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🔥 « Effet Coolidge » : pourquoi la diversité de partenaires stimule la libido masculine⛓️ Dans la lignée de "Slut-shamin...
29/11/2025

🔥 « Effet Coolidge » : pourquoi la diversité de partenaires stimule la libido masculine

⛓️ Dans la lignée de "Slut-shaming, bodycount, sexualité féminine : ce que la science montre (et que beaucoup refusent encore d’entendre)" (https://www.facebook.com/citoyenconcerne/posts/pfbid0WoNt8STnrxgc1XZsBtFSYaDCMkaNAEnFgE2ATMNr3HXYsiLJZVyJMy1wEHchUfjWl).

📚 L’article retrace l’« effet Coolidge », ce phénomène documenté par la biologie et la psychologie selon lequel le désir sexuel masculin chute avec un même partenaire, mais se réactive fortement avec une nouvelle partenaire. À partir d’une anecdote attribuée au président américain Calvin Coolidge, l’auteur montre que cette “gourmandise sexuelle” n’est pas qu’une blague, mais un pattern observé chez de nombreuses espèces.

🐭 Des coqs aux taureaux, en passant par les rats de laboratoire, on observe le même schéma : après de multiples accouplements avec la même femelle, le mâle s’épuise et refuse la saillie… jusqu’à ce qu’on lui présente une “femelle fraîche”, qui relance brutalement sa motivation sexuelle. Cet effet a été retrouvé expérimentalement chez une grande diversité d’animaux.

🌍 Chez les humains, l’effet Coolidge apparaît dans de nombreuses données : études menées dans 52 pays montrant que les hommes souhaitent plus de partenaires sexuels différents au cours de leur vie, fantasmes peuplés de dizaines ou centaines de partenaires, surreprésentation masculine dans la consommation de p***o, et fréquence plus élevée d’infidélités “sans affect”, motivées par la seule nouveauté.

🧠 Des expériences précises confirment ce biais à la nouveauté : chez les hommes, voir plusieurs fois le même visage féminin ou les mêmes stimuli érotiques réduit l’attirance et la réponse physiologique, tandis que de nouveaux visages ou de nouveaux contenus ravivent le désir et l’érection. Même les paramètres du sperme s’améliorent lorsqu’apparaît une nouvelle actrice p***o après plusieurs séances avec la même.

🧬 L’auteur mobilise la psychologie évolutionnaire pour expliquer cette asymétrie : un homme peut potentiellement féconder un très grand nombre de femmes, alors qu’une femme ne peut porter qu’un nombre limité de grossesses. La sélection naturelle aurait donc davantage poussé les hommes vers la diversité sexuelle, tandis que les femmes tirent moins d’avantage reproductif d’une accumulation de partenaires.

💞 Enfin, l’article souligne les implications concrètes pour la vie de couple : ignorer l’effet Coolidge, c’est risquer de mal interpréter la baisse de désir masculin comme un désamour. Le reconnaître comme une réalité biologique peut au contraire aider à inventer des stratégies (jeu, renouvellement, scénarios, négociations de couple) pour canaliser ce penchant vers la nouveauté plutôt que le subir ou le moraliser.

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🐕 À Jakarta, la capitale de l’Indonésie, la consommation de viande de chien vient d’être interdite. Beaucoup ici applaud...
28/11/2025

🐕 À Jakarta, la capitale de l’Indonésie, la consommation de viande de chien vient d’être interdite. Beaucoup ici applaudissent, parce que “manger du chien, c’est barbare”. Mais si demain, on annonçait chez nous l’interdiction de manger des cochons – des animaux tout aussi sensibles et intelligents que les chiens – il est probable que la plupart trouveraient ça… extrême. Ce qui est “normal” ou “horrible” dépend énormément de l’animal qu’on a appris à aimer… ou à mettre dans l’assiette.

