Ecoceaty - CSA2

Ecoceaty - CSA2 Créateur d'Ecosystèmes Alimentaires Durables

Un écosystème alimentaire durable consiste à développer et mettre en réseau dans un lieu donné (quartier, ville, métropole) des projets porteurs d’innovations sociales sur tout ou partie de la chaine alimentaire (de la production à la consommation). Ces écosystèmes sont spécifiques à chaque projet et chaque territoire car ils se développent en lien avec une dynamique locale, une histoire, un tissu d'acteurs existants ou pouvant endosser le rôle de relais.

15/07/2019

Session de rattrapage pour tous ceux à qui je n'ai pas encore pu expliquer l'activité et les valeurs d'Ecoceaty en 1min30 !

15/07/2019

Session de rattrapage pour tous ceux à qui je n'ai pas encore pu expliquer l'activité et les valeurs d'Ecoceaty en 1min30 !

Je crois à un nouveau modèle d’entreprise : bienveillante, engagée, et inclusive.  Ecoceaty rejoint le   : le premier Mo...
30/03/2018

Je crois à un nouveau modèle d’entreprise : bienveillante, engagée, et inclusive.
Ecoceaty rejoint le : le premier Mouvement pour une Économie Bienveillante lancé par et .
Découvrez la tribune de et http://bit.ly/2DG9wjO et rejoignez le mouvement http://www.mouvementeconomiebienveillante.com/

Nous n’avons pas le choix. Il faut changer de paradigme et de règles du jeu. Deux mondes n’ont en effet cessé de grandir séparément : le monde de la

J'y serai et vous ?!!
21/03/2018

J'y serai et vous ?!!

19/03/2018

J'ai le plaisir de partager avec vous un bref reportage réalisé sur Ecoceaty et diffusé la semaine dernière sur France 3.
J'y présente notamment un chouette projet étudié avec Foncière des Régions l'an passé mais également ma collaboration avec l'INRA.
Je profite de ce post pour rappeler que les votes sont toujours en cours sur la Fabrique Aviva alors n'hésitez pas à voter pour Ecoceaty (cf. précédent post) !
Très belle semaine à tous

Oyé Oyé, Ecoceaty fait partie des projets retenus dans le cadre du concours "Révélons les bonnes idées de la Fabrique Av...
13/03/2018

Oyé Oyé, Ecoceaty fait partie des projets retenus dans le cadre du concours "Révélons les bonnes idées de la Fabrique Aviva".

Maintenant il va falloir voter pour qu'Ecoceaty remporte ce concours et gagne par la même un peu d'argent et beaucoup de visibilité pour poursuivre son développement !

Allez, on like, on vote et on partage !!!!

https://lafabrique-france.aviva.com/voting/projet/vue/30-530

L'intérêt d'Ecoceaty est de faire le lien : - entre le monde de l'alimentation et celui de la ville - entre les "utopistes" (porteurs de projets socialement innovants) et les "efficaces" (structures ayant les moyens humains et financiers de les mettre en oeuvre)

Après deux journées de travail opérationnel à Paris, un peu de prise de recul dans le cadre d'une rencontre MADRE (Metro...
24/01/2018

Après deux journées de travail opérationnel à Paris, un peu de prise de recul dans le cadre d'une rencontre MADRE (Metropolitan Agriculture for Developing an innovative and Responsible Economy) !

D’un caractère peu patient, j’ai toujours le sentiment de ne pas aller assez vite assez loin.Mais en me retournant sur c...
14/12/2017

D’un caractère peu patient, j’ai toujours le sentiment de ne pas aller assez vite assez loin.
Mais en me retournant sur cette année qui s’achève, je réalise combien elle fut riche de rencontres et de projets.

J’ai fait la connaissance des gens qui imaginent et construisent les lieux de la transition (merci SOA, Etic et Marion Schnorf), d’autres qui font réfléchir et éduquent (un grand whaou à Julie Le Gall et Betty Iltis) ou encore ceux qui démontrent quotidiennement que la restauration collective peut rimer avec qualité (merci Luc Lignon, Gilles Pérole et Christine Viron).
Cette année, j’ai aussi mangé à la table de ceux qui mettent tout leur cœur dans leurs légumes, leurs fruits, leur farine, leur pain… bref dans la production d’une nourriture pleine de vie et d’humanité (gratitude à Yezid Allaya, mon « fermier de famille » et Roland Feuillas pour m’avoir fait découvrir le pain « vivant »).

