Alice Guy production

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Alice Guy production Alice Guy production est une association qui soutient la réalisation, la production et la diffusion de projets culturels de femmes

Alice Guy production est une association de promotion et de production de documentaires

25/02/2025

projection de 14 court métrage d'Alice Guy En mars 2025, au Cinéma L'Aiglon Risle En Scène, aura lieu le Festival de cinéma co-créé par Sororité Aiglonne et Noé Cinéma, sur le thème du portrait.
4 séances, 4 portraits, un film par semaine les 7, 12, 21 et 29 mars.
Respectivement :
- Alice Guy, première femme réalisatrice !
- Persépolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud,
- Laurence Anyways de Xavier Dolan, et enfin
- Niki de Céline Sallette (son premier long métrage), biopic sur Niki de Saint Phalle.
-> Chaque portrait, met en lumière une femme au travers de son regard, de sa vie, de son art, des révolutions ...
Ouvert à toutes et à tous, venez profiter d'une programmation exceptionnelle en partageant des moments de cinéma, festifs et créatifs avec des animations pour chaque séance.
A bientôt !

DES NOUVELLES DU SITE ESS ET SOCIÉTÉ850 000 visiteurs sont passés sur le site ESS et Société depuis le 1er janvier. Et c...
23/09/2024

DES NOUVELLES DU SITE ESS ET SOCIÉTÉ
850 000 visiteurs sont passés sur le site ESS et Société depuis le 1er janvier. Et ce serait donc plus d’un million à fin septembre. Guillaume Chocteau son créateur et animateur a été un des premiers à soutenir l’idée d’un média de l’éducation populaire comme e.pop, car l’éducation populaire et ESS sont liés même si de nombreuses associations d’éducation populaire ne le revendiquent pas, on peut le déplorer, mais peut-être que la création d’e.pop les fera changer d’Avis
ESS et Société parle d’économie sociale et solidaire, (presque) que d’économie sociale et solidaire. Elle parle aussi du monde de l’entreprise, car avec 2,5 millions de salariés, cadres et employés, les enjeux du travail et de l’économie sociale et solidaire sont liés.
Et ce serait nier l’histoire et les fondamentaux de l’économie sociale et solidaire, issus pour une grande partie des luttes ouvrières du 19eme siècle, empreint d’entraide ouvrière, de solidarisme et de geste charitable.
Bref.
Tout cet équilibre entre ce qui est de l’ESS et ce qui voudrait se faire passer pour est une lutte de tous les jours. Et cela légitime la rubrique sur la RSE, pour ne pas se tromper, pour comparer et pour défier les acteurs et piliers de l’ESS.
RSE n’est pas ESS, entreprise à mission n’est pas ESS.
Cette ligne n’est pas porteuse dans les discours "inclusifs", pourtant les lecteurs ne se trompent pas. Et suivent de plus en plus ESS et société
Ici, pas de tromperies, pas de subterfuges, pas de marketing, l’info arrive par son créateur (L’entreprise elle-même) et est confrontée au reste des informations, provenant des autres sources.

Ils y trouvent une information de qualité, diversifiée, croisée, facilitée par les mots clés. La refonte du site a fait son travail, son référencement s’est amélioré, et les visiteurs viennent par les moteurs de recherche sur des mots qu’ils souhaitent voir expliciter. Sans compter l’apport des réseaux sociaux.
Il est donc temps d’aider. En vous abonnant, individuellement mais aussi collectivement comme certaines associations, certains services de l’Etat.
Abonnez vous, faites abonner ! Vous y trouverez de nombreuses infos sur l’éducation populaire et l’ESS https://www.ess-et-societe.net/

L'association envi d'Avre a besoin de votre soutien, la municipalité de st Lubin (28) mettait à sa disposition un local ...
04/09/2024

L'association envi d'Avre a besoin de votre soutien, la municipalité de st Lubin (28) mettait à sa disposition un local
aujourd'hui elle est mise à la porte sans alternative , ni discussion
signez la pétition pour les aider

Envi'd'Avre : On nous met à la porte ! Que serait la vie sans les associations ?oncheret

UBUNTUEst un documentaire produit par Pressenza, disponibles sous la Licence Creative Commons 4.0, ce qui permet leur di...
02/09/2024

UBUNTU
Est un documentaire produit par Pressenza, disponibles sous la Licence Creative Commons 4.0, ce qui permet leur diffusion gratuite sur les chaînes de télévision. Les films sont disponibles sur demande, en prenant contact avec Tatiana De Barelli (Belgique) [email protected] – tel +32 (0)486 846 812 ou Olivier Flumian (France) [email protected] ; tél + 33 6 62 58 17 34
Productrice responsable : Pía Figueroa [email protected] +569 97116536
Documentaire Produit par : Dario Lo Scalzo [email protected]
Poggio alla Croce est un petit village de deux cents âmes de la province de Florence divisé entre deux communes, sur une crête qui domine deux vallées. Un jour, au début de l’année 2017, une « bombe » a explosé et a modifié les rythmes de la communauté : des immigrants sont arrivés.
Le mot suffit, sans que personne ne le confirme, pour lancer une collecte de signatures pour dire non à l’arrivée d’étrangers dans la résidence Villa Viviana, autrefois restaurant et hôtel.
En quelques jours, la pétition a reçu environ 230 signatures, soit plus que le nombre de résidents. Mais un groupe de citoyens a décidé de préparer l’accueil de manière positive, d’abord avec des réunions d’information, puis avec une véritable école pour les immigrants, sur le modèle de l’expérience de Don Milani.
Pour ce faire, ils sont guidés par l’Ubuntu, une ancienne philosophie d’origine sud-africaine qui théorise un lien d’échange universel unissant toute l’humanité.
L’Ubuntu est une ancienne philosophie d’origine sud-africaine qui théorise un lien d’échange universel unissant toute l’humanité : « Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ».
Ubuntu est également le nom du logiciel libre qui est installé sur les vieux ordinateurs utilisés pour enseigner aux immigrants, régénérés et ramenés à la vie, et donc une métaphore de la « régénération humaine » qui a eu lieu à Poggio alla Croce.
Documentaire : (en italien)

Le voici, le voilà, le programme des Rencontres cinéma et société 2024 autour des médias et de la fabrique de l’informat...
31/08/2024

Le voici, le voilà, le programme des Rencontres cinéma et société 2024 autour des médias et de la fabrique de l’information !

