Le Montreuillois

Le Montreuillois Retrouvez sur notre page les temps forts de la vie montreuilloise et les acteurs de la ville.

LA CUISINE PÉDAGOGIQUE DU CENTRE ESPÉRANTO FAIT D’ORES ET DÉJA L’UNANIMITÉ Vouée à devenir un centre attractif du quarti...
27/11/2025

LA CUISINE PÉDAGOGIQUE DU CENTRE ESPÉRANTO FAIT D’ORES ET DÉJA L’UNANIMITÉ

Vouée à devenir un centre attractif du quartier, la cuisine gérée par le centre social Espéranto est plébiscitée par les habitants, toutes générations confondues. Elle répond aux besoins des associations et favorise l’éducation à une alimentation saine. La cuisine est propre.

« Quand on part à 16 h, on doit la laisser comme ça ! » Les recommandations de Nadia Nessaïbia, la formatrice, donnent le tempo. Les élèves de l’atelier sociolinguistique du centre Espéranto se retrouvent pour la première fois dans la cuisine pédagogique récemment installée dans l’annexe Romain-Rolland, pour un cours avec l’association Rebelles. La confection d’un goûter sain va permettre à Nadia de travailler sur le vocabulaire culinaire à travers la confection d’un gâteau au chocolat à la patate douce sans sucre, et d’une crufiture, une confiture sans cuisson. « Ça va me donner des idées pour cuisiner à la maison », se réjouit Mariama, une participante.

LES VOISINS À TABLE ! Conçue pour permettre de travailler à plusieurs, cette cuisine neuve est équipée de quatre fours, de quatre plaques, d’un lave-vaisselle et d’un réfrigérateur professionnels, d’une friteuse, d’un robot de cuisine et d’un four à micro-ondes. « Les habitants et les associations réclamaient cet équipement depuis longtemps », témoigne Khadida en préparant du thé à la menthe. Un souhait finalement exaucé grâce au troisième budget participatif, pour un coût global de 180 000 €. Les associations du secteur Le Morillon – Ruffins peuvent déjà se servir de cette cuisine, que ce soit pour réaliser des mets vendus en vue de financer leurs actions ou pour organiser des événements (uniquement aux horaires d’ouverture du centre social, donc pas le week-end).

Spacieuse, lumineuse, garnie de plans de travail et de crédences en inox, elle fait déjà venir les voisins à table ! « Les enfants adorent, et tous les ateliers cuisine affichent complet, précise Marine Mersandier, coordinatrice secteur parentalité-famille-senior au centre Espéranto. Des parents y préparent le goûter pendant que leurs enfants participent à un atelier scientifique dans la salle d’activités attenante. » Une recette qui fait ses preuves !

🪶 Christine Chalier 📸 Juliette De Sierra

Coup de chapeau à LAURA ARNOULT Après plusieurs années passées en Australie, Laura, native des Yvelines, est à Montreuil...
27/11/2025

Coup de chapeau à LAURA ARNOULT

Après plusieurs années passées en Australie, Laura, native des Yvelines, est à Montreuil depuis 5 ans. En avril dernier, elle y a fondé le Sunshine Studio, où elle donne des cours de Pilates : en « prénatal » comme aux seniors, et du Burn (renforcement musculaire) au Reformer (utilisant des machines). « On vient avec son sourire, sa bouteille d’eau et sa serviette. » Attention, chaque session se limite à six participants, pour une prise en charge individualisée. 16, avenue Pasteur.

sunshinestudiopilates.com

🪶 Jérôme Reijasse 📸 Meyer

VOIX OFF ET DOCUMENTAIRES Le festival Rencontres du cinéma documentaire, organisé par l’association Périphérie, est un r...
26/11/2025

VOIX OFF ET DOCUMENTAIRES

Le festival Rencontres du cinéma documentaire, organisé par l’association Périphérie, est un rendez-vous de qualité. Pour cette 30e édition, sur le thème de la voix off, 40 documentaires sont à l’affiche (présentés par leurs auteurs), et trois journées d’ateliers, débats, tables rondes seront ouvertes à tous… Invité d’honneur, le réalisateur Vincent Dieutre présentera quatre films, dont le dernier, « Chantal A, Bruxelles – Exercice d’admiration #6 », consacré à la cinéaste Chantal Akerman, montré pour la première fois en public, et animera une master class.