🌍 Sous la vidéo du Parisien sur YouTube, on voit d’abord revenir un argument de relativisme culturel : des Français rappelent que les Écossais sont choqués qu’on mange du lapin, que les Hindous le seraient qu’on mange des vaches, d’autres citent les escargots, les grenouilles, le cheval, le caribou… Bref : “chacun sa culture, on ne juge pas”, tant que ce n’est pas *sa* propre espèce “totem” qui est mangée.

🐷 Beaucoup pointent pourtant l’hypocrisie : être dégoûté par la viande de chien tout en mangeant du porc, du bœuf, du poulet ou du cheval. Plusieurs rappellent que les cochons sont au moins aussi intelligents et affectueux que les chiens, que tous les animaux ressentent douleur et émotions, et que hiérarchiser les espèces (“les chiens ont plus de droits que les cochons”) relève du spécisme pur et simple. Pour certains, si cette interdiction choque ou enthousiasme, la seule position cohérente serait de réduire fortement sa consommation de viande… voire de devenir végane.

💔 Un autre grand fil de commentaires insiste sur la cruauté des pratiques : chiens brûlés vivants au chalumeau, ébouillantés, électrocutés… On mentionne aussi le “festival de Yulin” en Chine, les fermes qui livrent chiots et chats “par tonnes”, et plus largement les tortures infligées aux animaux dans de nombreux élevages et abattoirs, quelle que soit l’espèce. Pour ces personnes, le vrai problème n’est pas seulement *quel* animal on mange, mais *comment* on le traite et le tue.

🙏 À l’inverse, beaucoup saluent l’interdiction comme “une immense victoire pour la compassion”, remercient les associations et les bénévoles qui se battent depuis des années, et espèrent que cette décision inspirera d’autres pays. D’autres restent sceptiques : ils comparent ça à l’interdiction (toute théorique) de la chasse aux dauphins au Japon, ou notent que l’interdiction à Jakarta n’empêchera pas forcément la consommation de chien ailleurs dans le pays.

🕌🐄 Enfin, les commentaires partent aussi dans tous les sens : certains insistent sur le fait que l’islam interdit la viande de chien, d’autres accusent au contraire les religions, d’autres encore dénoncent le “paternalisme occidental” et les reportages moralisateurs qui floutent la viande de chien mais pas celle de vache ou de porc. On trouve des blagues, du dégoût, du cynisme, des appels à “manger ce qu’on veut tant qu’on ne fait pas souffrir l’animal”, et aussi des voix qui rappellent que toutes les espèces – chiens, cochons, vaches, poulets, poissons – méritent le respect et le droit à la vie.

🐾 Au fond, ce fil de commentaires raconte surtout notre incohérence collective : on pleure (à juste titre) sur le sort des chiens de Jakarta, tout en fermant les yeux sur les milliards de cochons, vaches, poulets tués chaque année chez nous. Peut-être qu’un jour, on regardera la viande de porc avec le même sentiment de “barbarie” que celui qu’on ressent aujourd’hui devant la viande de chien. La seule vraie question, c’est : jusqu’où veut-on pousser notre compassion, et sommes-nous prêts à l’appliquer à tous les animaux, pas seulement aux plus “mignons” ?

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📢 « Le silence des hommes doit cesser » - Tribune à signer ⛓️ Voir la précédente publication "Balise d'opinion  #280 Le ...
27/11/2025

📢 « Le silence des hommes doit cesser » - Tribune à signer

⛓️ Voir la précédente publication "Balise d'opinion #280 Le regard des français sur le féminisme et sur le procès des viols de Mazan" (https://www.facebook.com/citoyenconcerne/posts/pfbid022hdgm6jZrW5h5V7VJeayswyxUvPKkJtNzc3teySnyjg4jGKsuZhetZoUcjpsa4VEl).

💔 Une femme sur trois subit des violences au cours de sa vie, et dans l’immense majorité des cas, les auteurs sont des hommes. Cette tribune d’ONU Femmes France rappelle une vérité essentielle : les agresseurs ne sont pas des monstres exceptionnels, mais des hommes ordinaires, issus de tous les milieux. Et tant que la majorité des hommes restera silencieuse, ce silence protégera les agresseurs — jamais les victimes.