Découvrez la programmation complète, nos invité-es, et quelques surprises en bonus !

Quelques films de la programmation :

Depuis Mediapart, Naruna Kaplan de Macedo, France, 2018, 100 mn
Illusions perdues, Xavier Giannoli, France, 2021, 149 min
À l'encre rouge, Carmen Guarini et Marcelo Céspedes, Argentine, 1998, 72 min
Pentagon papers, Steven Spielberg, 2018, États-Unis, 117 min
Les Médias, le monde et moi, Anne-Sophie Novel, France, 2018, 70 min
Judith Therpauve, Patrice Chéreau, France, 1978, 125 min
L'Honneur perdu de Katharina Blum, Margarethe Von Trotta, Volker Schlöndorff, Allemagne, 1975, 105 mn
La Cinquième victime, Fritz Lang, 1956, États-Unis, 100 min
Dans la Maison rouge, Sylvie Texier, Marie-Elise Beyne, France, 2019, 66 mn
des propositions de TéléMillevaches
Vivants, Alix Delaporte, France, 2023, 83 mn

Des temps fort en parallèle des films :

Conférence de Jean-Marie Charon sur l’histoire de la presse, ponctuée par des films appartenant aux collections patrimoniales du CNC
Conférence gesticulée de Philippe Merlant Le Mystère du journalisme jaune
Formation autour des médias
Exposition "Histoires de fausses nouvelles"
Nos invité-es

Comme chaque année, nous proposerons des rencontres après chaque projection pour nourrir nos réflexions, avec en alternance des cinéastes et des journalistes !

Ils et elles nous accompagneront :

Jean-Marie Charon, sociologue
Alix Delaporte, réalisatrice
Cathy Dubois, réalisatrice
Nicole Fernández Ferrer, co-présidente du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
Anne-Sophie Novel, journaliste et réalisatrice du film Les Médias, le monde et moi
Philippe Merlant, journaliste
Audrey Paillasse, journaliste reporter dans l'émission C à vous
Perrine Val, chercheuse et enseignante en histoire du cinéma
les équipes de TéléMillevaches et la Trousse corrézienne

VOUS CONNAISSEZ Cerises, la coopérativeE, LA COOPERATIVE ? C'EST UN NOUVEAU MEDIA SUR INTERNET? VOUS POUVEZ ENVOYER VOS ...
20/08/2024

VOUS CONNAISSEZ Cerises, la coopérativeE, LA COOPERATIVE ? C'EST UN NOUVEAU MEDIA SUR INTERNET? VOUS POUVEZ ENVOYER VOS ARTICLES... ABONNEZ VOUS
Les Jeux Olympiques ont été incontestablement un succès populaire, une sorte de grande respiration après des semaines difficiles et stressantes. Mais une fausse parenthèse ; la fachosphère n’a guère apprécié une cérémonie d’ouverture trop « wokiste » à son goût. Les religions promptes au blasphème n’ont pas manqué de se rappeler au ridicule. Si le peuple du 93 a un peu t**dé à s’enthousiasmer, on n’oublie pas que 15 000 personnes – au bas mot – ont été reléguées hors d’Ile-de France et que les caméras à reconnaissance faciale et IA intégrée feront – à l’instar des renforts policiers semble-t-il – partie de « l’héritage ». Les mauvais esprits pointeront quelques faillites de responsables sportifs mais globalement les résultats sont plutôt satisfaisants. L’avenir dira si les engouements se traduiront en engagements et licences dans les clubs et si l’armada des drapeaux bleus-blancs-rouges et l’overdose de Marseillaise laisseront place à plus de fraternité et sororité. Sur la ZAD de l’A69, les fachos font une descente… contre les défenseurs des baleines, la répression n’a pas de frontière…

À l’Élysée, Macron joue une sorte de coup d’État tranquille et insidieux. On peut dire de Maduro au Vénézuela !!!!

Le budget 2025 se concocte dans le secret. 500 postes de contractuels sont supprimés fin août dans la Protection Judiciaire de la Jeunesse (qui n’en aurait pas besoin ???). 10 milliards de crédits auraient été gelés. Élections ? vous avez vu des élections début juillet ? Le nFP a (enfin) donné sa candidate et laboure le terrain durant cet été ; mais les assemblées citoyennes, populaires qui ont – un peu timidement – émergé en juillet seront indispensables pour ouvrir l’avenir ; sinon le « sursaut » antifa ne sera qu’un hoquet…

Les 15 mesures phare du nFP, les propositions de Lucie Castets posent des perspectives réelles, claires et mobilisatrices. Il faudra quand même énoncer une visée pour solidifier tout cela, rassembler et marquer des points. Un 11e mort en Kanaky, plus de 40000 en Palestine dans un génocide que d’aucuns persistent à nier, un désordre mondial qui s’accentue quand la fracture sociale hurle, le travail gémit et la crise climatique se confirme.

Entre 2 commémorations, Macron désignera-t-il un·e Premier·e Ministre ? Le capitalisme mondialisé tente, lui, de sortir de sa crise : Elon Musk adoube Trump et le choix néo fasciste. La multiplication des crypto-monnaies affaiblit un peu plus les régulations « nationales ».