Le festival ouvrira le 26 novembre avec le sublime « Les Recommencements », de Vivianne Perelmuter et Isabelle Ingold, sur un Amérindien vétéran de la guerre du Vietnam. Trois avant-premières sont au menu : « Histoires de la bonne vallée », de l’Espagnol José Luis Guerin ; « Pompei, sotto le nuvole », de l’Italien Gianfranco Rosi ; et « La Vie après Siham », de l’Égyptien Namir Abdel Messeeh. À noter la présence du grand documentariste anglais John Smith, une séance spéciale pour la Palestine et une séance hommage à Jean-Pierre Thorn. La classe.

Rencontres du cinéma documentaire, du 26 novembre au 2 décembre, cinéma Méliès, infos sur peripherie.asso.fr

🪶 Maguelone Bonnaud 📸 D. R.

DÉCOUVREZ LES TRÉSORS D’YVES KERBAUL Livres d’art et livres d’artistes, journaux d’avant-garde, fanzines, affiches polit...
26/11/2025

DÉCOUVREZ LES TRÉSORS D’YVES KERBAUL

Livres d’art et livres d’artistes, journaux d’avant-garde, fanzines, affiches politiques, antifascistes, anticoloniales, d’art ou de cinéma, réinvestissent la boutique éphémère de la rue du Capitaine-Dreyfus. Pour la deuxième année consécutive avant Noël, le collectionneur montreuillois Yves Kerbaul et son camarade Raul Mora, mettent à votre disposition des pièces rares, parfois précieuses, dont les prix vont de 5 à 2 000 €. « On prend un véritable cours d’histoire en entrant ici. Il y a un intérêt certain de la part des Montreuillois pour la politique. C’est toujours l’occasion de discuter », se réjouit Yves Kerbaul. Vous avez jusqu’à dimanche 30 novembre pour y dénicher un ou des cadeaux de Noël originaux.

9, rue du Capitaine-Dreyfus, tous les jours jusqu’au 30 novembre, de 10h à 20h.

🪶​ Christine Chalier 📷 Juliette de Sierra

2e épisode de notre série sur les grands travaux urbains qui vont changer Montreuil. Aujourd'hui, les transformations du...
26/11/2025

2e épisode de notre série sur les grands travaux urbains qui vont changer Montreuil. Aujourd'hui, les transformations du quartier Le Morillon.

🪶 Un dossier réalisé par Christine Chalier

Coup de projo sur ZOE HULOT-GARDE En photographiant ce que nous jetons, oublions dans l’espace public, Zoé nous tend un ...
26/11/2025

Coup de projo sur ZOE HULOT-GARDE

En photographiant ce que nous jetons, oublions dans l’espace public, Zoé nous tend un miroir, certes peu flatteur, mais qui relève autant de l’étrange que du fascinant. Étudiante aux Beaux-Arts de Marseille, elle expose à la bibliothèque Daniel-Renoult, dans le quartier de son enfance. Son engagement, « qui se veut aussi poétique », permet à cette artiste aussi autrice en herbe d’explorer des matières en incluant une dimension écologique à sa pratique.

« On The Floor », jusqu’au 2 janvier, 22, place Le Morillon.

🪶 Christine Chalier 📸 Meyer

AU BEL-AIR, DES ÉTUDIANTS ET DES LYCÉENS S’ENGAGENT ET ORGANISENT DES MARAUDES  L’association Jeune Charity réunit lycée...
25/11/2025

AU BEL-AIR, DES ÉTUDIANTS ET DES LYCÉENS S’ENGAGENT ET ORGANISENT DES MARAUDES

L’association Jeune Charity réunit lycéens et étudiants pour mener des actions solidaires : collecte de dons, préparation de repas au centre social du Grand-Air et distribution aux plus démunis. Le tout dans une atmosphère joyeuse, solidaire, montreuilloise !

Le samedi 1er novembre en fin de matinée, une troupe joyeuse et déterminée s’active au centre social du Grand-Air. Pour la bonne cause, Alici, Tania, Noémie, Sami et Roumaissa n’ont pas eu peur de se lever tôt. Encadrés par Sadou Diallo, habitant du quartier, une quinzaine de jeunes âgés de 16 à 20 ans engagés dans des actions solidaires se préparent. Deux activités sont au programme du jour : l’organisation d’une maraude dans Paris et la préparation des repas au Grand-Air. Certains bénévoles participent pour la première fois, à l’image de Roumaissa, 16 ans, élève du lycée Condorcet. Déjà bénévole au Secours populaire, elle a rencontré Sadou lors d’un stage de foot organisé au stade Delbert pour les enfants du quartier. « Ce qui compte pour moi, c’est le sourire et l’accueil des bénévoles. Ça motive les jeunes à s’engager », dit-elle, heureuse de trouver avec Jeune Charity un environnement « entre lycéens et étudiants » où elle se sent à l’aise.