Mais il y a aussi ceux qui rappellent au quotidien combien l’alimentation est créatrice de liens et de solidarité autour d’une table de cuisine (vive les Petites Cantines et les savoureux compagnons), d’un jardin potager (Les Incroyables Comestibles) et de bons produits (VRAC et Peligourmet).

Et puis il y a ceux qui forment et accompagnent les futurs artisans de notre alimentation (bravo United Kitchens, la Fabic, GRAP ). En enfin, ceux dont la recherche et les coups de gu**le nous font avancer (Urban Food Futures, On passe à l’acte, INRA, Xavier Denamur et tant d’autres)

Du tiers lieu alimentaire, en passant par les fermes urbaines, les politiques alimentaires de territoire, une halle de la gastronomie, la révolution des marchés de gros ou les dispositifs de solidarité alimentaire, la particularité d’Ecoceaty c’est de mettre en perspective ces différentes dynamiques pour produire des lieux, des quartiers, des territoires porteurs d’une démocratie alimentaire soutenable et conviviale, à l’image de ces formidables « lanceurs d’avenir ».

Photo Levi Saunders on Unsplash

J’ai vu des idées folles, des entrepreneurs passionnés, des solutions, le lien sacré de l’utopie unissant tous ceux qui ...
09/11/2017

J’ai vu des idées folles, des entrepreneurs passionnés, des solutions, le lien sacré de l’utopie unissant tous ceux qui ont résolument décider de faire leur « part de colibri »
J’ai vu de la spiruline sur les toits, un restaurant solaire, un projet de ferme sur la L2, l’alliance de champignons et de marc de café ou encore des potagers collaboratifs.
J’ai vu des gens qui y croient, qui cherchent, qui grattent la terre, qui traquent le moindre interstice ou mètre carré de toiture pour faire germer leurs idées.
Mais surtout j’ai vu des gens qui ont renoncé à leur confort pour faire bouger les lignes et trouver des solutions au tsunami environnemental et par conséquent humain qui nous guette.
Des hommes, des femmes, des jeunes et des moins jeunes qui ne perçoivent - depuis plusieurs mois voire plusieurs années - aucune rémunération de ce travail acharné.
J’ai vu une armée ce changemakers partis avec leur short et leur couteau à l’assaut d’un monde qui crève du « réchauffement climatique et du refroidissement des âmes »…

J’ai vu cette belle énergie et je souhaite qu’elle soit enfin reconnue à sa juste valeur.

http://www.laprovence.com/article/ecoplanete/4698731/marseille-les-citadins-bousculent-lagriculture.html

A vous en retourner un congrès de la FNSEA. L'agriculteur de demain ? Le voici. Diplômé, con

Ouvrage en cours de lecture (avec en parallèle "Les lettres de mon Moulin" !).La "liturgie" de Roland FEUILLAS et "l'urg...
06/11/2017

Ouvrage en cours de lecture (avec en parallèle "Les lettres de mon Moulin" !).
La "liturgie" de Roland FEUILLAS et "l'urgence" de transmettre toutes ses années d'apprentissage sont tellement précieuses...
A lire, à voir, à sentir et à déguster...

https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/030787343555-la-flamme-du-boulanger-2127751.php

L'objet. Un jour, las de la compétition, l'ancien chef d'entreprise informatique a voulu - un burn-out plus t**d - retrouver le sel de la vie....

Lancement de la démarche BoCal par la métropole de Montpellier...
09/10/2017

Lancement de la démarche BoCal par la métropole de Montpellier...

En voilà une bonne idée !
05/10/2017

En voilà une bonne idée !

La Banque alimentaire de l'Isère (BAI) cuisine elle-même la viande qu'elle vient de sauver de la poubelle du supermarché. Reportage.

Et si on parlait plutôt d’intelligence alimentaire ?Partie I – Les excès d’une alimentation mondialisée Et si on parlait...
02/10/2017

Et si on parlait plutôt d’intelligence alimentaire ?

Partie I – Les excès d’une alimentation mondialisée

Et si on parlait d’intelligence – pour ne pas dire de bon sens – alimentaire plutôt que d’autosuffisance.
Nous savons en effet qu’il n’est pas raisonnable de penser qu’une métropole peut subvenir seule à ses besoins et qu’en fonction du type de denrée (fruits et légumes, céréales, viandes, agrume, café..), l’échelle territoriale varie.