Les Jeux Olympiques sont clos, Avant les Paralympiques, le quotidien d’un drôle d’été n’éclaircit pas une rentrée bien incertaine….

Patrick Vassallo

19/08/2024

Le Collectif des associations citoyennes (CAC) interviendra Du 22 au 25 aout 2024 à Vaour. Un évènement organisé par le Réseau Actions Communes avec la commune de Vaour et Fréquence Commune.

🗓️Aprés une dissolution et des élections législatives , qui nous laisse toujours sans gouvernement, le réseau Actions Communes a toujours affirmé, depuis ses débuts, son opposition aux idées d’extrêmes droites.

👉 Au lendemain de ces élections, il y a urgence à construire des alternatives politiques depuis nos territoires. Les rencontres nationales des listes et communes participatives qui se tiendront du 🟠 22 au 25 août à Vaour dans le Tarn 🟠 sont, dans ce contexte, particulièrement importantes.

La commune, quand elle est participative 🤝, est un formidable levier d’action pour redonner du pouvoir d’agir aux habitants et habitantes. Elle incarne aussi la potentialité de la victoire et de l’action concrète. Enfin, elle est un 🫸 refuge, un lieu de rempart 🫷contre les oppressions.

S’engager dans une liste citoyenne et participative est un excellent moyen de se réapproprier l’engagement politique.

📢 Le Réseau Actions Communes est très heureux de lancer les inscriptions avec la commune de Vaour et Fréquence Commune pour les rencontres nationales des communes et des listes participatives (Si vous vous êtes déjà pré-inscrit·e, vous devez quand même vous inscrire 🙂)

🕑 Deux ans avant les élections municipales de 2026, Actions Communes a pour objectif de lancer la dynamique vers la victoire de centaines de collectifs d’habitantes et d’habitants dans leur commune.

✊ Ancré dans la conviction que la transformation démocratique doit émerger des citoyennes et citoyens, cet événement de plus de 700 personnes a pour objectif d’accompagner des habitants et habitantes dans la création de listes citoyennes et participatives dans leurs communes.

🟢 Le programme a été conçu sur mesures avec plus de 60 ateliers et conférences autour de 5 grandes thématiques :

🏛️ “La Mairie est à vous” en 2026 : pourquoi et comment lancer une liste participative ? Comment co-construire un programme avec les habitantes et habitants ? Comment désigner sa tête de liste ? Quels outils pour mobiliser efficacement, notamment au travers du tirage au sort et du porte-à-porte ?

🧐 Retour d’expérience des communes participatives en mandat depuis 2020 : Quel bilan après 4 ans au pouvoir ? Qu’est-ce qui fonctionne en démocratie directe ? Quelles sont les limites ? Quels exemples concrets de décisions avec les habitantes et les habitants ?

💧🏠🌳Politiques publiques transformatrices : alimentation, eau, énergie, logement, féminisation de la politique … Que peut-on transformer concrètement dans nos territoires avec la démocratie directe ?

👭 Municipalisme et pouvoir habitant : Comment ancrer les pratiques dans les théories de démocratie directe communaliste ? Comment soutenir l’organisation d’un pouvoir habitant dans les territoires au-delà des élections ? Comment créer un mouvement au-delà des institutions ? Les communes participatives : des villes refuges et sanctuaires comme remparts aux oppressions et viviers d’alternatives ? Quelle marge de manœuvre des communes face à l’État ?

🟣 Soin et prévention des oppressions, afin de permettre aux collectifs d’incarner dans leurs pratiques les valeurs d’égalité et d’inclusion qu’ils portent

🥳 Ces trois jours vont être d’une richesse incroyable ! L’occasion unique de faire réseau, monter en compétences et lancer la grande dynamique des municipales de 2026.

L'INJEP a réalisé une étude d'évaluation du Service national vu par Macron , pas très universel à priori ...https://blog...
19/08/2024

L'INJEP a réalisé une étude d'évaluation du Service national vu par Macron , pas très universel à priori ...
https://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2024/08/17/le-rapport-sur-les-encadrants-du-snu-confirme-qu-aucun-enseignement-ne-peut-etre-tire-d-une-experimentation-avec-des-volontaires-pour-une-generalisation?fbclid=IwY2xjawEwRd9leHRuA2FlbQIxMQABHT_NAEkesFagH0eSlOfSl3OkTgNlibgDjHJ9G_v2-km9lX5LVLMNz38wyQ_aem_oIjVvGAFpUQIbQE1a0gjdw

Le SNU fait l'objet d'une évaluation assurée par l'INJEP, Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire, qui permet un regard distantié.

06/08/2024

En 2010 Claude Alphandery avait lancé un appel pour organiser des états généreux de l'économie sociale et solidaire, que nous avions organisé en 2011 après avoir écrit des centaines de cahiers d'espérance, aujourd'hui nous relayons l'appel de Pierre Calame (président de CITEGO https://www.citego.org/index_fr.htmlet ancien directeur de la fondation pour le progrès de l'Homme)
pour des états généraux de la France :
Faire de l’impasse politique une formidable opportunité : deux ans pour organiser des États généraux de la France

Dans nos démocraties, nous avons craint la dictature des hommes, mais nous subissons la dictature du temps. L’obsession de l’alternance, l’illusion d’agir en multipliant les projets de loi, la succession de campagnes électorales, les programmes politiques bâtis sur un coin de table, la centralisation des initiatives et des décisions ont créé autant d’obstacles à une association profonde des citoyens à la définition et la mise en œuvre des politiques comme à la réflexion de fond sur l’économie, la gestion des affaires publiques, l’insertion de la France et de l’Europe dans un monde en pleine mutation. On continue sur la lancée de modes de pensée et de modes de gouvernance hérités des siècles passés pour relever les défis du vingt et unième siècle.