DU BONHEUR GRATUIT Même constat pour Sami, lycéen de 17 ans qui vient du 20e arrondissement de Paris : « D’un côté, on fait des maraudes, on vient en aide à des personnes dans le besoin ; de l’autre, on rencontre des gens cool et adorables. » La semaine précédente, la petite bande s’est dispersée entre le 12e arrondissement, Maison-Alfort et Montreuil pour collecter des dons dans des grandes surfaces. Noémie taquine Sami : « En une journée, on a fait mieux que vous en deux ! » Trésorière de l’association depuis ses débuts, la jeune femme vante la joie que lui procurent ces moments d’entraide entre jeunes : « Du bonheur gratuit ! » Le 1er novembre, 75 repas ont été préparés puis distribués à Châtelet (ainsi que des vêtements). Une quinzaine de bénévoles, lycéens et étudiants, ont à un moment ou un autre de la journée, rejoint Sadou et sa « mini-famille ».

🪶 Antonin Padovani 📸 Meyer

Le Salon du livre jeunesse, une ressource pour les quartiers populaires   Le Morillon. « C’EST UNE DE LEURS SORTIES PRÉF...
25/11/2025

Le Salon du livre jeunesse, une ressource pour les quartiers populaires

Le Morillon. « C’EST UNE DE LEURS SORTIES PRÉFÉRÉES »

Chaque année, Bintou Diawara, responsable de l’accompagnement à la scolarité au centre social Espéranto, dans le quartier Le Morillon, attend la fin novembre avec impatience. « C’est une des sorties préférées de l’année pour les ados que nous suivons, résume cette grande lectrice. Pour une fois, ils sont libres ! Cela ne suffit pas de dire à des jeunes qu’il faut lire, il faut que ce soit un plaisir pour eux. »

Et le plaisir sera là au 128, rue de Paris, lorsque les 16 ados répartis en trois groupes partiront à la chasse dans les allées. Les séries « Elles » ou « Mortelle Adèle » pour les filles, des BD pour les garçons, des livres sur le foot ou le basket pour tout le monde. « Ils achètent parfois des albums pour leurs petits frères et sœurs. Ils se conseillent, évitent d’acheter les mêmes ouvrages pour pouvoir les échanger. Nous, on n’interdit rien. C’est leur salon ! »

🪶 Maguelone Bonnaud 📸 D. R.

Le Salon du livre jeunesse, une ressource pour les quartiers populaires  Bel-Air – Grands-Pêchers. « EN AFFIRMANT LEURS ...
25/11/2025

Le Salon du livre jeunesse, une ressource pour les quartiers populaires

Bel-Air – Grands-Pêchers. « EN AFFIRMANT LEURS GOÛTS, LES ENFANTS DEVIENNENT LECTEURS »

Quand elle descend le samedi après-midi au salon du livre et de la presse jeunesse, à Robespierre, avec sa petite troupe de 30 âmes, enfants, parents et quelques ados des quartiers Bel-Air et Grands-Pêchers, dont quelques marmots du camp rom, Cécile Miquel sait que ce ne sera pas une sinécure : « C’est loin, c’est bondé, il fait chaud. » Mais pour rien au monde la chargée de développement pour les projets artistiques de la bibliothèque associative La Tribu du Grand-Air ne raterait ce rendez-vous annuel : « Au salon, les enfants s’autorisent à affirmer ce qu’ils aiment, et c’est comme ça qu’ils deviennent lecteurs. »

Pour ne pas être noyé entre les stands, pendant le trajet en bus, chacun dit ce qu’il rêve d’acheter. « Les enfants nous font parfois découvrir des titres, comme l’année dernière “Petit poilu”, une BD sans écriture, idéale pour les non-lecteurs ou les non-francophones. » La Tribu profite aussi toujours de l’un des nombreux ateliers du Salon.

