
04/07/2025
La violation et rupture de notre contrat social
Il s’agit simplement de dire ici que le coup d’Etat du 30 août 2023, largement et fortement salué par la population gabonaise assoiffée de libération suite à 56 ans de règne sans partage de la famille Bongo, et qui a vu dans cet acte a priori salutaire un espoir perdu se réaliser, celui de voir la naissance d’un nouveau Gabon, avait donné lieu à la conclusion d’un pacte social, reposant sur la confiance, entre les putschistes et la population gabonaise.
En effet, après avoir rappelé les raisons ayant conduit à la prise du pouvoir par les armes – principalement les résultats tronqués de l’élection présidentielle du 26 août 2023, vous vous êtes engagé sur plusieurs promesses devant la population, l’Histoire et Dieu ; promesses fondant effectivement le pacte social de la période de transition avec des conséquences pour la postérité. Au titre de ces promesses, on peut citer sans exigence d’exhaustivité : la restauration des institutions et de la dignité des gabonais, l’organisation d’élections démocratiques libres, crédibles, transparentes et la restitution du pouvoir aux civils, etc.
En ce qui concerne la restauration des institutions, on peut constater que des réformes ont été engagées donnant naissance par exemple à de nouvelles législations : Code électoral, Code de nationalité, Code pénal, Constitution, etc bien que certaines procédures ayant manqué de consensus. On précise d’emblée que le sujet ici n’est pas de porter une appréciation ou un jugement critique de ces réformes ; même si de notre point de vue il n’y a eu en réalité aucune « refondation » réelle des institutions gabonaises en vue d’améliorer la gouvernance publique de notre pays.
Extrait de la lettre ouverte de Giscard NDJOGOU adressée au President de la transition