La méfiance à l’égard du monde politique n’a jamais été aussi grande et la paresse ou le conformisme intellectuels des élites politiques ont fait le lit du Rassemblement national. Vers quelque sujet majeur que l’on se tourne, ce déficit de réflexion est patent, remplacé par une frénésie législative, trouble obsessionnel compulsif de la démocratie. Elisabeth Borne se félicitait récemment d’avoir, malgré l’absence de majorité absolue, été en mesure de « faire passer » soixante textes en deux ans. Chapeau l’artiste, mais qui a eu le temps dé véritablement ingurgiter autant de textes ?



Depuis les résultats du second tour des élections législatives, les grandes manœuvres sont lancées pour construire une majorité au sein d’une Assemblée nationale. Or cette majorité est arithmétiquement introuvable. Alors une crise de régime ? un pays ingouvernable ?



Non ! selon moi, une chance historique pour la France, au contraire. Mettons à profit ce répit à la frénésie normative pour organiser une vaste réflexion collective permettant à notre pays de redéfinir sa place dans un monde interdépendant en pleine mutation et surtout de le faire en associant à cet effort toutes les forces vives du pays par une démarche inclusive de dialogue, de confrontation sereine des différentes transformations structurelles à entreprendre, en recherchant le noyau dur des faits et des convictions partagées plutôt que les différences permettant de se singulariser.



Les réalités du monde ont évolué beaucoup plus vite que le cadre conceptuel et institutionnel hérité du passé et le décalage ainsi créé peut être mortel pour notre pays et pour le monde. Il est temps d’organiser, avant que la perspective des élections 2027 n’absorbe à nouveau les énergies, les États Généraux de la France, comme notre pays l’a fait au cours des siècles chaque fois qu’il s’est trouvé dans une impasse. Faisons le pari que cette démarche inclusive sera si riche qu’elle inaugurera pour notre pays l’ère de la démocratie permanente, créera l’habitude, face à de nouveaux défis, de réfléchir ensemble, sereinement, inclusivement, avant que chacun ne se positionne. En un mot, fera prendre conscience de ce que la politique doit être avant tout : une éthique, de l’écoute mutuelle et de l’objectivité ; et une méthode, d’élucidation des enjeux, de délibération et de recherche de solutions conciliant au mieux les attentes diverses de la société.



Quel sera le champ de ces États généraux ? Il faut éviter de disperser la réflexion collective en de multiples thèmes et aller à l’essentiel. La question centrale est le changement d’ère : après trois siècles de la première modernité, qui a bouleversé le monde, mais provoqué une formidable crise des relations, nous devons inaugurer une seconde modernité où nous réinventerons les relations entre humanité et biosphère, entre les personnes, entre les sociétés.

Il en découle les quatre grands défis qui définissent le champ des États généraux :
-repenser l’économie dans un monde interdépendant aux ressources limitées ;
-repenser la gouvernance à tous les niveaux, du local au mondial, et les conditions d’exercice de la démocratie à ces différents niveaux ;
-redéfinir nos valeurs communes par un juste équilibre entre droits et responsabilités mutuelles ;
-repenser les relations entre les sociétés au sein d’une communauté de destin de l’humanité.

Et les réponses apportées à ces défis devront se concrétiser par la réforme structurelle d’un certain nombre de grandes politiques : la santé, l’éducation, la lutte contre le réchauffement climatique, le développement économique, les migrations, la citoyenneté...



Quelles en seront les méthodes ? On peut retenir six principes de délibération et d’élaboration de nouvelles perspectives :
1. Une délibération à multiniveaux, une démarche de bas en haut, en commençant par des dialogues à l'échelle des bassins de vie et territoires : là où les acteurs ne sont pas des abstractions mais des personnes en chair et en os ; là où chacun peut se référer à des réalités connues de tous ; là où l'on peut mesurer les effets sur la vie de tous les jours des grandes évolutions qui s'opèrent à l'échelle mondiale.
2. La création, dès le début de tout processus de réflexion collective d’une très solide base de connaissances pour que chacun dispose de toutes les données nécessaires et du meilleur de la réflexion.
3. L'expression de la diversité des points de vue, en particulier en invitant les différents milieux socioprofessionnels à apporter leurs propres contributions.
4. Le recueil et l’analyse en commun des expériences les plus significatives, en particulier en provenance d’autres pays et d’autres continents, pour en dégager si possible des principes directeurs généraux.
5. L’élaboration de propositions de façon pluraliste. Passer de l'analyse à des propositions constitue toujours un saut important. Il est plus aisé de se présenter en analyste intelligent qu’en promoteur de propositions audacieuses ! d'où la nécessité, dans les dynamiques collectives, d’inviter les différents groupes concernés par un sujet à rédiger des « cahiers d'espérance » libérant l'imagination.
6. Le passage des propositions à des stratégies concrètes de changement, les phases de transition étant toujours plus difficiles à concevoir que des lendemains qui chantent.



Mettons-nous en route. Comme le dit le proverbe, « donnez-leur une tour à construire et vous en ferez des frères ». Cette tour, c’est notre avenir. La construire nous redonnera le sens de la fraternité.



10 juillet 2024

Les politiques aussi sont des artistes de variétés Pour l'instant je n'ai lu que lui ...Mais les autres peuvent envoyer ...
28/07/2024

Les politiques aussi sont des artistes de variétés
Pour l'instant je n'ai lu que lui ...
Mais les autres peuvent envoyer leurs textes à la rédaction d'epop, le nouveau média de l'éducation populaire
[email protected]

Je hais Paris en cage et palissades, vide dans les rues, vide dans les bistrots et restaurants, aux voies d’entrées et sorties en thrombose, seulement troublée par les sirènes de certaines voitures… J’ai haï les berges de la Seine barricadées des kilomètres avant le point central et les bâches posées pour empêcher de voir le fleuve et ce qui devait s’y passer, pauvres plaisirs de pauvres confisqués, comme hier des gerbes perdues soustraites aux glaneurs.