🪶 Maguelone Bonnaud 📸 Meyer

Le Salon du livre jeunesse, une ressource pour les quartiers populairesMurs à Pêches. « GRÂCE AU SALON, ON A CONSTITUÉ U...
25/11/2025

Le Salon du livre jeunesse, une ressource pour les quartiers populaires

Murs à Pêches. « GRÂCE AU SALON, ON A CONSTITUÉ UNE BIBLIOTHÈQUE »

Du CP à la 3e, l’association Lez’arts dans les murs, aux Murs à pêches, accompagne la scolarité d’une quarantaine d’élèves, principalement de l’école Anatole France et du collège Oum-Kalthoum, deux établissements REP+. « Le Salon du livre jeunesse nous aide beaucoup dans l’accès au livre », applaudit Laura Pfohl, coordinatrice de l’association, qui emmène sa petite troupe chaque mercredi à l’ouverture du Salon depuis cinq ans. « On s’inscrit à des lectures ou des ateliers, on rencontre des illus trateurs, ça fait rêver autour de l’objet livre », décrit la jeune femme. Grâce aux Chèques Lire distribués par la CAF, les Lez’arts ont constitué une bibliothèque.

« On propose aux enfants de choisir des livres qui leur ressemblent dans lesquels, par exemple, les personnages noirs vivent ailleurs que dans la jungle, précise l’animatrice. On choisit aussi des livresjeux, un beau livre style popup, des mangas pour apprendre à lire… Les livres intègrent la biblio thèque de Lez’arts, les enfants peuvent les emprunter quand ils veulent, et ils servent de support pendant l’aide aux devoirs. »

🪶 Maguelone Bonnaud 📸 Juliette De Sierra

LE SALON DU LIVRE JEUNESSE N’OUBLIE PERSONNE  Le Salon du livre et de la presse jeunesse (SLPJ), du 26 novembre au 1er d...
24/11/2025

LE SALON DU LIVRE JEUNESSE N’OUBLIE PERSONNE

Le Salon du livre et de la presse jeunesse (SLPJ), du 26 novembre au 1er décembre, essaie de lever tous les freins d’accès à la lecture. Il a renforcé l’accueil des personnes en situation de handicap. Et vient de nouer un partenariat avec la Fédération des acteurs de la solidarité.

La 41e édition du salon, qui accueillera 400 éditeurs et quelque 2 000 auteurs et illustrateurs du 26 novembre au 1er décembre, a pour thème « L’art de l’autre ». Un thème qui colle à merveille à la manifestation montreuilloise : y a-t-il un autre salon en France aussi soucieux de toucher TOUS les publics ? Alors qu’aujourd’hui, dans l’Hexagone, 13 millions de personnes n’ont toujours pas accès à la lecture*, le plus grand rendez-vous du livre jeunesse de France soigne chaque année davantage son accueil afin que le plus d’enfants et d’adolescents possible, quels que soient leur éloignement vis-à-vis de la culture ou leur handicap, puissent bénéficier de cette incroyable fête du livre.

Opération solidarité. Le SLPJ vient de signer un partenariat avec la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), réseau de lutte contre l’exclusion qui soutient les plus démunis. Objectif : toucher les jeunes précaires, familles hébergées en centres d’hébergement d’urgence, mineurs isolés… Via des associations comme le Samu social ou Emmaüs, quelque 1 500 Franciliens seront accueillis cette année au Salon, où ils pourront s’acheter un ouvrage avec des Chèques Lire dotés par des mécènes. « À l’heure où la pauvreté atteint un niveau inédit en France, accéder à la lecture est fondamental, estime Nathalie Latour, la directrice de la FAS. Ce qui permet de rêver, de s’évader, de réfléchir, est souvent la seule chose qui reste à ces personnes en grande difficulté sociale. »

Des Chèques Lire aux collégiens les moins favorisés. Le SLPJ n’a pas son pareil pour trouver des relais dans ses missions d’éducation populaire. Plusieurs autres partenariats ont été noués pour compenser les inégalités de ressources et permettre aux enfants qui n’en ont pas les moyens de repartir du Salon avec au moins un livre. Le conseil départemental offre des Chèques Lire à 6 500 collégiens du 93 scolarisés notamment en REP+ (réseau d’éducation prioritaire). De son côté, la Caisse d’allocations familiales (CAF) finance « Au Salon comme à la maison », qui s’adresse aux collégiens et lycéens accompagnés scolairement dans le cadre du dispositif Clas (contrat local d’accompagnement à la scolarité). « Nous remettons chaque année 3 000 Chèques Lire de 30 € aux jeunes des Clas du 93, qui peuvent aussi, sur place, utiliser un studio radio et rencontrer des auteurs », précise Aminata Maïga, directrice adjointe de la CAF 93, en charge de l’action sociale.