De l’autre côté, un système 100% mondialisé conduit à trop d’excès et de déviances. Ce n’est pas juste un constat « à la mode », c’est une réalité que nous consommons tous les jours.
Dans son ouvrage – L’Empire de l’Or Rouge - Jean Baptiste Malet nous guide dans les arcanes de la tomate industrielle, destinée à la production de concentré lui même utilisé pour la fabrication de sauces tomates.
De la province du Xinjiang en Chine, au marchés ghanéens en passant par les bidonvilles des Pouilles, ces tomates sont partout et surtout au delà de ce qu’il est possible de tolérer pour le genre humain…

Voici quelques extraits choisis (ou résumés) :

Sur la place de la tomate dans le commerce mondial :
« Qui a déjà vu une tomate d’industrie ? C’est un autre fruit (que la tomate fraiche), une autre géopolitique, un autre business. La tomate d’industrie est un fruit artificiellement crée par des généticiens dont les caractéristiques ont été pensées pour être parfaitement adaptées à sa transformation industrielle (les industriels ont en effet préféré adapter la tomate à la machine plutôt que l’inverse). Elle est une marchandise universelle qui, une fois transformée et conditionnée en baril, peut parcourir en distance plusieurs fois le tour de la Terre avant d’être consommée. Ses circuits économiques sont tentaculaires. Partout, sur tous les continents, on la distribue, on la commercialise, la consomme ».
« Le concentré de tomates est le produit industriel le plus accessible de l’ère capitaliste. Il est à la disposition de tous, y compris des personnes en situation de « pauvreté absolue » qui vivent avec moins d’ 1,5$ par jour. Aucune autre marchandise de l’ère capitaliste n’est parvenue à une telle hégémonie globale. »

Au jeu de la mondialisation, la Chine est évidemment en bonne place puisqu’elle se hisse au 2ème rang des exportations mondiales de tomate industrielle (991.000 T), après l’Europe (1.182.000 T) et avant les Etats Unis (459.000 T).

Sur l’opacité (volontaire) des produits « transformés » …ou…. quand la Chine se fait passer pour un « Cabanon » provençal :
Dans le Vaucluse jusqu’en 2004, le Cabanon était « organisée en coopérative transformant les récoltes de tomates d’une centaine de producteurs locaux ». Il produisait « à lui seul un quart de la consommation de sauce tomate des français ». Une fois rachetée par le groupe chinois Chalkis, l’usine a été progressivement « dépecée » et « l’outil industriel pratiquement détruit ». De cette « ancienne usine », n’ont été « conservées que la marque « Cabanon » et l’activité de deuxième transformation » consistant à diluer le concentré (en provenance des usines du Xingjiang). « Les producteurs locaux durent se reconvertir » et la sauce tomate issue du seul concentré chinois put en toute légalité continuer « de passer pour du « Made in France » avec le célèbre logo du Cabanon ».

Sur la maltraitance alimentaire pratiquée par les politiques quand il s’agit d’aider les industries agro-alimentaires (et de faire des économies) :
Une partie de la production de tomate industrielle est transformée en « ketchup », célèbre sauce appréciée des politiciens américains. L’histoire raconte que celle-ci a failli « prendre sous la présidence Reagan, la qualification de légume ». L’administration Reagan ayant réduit les fonds affectés à la restauration scolaire, l’idée fut « de faire passer le statut de ketchup de condiment à légume afin de permettre aux cantines scolaires de retirer de la nourriture des enfants, une portion de légumes frais ou cuits. L’idée ne fut pas retenue quoiqu’en parallèle la pizza soit « aujourd’hui considérée dans les menus scolaires américains comme un légume ».