C’est dire quel public peu conciliant j’étais quand a commencé le spectacle à voir sur sa télé. La cérémonie d’ouverture des Jeux. Mais j’ai été happé, comme beaucoup, vraiment beaucoup, de monde, à commencer par mes proches camarades, râleurs parmi les râleurs, soudain quasi ronronnants.

Il y avait du meilleur en matière de créativité et de dérision. Mais aussi du moins bon, selon moi, car je ne parle ici que pour mon compte. Le meilleur, c’est le lieu qui a finalement fonctionné comme prévu dans sa magie. C’est l’équipe de Palestine acclamée sous les yeux du président Herzog, l’homme qui signe sur des bombes du génocide à Gaza. Le meilleur, c’est le mariage de la technique et de la pure création, les grandes voix entendues. Le meilleur, c’est Paris mise en scène et célébrée sous tous les angles. Parce que cette ville reste, quoiqu’il advienne de nous les Français avec le RN et Macron, une référence aux yeux du monde. Paris des rébellions et des révolutions, que cela plaise ou non, était le centre du monde ce soir d’été. Seule faute technique : avoir invité François Hollande qui, bien sûr, attira à lui un déluge ininterrompu et faillit faire échouer toute la fête ! (Attention : je plaisante, hein ! Je plaisante en faisant une plaisanterie. Définition : Une plaisanterie est une parole ou acte destiné à faire rire, à amuser. Ici il s’agit de faire rire en affirmant que c’est à cause de Hollande qu’il pleuvait. Naturellement je sais qu’il n’en est rien et je présente mes excuses à la pluie, phénomène purement naturel dans le cycle de l’eau.)

Je crois que personne ne pourra oublier ce spectacle, et alors on peut dire combien son créateur a atteint son but. Quand des images, par nature évanescentes, subsistent à l’esprit après qu’elles aient été dépassées par d’autres images, alors on peut parler d’un spectacle réussi. Tout ce qui a été vu dans le monde entier voyage désormais dans des milliers d’imaginations et montrera sa trace demain, après-demain, sans qu’on le sache, dans d’autres créations, d’autres codes bousculés pour montrer la vie et ses aléas. Car la création sème de la création. C’est un processus contagieux.

Il me faut dire aussi des félicitations à tous ceux qui ont, sur le plan technique, tenu la tranchée avec succès pour que tout soit au point quand il fallait, comme il fallait. J’ai trop vécu de ces sortes d’évènements à grosses implications techniques pour ignorer à quel point ils sont tout entiers dépendants de leurs bases techniques et des talents qui s’y consacrent.

Je critique la tête coupée de Marie-Antoinette. Pourquoi elle plutôt que lui ? N’était-il pas non seulement comme elle un traitre vendu aux ennemis de la France, mais qui avait juré respecter la Constitution et être loyal à son pays ? La peine de mort et l’exécution de Marie-Antoinette sont d’un âge des punitions que nous ne voulons plus revoir. Célébrez la République et tout ce qu’elle a instauré. Bravo pour la Carmagnole, bravo pour le plaidoyer amusé sur la liberté des genres. Mais oui, abandonnons dans les plis du temps profond et de l’oubli ceux qui ont trahi et trahissent encore l’idéal réel de la République. Mais, quoi qu’il en soit, la mort ne pourra jamais être un spectacle. Et l’humiliation des condamnés sera toujours de trop !

Je n’ai pas aimé la moquerie sur la Cène chrétienne, dernier repas du Christ et de ses disciples, fondatrice du culte dominical. Je n’entre pas bien sûr dans la critique du « blasphème ». Cela ne concerne pas tout le monde. Mais je demande : à quoi bon risquer de blesser les croyants ? Même quand on est anticlérical ! Nous parlions au monde ce soir-là. Dans le milliard de chrétiens du monde, combien de braves et honnêtes personnes à qui la foi donne de l’aide pour vivre et savoir participer à la vie de tous, sans gêner personne ?

Que ces deux critiques n’effacent pas les compliments avec lesquels j’ai commencé ce petit post. Je l’ai écrit sous la pression bienveillante d’amis très proches. Nos conversations sans gêne les informent de mon point de vue. Alors, ils me reprochent déjà de ne rien dire d’un sujet dont tout le monde parle parmi nous. Nous y confrontons des visions du monde, de l’art et de leurs relations mutuelles. L’art n’en est qu’à condition d’être absolument et complètement libre. La liberté est la matière première de la création. C’est elle qui fait assembler ou séparer les matériaux qui constituent l’œuvre. La liberté est l’autre nom de la créativité. J’aime ce genre de conversations qui porte sur de l’aussi fugace.

Le spectacle de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, même si l’on pense du mal des Jeux, de l’idée de ce type de spectacle, et ainsi de suite, a donné à voir une audace bien typique. Et elle a montré un esprit rebelle des Français autrement plus caractéristique que les bérets et baguettes de pain de la caricature anglo-saxonne ordinaire. Donc c’était un moment qui nous présentait comme peuple d’insolences et de poésies.

Puissants de la terre, méfiez-vous de ce peuple rebelle que même son président méprise sans vergogne. Il est comme le cavalier galopant sur l’eau : d’abord un rêve impossible mais ensuite une réalité sans appel.
JLM ex candidat aux élections présidentielles pour la France Insoumise

L’un des moments marquants a été l’apparition des statues de dix femmes, féministes et militantes. Une initiative intéressante à condition qu’elle ne soit pas éphémère...