Des boîtes à magie littéraires pour les élémentaires. Cinq livres, un jeu de cartes illustré, un kit d’écriture et de dessin… 3 500 mallettes d’une valeur de 150 €, conçues par le SLPJ pour « jouer en famille autour de la langue », et financées par la CAF « dans le cadre de la politique de soutien à la parentalité » seront offertes cette année aux écoliers du 93 suivis dans les Clas. « Nous invitons les familles lorsque nous remettons les coffrets, souligne Serge Théron, bénévole à Ensemble votre quartier, à la Boissière. C’est un outil pour intéresser leurs parents à la culture. » « Cela met un peu de magie dans cette période de Noël », renchérit Évelyne, de l’association Vivons notre quartier, qui distribuera 24 boîtes rue Gaston-Lauriau « juste avant les fêtes ». À Montreuil, cette année, ce sont 142 fratries qui recevront la mallette magique et plus d’une centaine d’ados de sept structures Clas de quartiers populaires, de la Noue au quartier Le Morillon, qui bénéficieront des chèques de la CAF. Sans compter les dizaines d’autres petits Montreuillois qui se rendront au salon dans le cadre de leur centre de loisirs ou de sorties avec leurs instituteurs ou enseignants. Un Salon pour toutes et tous.

* Selon l’Alliance pour la lecture.

PRATIQUE
41e édition du Salon du livre et de la presse jeunesse, Paris Montreuil Expo, au 128, rue de Paris.
Entrée libre, mais présentation obligatoire d’un billet à télécharger en ligne sur slpj.fr

🪶 Maguelone Bonnaud 📸 Juliette De Sierra

« SORTONS LA MALADIE MENTALE DE LA HONTE »   Dans son spectacle « Éloge du trouble », du 26 au 30 novembre au Théâtre de...
24/11/2025

« SORTONS LA MALADIE MENTALE DE LA HONTE »

Dans son spectacle « Éloge du trouble », du 26 au 30 novembre au Théâtre de La Girandole, la danseuse et comédienne Hélène Larrodé, qui souffre de troubles bipolaires depuis vingt ans, partage son expérience et porte la maladie mentale sur le devant de la scène.

⏺️ Comment vos troubles bipolaires sont-ils apparus ?
▶️ Hélène Larrodé : J’ai eu mes premières bouffées délirantes à 24 ans, et j’ai été diagnostiquée après avoir sauté d’un deuxième étage en me prenant pour une guenon. Au moment des crises, ton rapport au monde est modifié, tu as des hallucinations visuelles, auditives, olfactives. Tu te sens possédé, dirigé par quelqu’un d’autre. Il m’est arrivé de me prendre pour Jésus, Shiva, persuadée de pouvoir changer le monde. Et puis, tu ne dors plus, tu ne manges plus, tu dépenses énormément d’argent, tu bois excessivement, tu as des rapports sexuels plus ou moins consentis avec des inconnus… À l’inverse, lors des épisodes dépressifs, vivre te semble au-dessus de tes forces.

⏺️ Que montre « Éloge du trouble » ?
▶️ C’est une autofiction qui raconte mon parcours de malade : hospitalisations, diagnostics, traitements. La danse et le chant permettent de faire comprendre de façon sensorielle ce que vivent les malades, la façon dont leurs sens sont altérés.

⏺️ Vous dites qu’il s’agit aussi d’un geste politique…
▶️ Au départ, j’ai écrit cette pièce pour m’aider, moi. Aujourd’hui, je mesure que ce spectacle est un outil de sensibilisation, qu’il contribue à briser le tabou et combattre la honte. Tout ce qui porte ce sujet dans la lumière, comme le témoignage du journaliste Nicolas Demorand*, permet de faire bouger les lignes et évoluer le regard sur la maladie mentale.

⏺️ Délivrez-vous un message d’espoir ?
▶️ Oui, parce que je montre aussi comment j’ai réussi à circonscrire les crises. Et au-delà de mon cas personnel, « Éloge du trouble » est un plaidoyer pour une société plus solidaire. Il y a encore tellement de peur et si peu d’empathie devant la maladie mentale ! Plus on acceptera les fragilités de l’humanité, plus les malades sortiront de leur isolement.

🪶 Recueilli par Maguelone Bonnaud 📸 D. R.

* « Intérieur nuit » (Les Arènes). « Éloge du trouble », du 26 au 28 novembre à 20 h, le 29 à 18 h, le 30 à 17 h, 4, rue Édouard Vaillant, [email protected] ou 01 48 57 53 17.

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