😶 Trop d’hommes désapprouvent les violences… tout en restant en retrait. Par peur de « mal faire », par gêne ou par indifférence. Mais ne rien faire, c’est laisser faire. Cette retenue laisse prospérer le sexisme ordinaire, les violences conjugales et les comportements prédateurs.

⚠️ Le contexte actuel rend cette mobilisation urgente. Les discours masculinistes explosent sur les réseaux sociaux : influenceurs condamnés pour traite humaine ou viols, contenus misogynes viraux, cyberharcèlement déchaîné contre les femmes qui prennent la parole. Et pendant que les droits des femmes reculent dans plusieurs pays, le coût social des violences continue d’exploser — plus de 3,6 milliards d’euros par an en France selon le Sénat.

🤝 Pourtant, les hommes peuvent faire la différence. Être un allié, ce n’est pas « aider », c’est prendre sa part : écouter, respecter, partager équitablement les tâches, éduquer les garçons au consentement, au respect, à l’égalité. C’est aussi avoir du courage dans le quotidien : dire qu’une blague est sexiste, recadrer un ami, soutenir une collègue, croire les victimes même lorsque c’est inconfortable.

🗣 Devenir acteur du changement, c’est aussi parler entre hommes, questionner nos comportements, refuser les silences complices. Et soutenir les organisations qui agissent concrètement, comme ONU Femmes France, sur le terrain et dans les politiques publiques.

🌍 Le combat est collectif. D’autres hommes ont parlé avant nous, d’autres parleront après. Ce qui change les choses, c’est l’amplification. En cette journée internationale contre les violences faites aux femmes, il est temps d’être nombreux à dire : le silence des hommes doit cesser.

🔗 Pétition en commentaire ⬇️

🔗 Soutenir ONU Femmes France : https://don.onufemmes.fr/violences/

📉 Le relativisme à l’assaut des sciences : que reste-t-il de la vérité ?⛓️ Dans la continuité de la précédente publicati...
26/11/2025

📉 Le relativisme à l’assaut des sciences : que reste-t-il de la vérité ?

⛓️ Dans la continuité de la précédente publication « Philosophie analytique vs continentale : l'ultime controverse » (https://www.facebook.com/citoyenconcerne/posts/pfbid04ts5CRuAqSG6rzooVXMKZBDJ4G7aYvbK2erG8bjefdXgNfVyGJWdNSwLt9n9mGw2l).

🧠 Depuis l’Antiquité, deux visions s’affrontent : les sceptiques, pour qui nos perceptions déforment tout, et les rationalistes, persuadés que la science peut réellement approcher la vérité. Pendant des siècles, cette seconde voie a dominé et permis… de construire des ponts, des moteurs ou des fusées.

🔬 Au XXᵉ siècle, la science devient d’abord un idéal de vérification.
Le positivisme et l’empirisme logique (Carnap) défendent l’idée simple : un fait scientifique est vrai si l’expérience le confirme. Popper nuance en rappelant que la force d’une théorie vient surtout de sa capacité à être mise en échec. La vérité devient « ce qui résiste à la réfutation ».

⚡ Puis arrive Thomas Kuhn : et si le progrès scientifique n’était pas un long fleuve tranquille ?
Selon lui, chaque grande théorie façonne notre vision du monde au point d’être incompatible avec la suivante. Nous regardons le réel à travers des « lunettes conceptuelles » successives. Le passage du géocentrisme à l’héliocentrisme n’est pas un simple ajustement : c’est un changement de monde. D’où sa thèse d’« incommensurabilité ».

🔥 Les rationalistes répliquent : attention au piège relativiste.
Pour Popper et ses héritiers, dire que « tout n’est que point de vue » est auto-contradictoire. Ils défendent des critères solides de scientificité capables de réduire nos biais. Kuhn finira par adoucir son propos, reconnaissant que certaines théories expliquent réellement mieux le monde que d’autres… mais il maintient que la vision d’un progrès linéaire vers la vérité est en grande partie un mythe.