03/07/2024

Comme beaucoup d’entre nous, je poste sur les divers réseaux sociaux des appels et des communiqués appelant à la résistance, ou tout du moins à voter le 7 juillet, en ce qui me concerne le député que je soutiens Aurelien Saintoul a été élu le 30 juin, élu sous la bannière du Front populaire. Le temps de cerveau disponible qu’il me reste je le consacre à soutenir mes amis de l’Eure ou j’agis avec l’association envi d’Avre, la coopérative des enfants d’Alice et l’association sur Sur les Pas de Bourvil ( mais si vous connaissez cet acteur/chanteur qui chantait le petit bal perdu et on ne peut pas vivre sans tendresse...) ;
Nous avions organisé un colloque à l’Assemblée Nationale pour présenter e.pop le média de l’éducation populaire, accueilli par Aurelien Saintoul et Farida Amrani alors avec mes amis de l’association Alice Guy production qui porte ce projet ( présent uniquement sur facebook pour l’instant) nous sommes persuadé que de l’éducation populaire on en aura bien besoin le 8 juillet et les jours qui suivront.. Une quinzaine de personnes et d’organisations soutiennent cette idée d’un nouveau média de l’éducation populaire. Pierre Calame, le président de Citego en fait parti. Esprit iconoclaste et souvent à contre courant nous coopérons avec lui à la création pour la construction d'une communauté de sites ressources sur les territoires et la transition, la Coretet Nous partageons la conviction que les territoires, entendus comme des bassins de vie et la multiplicité des acteurs qui s'y croisent, sont appelés à jouer un rôle majeur dans l'indispensable transition écologique et sociale. Ils sont des espaces privilégiés pour penser localement et agir localement et globalement, pour dépasser les politiques publiques en silo au profit de stratégies multi-acteurs, multidimensionnelles et multi-niveaux. Nous voulons collectivement renforcer la capacité des territoires à assumer cette grande ambition.Convaincus que l'essentiel des connaissances nécessaires aux territoires pour assumer cette vaste ambition résulte de la confrontation d’expériences concrètes venues des quatre coins du monde, nous avons convenu de :
1. mettre en commun les expériences que nous menons ou celles auxquelles nous avons été associés,
2. de les échanger dans une volonté de co-construction de nouvelles connaissances, notamment méthodologiques, émergeant de nos expériences respectives.
Ceci afin de créer un commun de la connaissance à disposition et au service de tous.
Alors je vous propose ce texte de Pierre Calame, bonne lecture et dimanche votez pour faire Front populaire
Ce sont la paresse et le conformisme intellectuels des élites politiques qui font le lit du Rassemblement National.