Sur l’exploitation de la misère humaine
Aujourd’hui, « l’exploitation des travailleurs migrants est devenue l’un des piliers de l’agriculture italienne ». « Les esclaves du XXIème siècle deviennent plus compétitifs que les machines à la pointe de la technologie ». « Les ouvriers agricoles étrangers sont payés… 1,16 à 1,33 centimes d’euros le kilo de tomates ramassées. Comme en Chine dans le Xinjiang, où le kilo récolté est rémunéré un centime d’euro ».
Cette exploitation s’accompagne bien évidemment de conditions de vie déplorables au sein de bidonvilles insalubres et d’un racket omniprésent– le « Caporalato » - organisé par la mafia.
« Tant que de grandes enseignes pourront se défausser, se décharger de leur responsabilité en invoquant celle de leurs sous-traitants, le Caporalato demeurera une réalité en Europe. Une législation plus contraignante obligerait la grande distribution à contrôler ce qu’elle vend. Elle ne pourrait plus dès lors fermer les yeux ».

La pauvreté est également exploitée à l’autre bout de la chaine… car une partie du marché africain est structurée pour les populations les plus pauvres. Il s’agit du marché de « la petite cuillère ». Pour satisfaire ce marché du concentré de tomate vendu à la petite cuillère, les producteurs réserve ce qu’on appelle la « black ink » (encre noire) - « la pâte de tomates la moins chère du marché mondial ». Cette pâte est réalisée à partir d’un concentré qui n’a pas trouvé preneur et s’est finalement dégradé au point de prendre une couleur noirâtre. Pour redonner une couleur acceptable et diminuer toujours plus le coût de ce produit, certains groupes chinois n’hésitent pas à le « couper » avec différents ingrédients moins coûteux (fibre de soja, amidon, dextrose…)…la toute dernière recette inventée par l’un de ces industriels permet aujourd’hui de réduire le concentré à 31% pour 69% d’additif.

Alors, la prochaine fois que vous achetez une sauce tomate, regardez ce qui se cache derrière… Il s’agit sans doute d’une nourriture qu’il n’est plus possible de consommer ou à minima d’interroger…

(photo Black Ink - Jack B)

23/08/2017

En route pour un séminaire de travail avec l'équipe de coordination nationale des Incroyables Comestibles !

Ville et Agriculture...C’est le titre du séminaire organisé par l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpelli...
23/06/2017

Ville et Agriculture...

C’est le titre du séminaire organisé par l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, comme un temps de rencontre entre les architectes de l’école et les chercheurs de l’INRA/CIRAD.

Confrontation (très instructive) de deux visions.
L’une percevant le rural comme une succession monotone de champs, strictement identiques. L’autre, la ville comme la juxtaposition « de bâti, de bâti, de bâti »

Je retiens en particulier l’intervention d’Elodie Valette - chercheuse spécialiste des interfaces rural / urbain au sein du CIRAD - sur le thème :
La question agricole fait elle partie de l’urbanisme ?

A première vue, la réponse est négative car les deux se font concurrence pour l’usage du foncier. Mais les relations de la ville et sa campagne sont plus complexes et mouvementées qu’il n’y paraît.

A l’époque des ceintures maraichères, elles furent profondément organiques. Puis la révolution industrielle, l’arrivée du train et plus t**d celle du frigidaire, éloignèrent durablement ces deux pôles de l’organisation humaine.

L’expansion des villes et la disparition des surfaces agricoles à la vitesse vertigineuse d’un département tous les 10 ans, confirmèrent ce désintérêt de l’urbain pour le rural.

Mais les scandales alimentaires et – je l’espère – une certaine prise de conscience, ont permis un regain d’intérêt pour les questions d’approvisionnement alimentaire et par conséquent de la production agricole.

Certaines villes se sont lancées dans une quête d’autosuffisance alimentaire. D’autres intègrent plus humblement (ou de façon plus réaliste ?), cette dimension – qui constitue désormais l’un des piliers de leur résilience – dans leur documents d’urbanisme.
Pour l’élaboration de son SCOT, la métropole de Montpellier a souhaité changer son regard en mettant la ville en creux pour mieux montrer les espaces naturels.

Mais la protection de l’espace agricole ne suffit pas à développer l’agriculture en témoigne l’existence de friches agricoles au cœur de certaines villes. Il est aussi absolument nécessaire d’organiser la demande et d’accompagner l’émergence d’une nouvelle offre pour que cette nouvelle politique foncière porte réellement ses fruits.