🎯 Au cœur du débat, une question brûlante : peut-on vraiment affirmer que la science progresse vers “le vrai” ?
Les rationalistes disent oui, par accumulation d’explications plus robustes. Les relativistes rappellent que toute connaissance est située, historique, faillible — et qu’aucun esprit humain n’accède à un point de vue « de nulle part ».

Et nous voilà, en 2025, encore pris entre ces deux forces : l’idéal de vérité… et la lucidité sur nos limites.

La viande fait son grand retour, dans les assiettes et dans la politique ⛓️ Dans la lignée de l'article "Hausse de la co...
26/11/2025

La viande fait son grand retour, dans les assiettes et dans la politique

⛓️ Dans la lignée de l'article "Hausse de la consommation de viande, disparition des alternatives végétales… L’ère végane est-elle terminée ?" (https://www.facebook.com/citoyenconcerne/posts/pfbid0oK3HdvpCDRiKN2W9K1nqXV5PvqNZ9Bzp7N3nQqPZrzq6kg7juCfhSYveUm88WLGjl).

[ ⏱️ Temps de lecture estimé à 8 minutes, traduction DeepL ]

Après des années où le « végétal » était le mot d'ordre, la viande domine à nouveau le débat national sur l'alimentation.
La réputation de la viande a été mise à mal ces dernières années. Accusée d'être mauvaise pour la santé, impliquée dans le changement climatique et critiquée pour sa cruauté envers les animaux, elle a joué le rôle du méchant tandis que les hamburgers à base de plantes, les bols de céréales et les plats végétaliens quatre étoiles ont pris le devant de la scène.

Ce n'est plus le cas aujourd'hui. La viande a retrouvé sa place au centre de l'assiette.

Les ventes de bœuf, de porc, d'agneau, de volaille et d'autres viandes aux États-Unis ont atteint un niveau record de 104,6 milliards de dollars l'année dernière, selon un rapport publié en mars par le FMI, le plus grand groupe de distribution alimentaire du pays, et le Meat Institute, la principale organisation professionnelle du secteur de la transformation et de la commercialisation de la viande.

En moyenne, les Américains ont consommé près de 7 % de viande en plus l'année dernière qu'avant la pandémie, selon un rapport. Et le nombre de consommateurs déclarant vouloir réduire leur consommation de viande est tombé à 22 %, son niveau le plus bas depuis au moins cinq ans.

La politique actuelle joue un rôle important. Avec le soutien des partisans du « de la ferme à la table » à gauche et des « carnibros » autoproclamés à droite, sans oublier le mouvement « Make America Healthy Again » qui glorifie le suif de bœuf et la chasse, la viande a inspiré un potluck bipartisan.

« La diabolisation de la viande est terminée », a déclaré Chris DuBois, vice-président senior de la société d'études de marché Circana. « La viande bénéficie d'un vent favorable, et honnêtement, c'est un choc, car pendant longtemps, nous n'avons parlé que de vents contraires. »

Les couples lassés par l'inflation organisent des soirées steak raffinées à la maison. Les fast-foods remplacent l'huile de graines par du suif de bœuf. La chaîne de salades Sweetgreen a ajouté le steak à son menu de plus en plus riche en viande. Surfant sur la popularité du cheeseburger l'année dernière, Doritos a récemment lancé des chips au goût de barbecue coréen.

Dans un pays à la recherche de moyens pratiques et moins transformés pour satisfaire son obsession pour les protéines, la viande apporte une réponse, en particulier pour les baby-boomers vieillissants et les millions d'Américains qui tentent de lutter contre la perte de masse musculaire pouvant survenir avec la prise de médicaments GLP-1. Les jeunes à la recherche de commodité consomment également plus de viande.