Ne nous trompons pas de combat
En 2016, Hilary Clinton a contribué à la polarisation de la société américaine en déclarant que les électeurs de Trump étaient « pitoyables ». Ne faisons pas la même erreur . Cherchons l’explication de la montée des partis d’extrême droite non dans l’adhésion à leurs thèses fondatrices, racistes ou révisionnistes, mais dans le message de désarroi, d’anxiété et de révolte que nous renvoie le vote massif en leur faveur. Sinon nous ne comprendrons rien à ce qui se passe et au caractère contre-productif d’un discours de barrage à une marée brune qui n’existe pas. Et la raison de ce message est à son tour à chercher dans l’incapacité des élites politiques de ce pays, par paresse et conformisme intellectuels à faire le lien entre la manière dont l’évolution du monde bouscule nos certitudes et nos positions acquises et les réponses proposées.
Le problème n’est pas nouveau. Il y a bien longtemps que les élites politiques de ce pays ont renoncé à réviser en profondeur leur logiciel conceptuel et institutionnel à la mesure des transformations du monde. Michel Rocard a fait naître chez François Mitterrand une haine inexpiable en osant dire en 1978 « qu’un certain style politique, un certain archaïsme sont condamnés » et au congrès de Metz de 1979 « qu’il allait falloir affronter deux crises, celle de l’État ( aujourd’hui plus largement celle de la gouvernance) et celle de la pensée économique ». De gauche et de droite nos dirigeants ne les ont jamais affrontées en proposant des réponses radicalement nouvelles.
J’ai accueilli en 2016 avec joie la candidature d’Emmanuel Macron. C’était en fait un malentendu. Je considérais depuis longtemps que l’affrontement gauche droite ritualisé et le clanisme qui en découlait empêchaient de se mettre au travail ensemble pour comprendre le monde qui vient et pour cela engager une rupture radicale des systèmes conceptuels et institutionnels hérités de la « première modernité ». L’expérience m’avait prouvé que cet esprit clanique fait qu’on juge une politique non pour elle-même mais pour le clan qui la défend. Le meilleur exemple est celui de la décentralisation : jusqu’au années 70 c’était une politique « de droite » ; le PS s’y est converti et c’est instantanément devenu une politique « de gauche ».
Au début, en 2016, les cercles de la République en Marche se sont multipliés. Ils foisonnaient d’idées confirmant les raisons de mon enthousiasme. Hélas, Emmanuel Macron, sommé par les médias d’afficher un « programme » l’a élaboré sur coin de table aussi peu innovant. S’est-il fait piéger par la logique politique ? Ou n’avait-il toujours conçu ces cercles que comme un marchepied de son pouvoir ? Je l’ignore. Mais les faits sont là, exit le foisonnement d’idées, bienvenue aux députés godillots. Emmanuel Macron a commencé son règne par deux mesures désastreuses : la suppression de l’ISF, oh combien symbolique, a fortiori quand il a fallu plus t**d rogner sur les mesures sociales ; la suppression de la taxe d’habitation donc la réduction de l’autonomie financière, déjà si limitée, des collectivités locales.
Et le voila embarqué dans la pure logique traditionnelle de la cinquième République dans la construction de l’ami et de l’ennemi : nous et les autres. Avons nous gagné au change avec la substitution au clivage droite gauche d’un clivage entre progressistes et conservateurs ? J’en doute ; cela m’a rappelé l’époque où Laurent Fabius, chargé en 1983 du tournant de la rigueur, avait posé l’alternative « de la modernisation ou du déclin ». Quelle modernité ? Quel progrès ? Au service de qui ? Au détriment de qui ? Mystère. Au lieu d’un inventaire rigoureux des impasses de la première modernité, la glorification d’un Progrès célébré pour lui-même. La numérisation à marche forcée des services publics, qui laisse sur la touche une part importante de la population ? Le prix du progrès on vous dit, dans une version à peine relookée du darwinisme social. Mystification et mystique du PIB par habitant qui masque par une moyenne l’existence de gagnants et de perdants. On savait depuis belle lurette et les travaux de la New Economic Foundation qu’il fallait de plus en plus de points de croissance pour réduire d’un point la pauvreté : un ruissellement des plus limités.
Puis vinrent les gilets jaunes : au-delà de la maladresse tactique, le révélateur de l’injustice sociale de la lutte contre le réchauffement climatique, pensée exclusivement dans les termes de la doctrine économique héritée du passé qui ne voit comme moyen de réduire la demande que le renchérissement de l’offre par la taxation. Le « Grand Débat national » lancé pour sortir de la crise a offert une nouvelle occasion de réinventer un dialogue entre tous les Français et de réduire le fossé béant entre « le peuple » et les dirigeants. Une fois de plus on y a cru, une fois de plus on s’est fait berner. Le Grand Débat a fait émerger des milliers de cahiers de doléance dont l’analyse approfondie eût été bien utile pour sentir monter les insatisfactions, comprendre la nature des défis à relever. Ils sont restés dans les cartons, au profit d’un one man show de premier de classe. Exit le Grand Débat, bienvenue au Conseil national de refondation. Refondation, le grand mot est lâché. Enfin le moment de réfléchir ensemble aux transformations structurelles à entreprendre ? Avec un groupe informel, « osons les territoires » nous entreprenons une réflexion de fond sur le système éducatif et concluons à la nécessité de sa décentralisation radicale. Mais pendant ce temps l’initiative de refondation a fait de nouveau pschitt.
L’effort de renouvellement du logiciel intellectuel et institutionnel est-il plus approfondi à gauche ? Je demandais il y a un an à un député socialiste s’il y avait au sein du parti un espace de réflexion collective pour soumettre nos propositions. Soupir. Depuis longtemps ai-je demandé ? Nouveau soupir : depuis des années.
Dans l’incapacité de penser notre avenir et d’agir sur lui, les dirigeants politiques se sont repliés sur les questions de société. On sait bien que l’ivrogne cherche ses clé là où il y a de la lumière. Bénédicte Lavaud Legendre a publié en 2006 le livre « où sont passées les bonnes mœurs ». Elle y montre qu’une police de la pensée vient se substituer progressivement à la police des mœurs. Beaucoup ne s’y reconnaissent pas ? Tant p*s pour eux. Pas de place pour les ringards et les pères la morale. La suprématie proclamée des droits humains sur tout autre valeur éthique engendre une société où il n’y a plus que des victimes du déni de leurs droits. Où est la responsabilité, fondement anthropologique de toute communauté ? On verra plus t**d.
Réforme de la gouvernance ? On attendait une pensée nouvelle, la reconnaissance du rôle central des territoires dans la transition, la traduction institutionnelle du constat élémentaire qu’aucun problème ne peut être résolu à un seul niveau, la conscience du fait qu’il ne s’agit pas comme on l’a toujours fait de choisir entre unité et diversité mais au contraire de mettre en place des dispositifs permettant à la fois plus d’unité et plus de diversité. C’est ce qui fonde gouvernance à multi-niveaux. Et, sur ces bases on pouvait espérer une nouvelle étape décisive de la décentralisation capable de corriger les tares congénitales de la première. Rien de tout cela ne s’est produit parce qu’on reste scotché sur des débats vieux de deux siècles. Les programmes qui s’esquissent dans les différents partis à l’occasion des Législatives sont navrants de pauvreté. Et du côté de la Présidence on a assisté au contraire à un retour à Napoléon. Le Président s’appuie sur ses préfets pour régenter une société que l’État, replié sur les métropoles régionales, connaît de moins en moins.Quant à la décentralisation, les récents rapports, Ravignon et Woerth montrent qu’on en est encore à la recherche illusoire du « bon » niveau de compétence pour des problèmes qui par nature relèvent de multiples niveaux. Échec garanti d’avance.