Il faut aussi sans doute cesser de scinder les espaces et entremêler les différentes fonctions en travaillant sur les interstices urbains et en étant surtout bien clairs sur les objectifs poursuivis.
Car à l’heure où il est « de bon ton » d’aménager un potager dans les opérations immobilières, il est amusant de se rappeler qu’il y a encore 50 ans, en particulier dans les villes ouvrières, les règlements de lotissement interdisaient l’aménagement de tels espaces, alors associés à une certaine pauvreté. Or aujourd’hui on s’interroge sur le phénomène de gentrification que la plupart de ces « nouveaux jardins » entrainent, en particulier pour ceux conçus sans avoir associé les habitants.

Quoiqu’il en soit, pour que la question agricole et l’urbanisme ne cessent plus de se parler, il faut continuer à échanger entre les différentes typologies d’acteurs et surtout faire ensemble et expérimenter pour une société toujours plus résiliente

UN PONT ENTRE DEUX RIVESSi j’interviens de façon extrêmement concrète dans le cadre de projets urbains un peu partout en...
23/05/2017

UN PONT ENTRE DEUX RIVES

Si j’interviens de façon extrêmement concrète dans le cadre de projets urbains un peu partout en France (région parisienne, Toulouse, Nice, Montpellier…), je m’attache aussi à mettre ces projets en perspective en travaillant auprès de chercheurs.

Bref, à faire le lien entre « ceux qui font » et « ceux qui analysent ».

A travers tous ces projets, s’il est un thème qui me tient à cœur, c’est celui de la solidarité alimentaire tant à l’égard des populations précaires que des producteurs.
Dominique Paturel est une chercheuse (INRA) extrêmement précieuse dont tout le travail s’articule autour de la démocratie alimentaire voire du droit à une alimentation durable.
Cette approche est trop peu présente dans les débats et pourtant incontournable quand on sait que ces populations sont très souvent triplement touchées par la précarité : la précarité économique entrainant une précarité alimentaire qui elle-même s’associe à de graves problèmes de santé (en témoigne la parfaite corrélation entre les revenus d’un foyer et les taux d’obésité et de diabète).

De l’autre côté, on trouve des producteurs qui pour certains ne vivent pas de leur travail (cf. les mouvements de révolte réguliers des producteurs de lait et de viande et le succès de la marque « C’est qui le patron » lancée par Nicolas Chabanne).
Ironie du sort, les agriculteurs sont parfois eux-mêmes bénéficiaires de l’aide alimentaire.

A travers le dispositif Uniterres, l’association ANDES (réseau d’épiceries solidaires) propose d’approvisionner ses épiceries en fruits et légumes frais (bios en grande partie), grâce à un partenariat long terme (une à plusieurs années) avec des maraichers en situation de précarité économique (qui s’accompagne parfois de difficultés de gestion et/ou de problèmes agronomiques).
Ce dispositif interroge :
- d’une part l’aide alimentaire en général, qui - en devenant un canal « d’écoulement » des surplus de production et des invendus - s’est construite comme une variable d’ajustement d’un système agro-alimentaire productiviste
- la place de l’agriculture dans sa vocation nourricière pour l’ensemble de l’humanité

Dans le cadre de l’étude « Le programme Uniterres : un dispositif de care. La solidarité alimentaire à l’épreuve du réel » conduite par D.Paturel (INRA), je suis allée à la rencontre d’une douzaine de maraichers (pour la plupart en bio) dans le Tarn, le Tarn et Garonne, le Gers et le Lot afin de comprendre leur quotidien et d’évaluer l’impact du programme sur leur exploitation.
Deux choses m’ont frappée :
- la première fut de voir combien ces producteurs mettaient de leur personne pour ne pas dire de leur humanité dans ce qu’ils cultivaient
- la seconde est beaucoup moins réjouissante car pour plus de 70h de travail par semaine, la plupart d’entre eux perçoit un revenu de 400 €/mois en moyenne.
Si je reprends ma casquette de « Créateur d’Ecosystèmes Alimentaires Durables », cela m’interroge bien évidemment sur les projets « d’agriculture urbaine » sous l’angle de leur viabilité économique et de leur vocation nourricière. Comme évoqué dans un précédent article, pour répondre en profondeur à ces deux enjeux, mieux vaut sans doute opérer sur les liens entre la ville et ses producteurs péri-urbains.

Dans le prolongement de cette étude, j’aurais donc le plaisir de témoigner de ce travail d’enquête et d’analyse aux côtés de Dominique Paturel le 20 juin prochain au Séminaire « Ville et Agriculture » à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier.

(photo Tim Swan)

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