« Il existe cette perception selon laquelle les protéines sont la panacée pour la santé, et la viande est un immense raccourci », a déclaré Melanie Zanoza Bartelme, directrice adjointe chez Mintel, qui analyse le marché mondial des aliments et des boissons.

L'engouement des Américains pour la viande a véritablement commencé dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, lorsque les familles des banlieues passaient leurs dimanches à regarder papa faire griller des steaks. Ce phénomène s'est accéléré avec l'essor de la restauration rapide dans les années 1970. Au cours des décennies suivantes, la popularité de la viande a fluctué au gré de l'évolution de l'économie, des conseils en matière de santé et des tendances alimentaires.

Il y a cinq ans, la viande a atteint un plafond. Les hamburgers à base de plantes ont commencé à gagner en popularité, et la quantité de viande consommée en moyenne par an par les Américains a commencé à diminuer. En 2022, elle était tombée à 264 livres, soit une baisse de 10 livres en deux ans.

Les rédacteurs du site web de recettes Epicurious ont annoncé en 2021 que le bœuf serait banni de tous les contenus futurs, invoquant sa contribution aux émissions de gaz à effet de serre. La même année, le chef Daniel Humm de l'Eleven Madison Park à New York, considéré comme l'un des meilleurs restaurants du monde, a remanié son menu dégustation à 335 dollars afin d'éliminer les produits d'origine animale. Des restaurants de toutes sortes ont ajouté des plats végétariens pour les clients soucieux de l'environnement et de leur santé.

Le rebond de la viande a surpris des chercheurs comme Lucy Woods, responsable senior des études de consommation chez le conglomérat alimentaire Cargill, qui a rédigé son rapport 2025 sur les protéines en Amérique du Nord. Le nombre d'Américains qui essaient d'intégrer davantage de protéines dans leur alimentation a bondi de 13 % depuis 2019, selon le rapport. Mais pas n'importe quelles protéines : l'étude a montré que près de 98 % des ménages achètent de la viande et 73 % la considèrent comme un choix sain, soit une augmentation de 10 % depuis 2020.

« Les gens donnent la priorité à la viande », a-t-elle déclaré.

Ce changement s'accompagne de particularités générationnelles. Les jeunes influenceurs adeptes du régime carnivore, une variante plus riche en viande du régime cétogène, publient des vidéos de plats remplis de steaks et de morceaux de beurre. Les milléniaux mangent de plus en plus de canard, dans des plats tels que les carnitas ou le barbecue chinois préparés dans une friteuse à air chaud. L'industrie avicole rapporte que la génération Z a un appétit énorme pour le poulet, de loin la protéine animale la plus vendue aux États-Unis, surtout lorsqu'il correspond à leurs convictions en matière de responsabilité d'entreprise et de durabilité — ou lorsqu'il est accompagné d'une sauce ranch.

Le paysage de la restauration est également en pleine mutation. Les ventes de Texas Roadhouse, avec ses steaks de surlonge à prix avantageux et ses côtes de bœuf de 560 grammes coupées à la main, ont augmenté de près de 15 % l'année dernière. Cela a suffi pour détrôner Olive Garden de sa place de longue date en tant que première chaîne de restauration décontractée du pays, selon les données de Technomic, une société d'études sur la restauration.

Fogo de Chão, une chaîne brésilienne où les serveurs font le tour de la salle en proposant des tranches de bœuf, d'agneau et d'autres viandes rôties assaisonnées de sel, a ouvert 10 restaurants aux États-Unis en 2024 et prévoit d'en ouvrir une douzaine d'autres cette année, principalement sur les côtes. Ces restaurants, qui proposent également un large choix de salades, sont devenus populaires auprès des clients flexitariens de la génération Z qui apprécient le choix, l'aventure culinaire et les aliments peu transformés.

« Le bœuf n'a jamais disparu », a déclaré Barry McGowan, directeur général de la chaîne. « C'est la redécouverte que les protéines complètes sont riches en nutriments et bonnes pour la santé. »

L'engouement pour la viande a gagné les restaurants haut de gamme connus pour leurs plats sans viande. Le Kismet à Los Angeles, qui se présente comme un « restaurant végétarien nominé par James Beard », a organisé un steakhouse éphémère en janvier et février.