Cette absence d’audace intellectuelle, donc de pertinence à l’égard de défis profondément nouveaux s’est retrouvé lors des dernières élections européennes. On pouvait penser que les députés européens des différents partis politiques avaient acquis une connaissance suffisamment approfondie de l’Europe pour sentir que l’Union était confrontée à de nouveaux défis considérables. Ils savaient qu’un vent de révolte soufflait contre un pacte Vert européen qui multipliait les contraintes, les obligations et les normes. Ils auraient dû savoir que pour les acteurs les normes sont des « frais fixes », non proportionnels au chiffre d’affaires ou au revenu et que de ce fait elles pèsent beaucoup plus sur les »petits » que sur les « gros ». Ils avaient eu le temps de comprendre en cinq ans que l’objectif du pacte Vert était plus que légitime mais que les moyens de sa mise en œuvre étaient inadéquats, que des transformations de cette ampleur avaient tant d’impact sur les populations les plus fragiles qu’un grand débat citoyen européen s’imposait et devait être nourri d’approches nouvelles de l’économie. Ils étaient témoins du fait que la conception traditionnelle de la gouvernance, renforcée dans le cas de l’Europe par un modèle d’unification né de la création du marché unique, ne répondait pas à la double nécessité de renforcer la cohésion de l’Union tout en redonnant un maximum de liberté au niveau national et local.
J’ai tenté, à travers le texte publié par TEPSA, Trans European, Policy Studies association, et intitulé « (re)faire de la construction européenne une épopée » (https://tepsa.eu/analysis/refaire-de-la-construction-europeenne-une-epopee/) d’avancer six propositions concrètes inspirées de mes réflexions sur les défis mondiaux et sur la nécessaire émergence d’une seconde modernité centrée cette fois sur la construction et reconstruction des relations : 1. faire de la gouvernance européenne, un modèle de gouvernance à multi-niveaux ; 2.reconnaître et valoriser l'importance des bassins de vie, des territoires comme niveau de base de la gouvernance à multi-niveaux et acteur majeur de la transition vers des sociétés durables; 3.créer les conditions d’une démocratie permanente et renforcer le sentiment d’appartenance des Européens ; 4.adopter une Charte européenne des responsabilités humaines qui fonde le renouvellement du contrat social; 5. renouveler la pensée économique et réorienter sur ces bases le « nouveau pacte Vert » ; 6. faire contribuer activement l'Europe au dialogue entre les sociétés et à l’invention d’une gouvernance mondiale légitime et efficace.
Sur ces bases je me suis efforcé de rentrer en dialogue avec différents partis politiques ; succès plus que limité. Il n’y avait aucun espace politique pour sortir soit des débats purement français soit de la logique, une fois de plus renforcée par les médias et leur approche comparative des « programmes », des politiques européennes formulées dans les termes les plus classiques : pour ou contre l’immigration, pour ou contre le renforcement des compétences de l’Union, pour ou contre le Pacte Vert, pour ou contre le protectionnisme, pour ou contre l’autonomie stratégique. Faut-il vraiment s’étonner des résultats ?
Pour ne prendre qu’un exemple, la réduction des « valeurs européennes » aux droits humains et à la démocratie, sur la base de quoi on fait la leçon aux pays plus réticents que nous à l’évolution des mœurs, est elle suffisante pour fonder une identité européenne aussi essentielle sinon plus qu’une « défense européenne » pour sauvegarder l’Europe ? Évidemment non. Et faut-il laisser la question de l’identité, et la peur qu’ont beaucoup de la voir se diluer dans un cosmopolitisme confus, à l’extrême droite ? Là encore évidemment non. Mais pour répondre autrement qu’en termes de repli encore faut-il reconnaître qu’une valeur essentielle de l’Europe est la responsabilité mutuelle, qui fonde une société de contrat ! Où voyez vous qu’on en parle ? Plus simple évidemment de stigmatiser tous ceux, très nombreux, que cette dilution de l’identité inquiète en les qualifiant de réactionnaires.
Et voila qu’arrivent les élections législatives précipitées. Dans cette situation il est trop t**d pour penser. De nouveau les programmes des uns et des autres se réduisent à des slogans. Dans l’affolement et faute d’être en mesure d’avancer des solutions conformes à la justice sociale la question pourtant essentielle de la transition vers des sociétés durables semble pratiquement absente. Le climat et la biodiversité attendront, n’effrayons pas les électeurs du Rassemblement National si on veut en récupérer une petite partie. La réforme des institutions ? Elle semble réduite à un débat formel sur les Référendum d’initiative citoyenne ou partagée. Pour la majorité de nos concitoyens qui voient les services publics se déliter et sentent bien qu’il faut renforcer des compétences de proximité, que l’État bonapartiste a vécu, quel pitoyable os à ronger.
Alors reste le social. Tout le monde est maintenant d’accord pour reconnaître que le fossé s’est creusé entre les hyper riches et le reste de la société et qu’il faut y remédier. Le pouvoir d’achat, vu dans les termes malheureusement archaïques, invite tous les partis à y aller de la générosité. Mais sans rien avoir appris de l’histoire : relancer la consommation en euros par une augmentation forte des salaires et l’indexation sur l’inflation va, comme en 1981, se traduire très rapidement par une dégradation des termes de l’échange, l’accroissement du déficit commercial, l’augmentation de l’achat de produits chinois et de la facture pétrolière. Mais on n’aura plus cette fois, comme en 1983, la faculté de dévaluer le franc...L’alourdissement de la fiscalité des plus riches, le rétablissement de l’ISF sont des mesures de bon sens, à condition de nous concerter avec nos partenaires européens ; faute de quoi on en est déjà à parler de taxation de l’exil fiscal. Mais une augmentation brutale du SMIC ne peut que se traduire par contagion aux autres niveaux de salaire et ce sont les PME qui seront incapables, faute de position dominante sur leur marché, de tenir le choc. Pour sorti de la contradiction il faudrait avoir développé une pensée sur la monnaie, en venir à des quotas de consommation d’énergie fossile découplant radicalement recours au travail humain et consommation d’énergie fossile, prévoir un grand débat citoyen où toutes ces questions puissent être mises sur la table.
La foire d’empoigne qu’était devenue la précédente Assemblée pouvait être (ou, hélas aurait pu être!) l’occasion d’inventer cette fois les modalités d’une démocratie permanente. La convention citoyenne sur la fin de vie montrait la voie. Mais il fallait avoir pensé avant à la métamorphose de la démocratie.
Alors tous ceux dont l’opinion ne compte pas, les sans grade, voyant qu’on ne s’intéressait pas à eux, sont allés voir ailleurs. Le programme du RN est indigent ? Je crois qu’ils le savent et sont sans illusion sinon pour les mesures d’autorité et de fermeture. Mais si les autres eux aussi ont renoncé à penser, ont déçu, alors pourquoi pas. Ce n’est pas sur eux qu’il faut rejeter la faute.
Pierre Calame

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