare qui transforme la lenteur en lumière et invite à habiter le silence.
Entre cyber-rock, acousmatique, minimalisme et poésie électronique, la Grande Boucle 61 célèbre la diversité des approches et la sincérité des démarches. Ici, pas de GPS : juste des flux, des dérives et des apparitions. Une émission sans frontières, mais ancrée dans l’hexagone, qui prouve une fois encore que la scène française regorge de trésors sonores — audacieux, imprévisibles et lumineux.
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