La chef Victoria Blamey utilisait généralement la viande rouge comme accompagnement au Blanca, à Brooklyn, dans l'État de New York, mais lors d'un de ses derniers menus dégustation, elle a glissé aux convives une tranche de faux-filet vieilli accompagné de cordyceps, un champignon exotique. (Le restaurant a fermé ses portes de manière inattendue ce mois-ci.)

Selon elle, le pendule est revenu en arrière après une période où les légumes occupaient une place prépondérante dans l'alimentation. « Il y a quelques années, tout le monde raffolait des algues, et aujourd'hui, plus personne n'en parle », explique Mme Blamey, qui a grandi dans la culture chilienne et argentine, très friande de viande bovine. « C'est l'ambiance des steakhouses : « Je me fiche complètement des aliments d'origine végétale. Je veux juste manger mon steak et boire mon Bourgogne. » »

Pour de nombreux conservateurs, s'opposer au programme écologique libéral fait partie de l'attrait d'une consommation ostensible de viande.

Les partisans du mouvement « Make America Healthy Again » utilisent le suif de bœuf comme cri de ralliement dans leur lutte contre les aliments hautement transformés. Ils suivent l'exemple du secrétaire à la Santé du pays, Robert F. Kennedy Jr., qui s'est rendu dans un restaurant Steak 'n Shake en mars pour célébrer la décision de la chaîne d'utiliser du suif de bœuf à la place de l'huile de graines pour cuire ses frites.

Bien que les experts en nutrition affirment qu'une consommation excessive de graisses animales peut augmenter le risque de crises cardiaques et d'autres problèmes, M. Kennedy et d'autres insistent sur le fait que le suif de bœuf, qui est de la graisse fondue provenant d'une vache, est plus sain que les huiles transformées.

Elon Musk et Joe Rogan, le plus grand podcasteur du pays, ont tous deux prôné un régime alimentaire principalement composé de viande. « Je ne me suis jamais senti aussi bien, littéralement, que lorsque je suivais un régime carnivore », a déclaré M. Rogan à ses millions d'auditeurs en 2023. (Ce régime exclut tous les légumes, fruits, céréales et noix.)

À Manhattan, berceau du libéralisme, les affaires marchent bien pour la boucherie Hudson & Charles dans le West Village et sa boutique sœur dans l'Upper West Side. Certains clients recherchent simplement de la viande provenant d'animaux nourris à l'herbe, vendue par un boucher qui connaît l'origine des animaux et peut donner des conseils de cuisson. D'autres sont devenus complètement carnivores.

« Nous avons un client qui mange sept livres de foie de bœuf par semaine », explique J. Fox, qui possède l'entreprise avec son mari, Kevin Haverty. « Un autre achète du suif, nous demande de le couper en petits morceaux, puis s'assoit dehors pour le manger. »

Les propriétaires ne parlent pas de politique dans leurs magasins, mais M. Fox dit avoir remarqué que « beaucoup de carnivores ont tendance à pencher davantage vers la droite. Mais il y a aussi les extrêmes gauchistes qui se rejoignent au milieu avec les partisans de Trump. »

Tanya et Jason Watson se sont rencontrés en 2023 sur un groupe Facebook appelé « Meating Places ». Tous deux sont des chrétiens d'une quarantaine d'années, avec des opinions politiques libertariennes. Et ils mangent presque exclusivement de la viande.

Lorsqu'ils se sont mariés l'année dernière à Virginia Beach, leur gâteau de mariage était fait de bœuf haché, recouvert de suif fouetté pour ressembler à un glaçage moelleux au fromage frais.

M. Watson souffre de problèmes auto-immuns. Après avoir essayé plusieurs régimes alimentaires pour se sentir mieux, il a opté pour un régime presque exclusivement composé de viande. « Je ne suis pas anti-végétalien ou anti-gauche », a déclaré M. Watson, qui travaille dans la vente numérique. « Je suis plutôt du genre à dire : c'est ce que j'aime et c'est ce qui me convient. »

À l'autre bout du pays et du spectre politique, Cassidy Engfer a commencé le régime carnivore il y a quatre mois sur les conseils de son médecin. Superviseure des parcs et loisirs du comté de Mariposa en Californie, elle est également propriétaire d'une entreprise appelée Yogasemite, qui combine le yoga et des randonnées d'une journée dans le parc national de Yosemite.

Mme Engfer et les Watson ne sont peut-être pas d'accord sur la politique, mais ils le sont sur la viande. Elle explique les choses ainsi : à gauche, il y a les gens qui mangent en pensant à la santé de la planète, qui achètent leurs aliments dans les marchés fermiers locaux, qui font du compost et qui adhèrent à la philosophie du « nez à la queue ». À droite, il y a les gens qui ne se laissent pas marcher sur les pieds, qui accordent de l'importance aux traditions familiales et aux aliments moins transformés, dont ils cultivent ou chassent eux-mêmes une grande partie.

« Nous nous rejoignons au milieu, explique Mme Engfer, car la viande est ce qui convient le mieux à notre corps. »

M. Humm, le chef de l'Eleven Madison Park, ne tire pas de conclusions hâtives de cette tendance à la viande. « La culture alimentaire est en constante évolution, mais je ne pense pas que ces tendances récentes signifient un rejet à long terme de la cuisine végétarienne », écrit-il dans un e-mail.

D'autres considèrent ce changement comme révolutionnaire. Nicolette Hahn Niman, auteure du livre « Defending Beef » publié en 2014, est une ancienne végétarienne qui a autrefois travaillé comme avocate pour la Waterkeeper Alliance de M. Kennedy dans sa lutte contre la pollution causée par les déchets animaux. Elle vit dans un ranch du nord de la Californie avec son mari, Bill Niman, pionnier de l'élevage bovin nourri à l'herbe qui a joué un rôle essentiel dans la naissance de la cuisine californienne.

« Je suis passionnée par l'idée que le bœuf a été injustement diabolisé », a-t-elle déclaré. Elle a ajouté que le regain d'intérêt pour le bœuf s'inscrit dans un regain d'intérêt pour la remise en question de tous les aspects du système alimentaire américain.

« Nous devons briser quelque chose. »

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😖 Hausse de la consommation de viande, disparition des alternatives végétales… L’ère végane est-elle terminée ?⛓️ Dans l...
26/11/2025

😖 Hausse de la consommation de viande, disparition des alternatives végétales… L’ère végane est-elle terminée ?

⛓️ Dans la lignée de "Pourquoi les végétaliens ont perdu" (https://www.facebook.com/citoyenconcerne/posts/pfbid0e9Wn6Jsz119rf2Zr2yV1Wu1Crn5FE2NJ7a6tV64t4GyRAT4UDPGpqKXYZyA5tCGYl)

🌱 Un essor… puis un essoufflement ?
Alors même que Paris était sacrée ville la plus « vegan-friendly » de France et que le Veganuary célébrait sa onzième édition, les données internationales montrent un recul net du véganisme. Aux États-Unis, les consommateurs mangent près de 7 % de viande de plus qu’avant le Covid. Le nombre de personnes cherchant à réduire la viande s’est effondré, et les véganes sont passés de 3 % en 2018 à 1 % en 2023. L’Europe observe la même dynamique, avec une chute de 29 % des personnes se déclarant végétaliennes. Parallèlement, les ventes de viande ont atteint des niveaux records : 104,6 milliards de dollars en 2024.

🛒 Un marché qui se contracte
Rayons supprimés chez Mark & Spencer, disparition du “plant kitchen”, retrait de plats végans chez Wagamama : les alternatives végétales perdent du terrain. Moins de demande, marges faibles, saturation marketing… Le grand public semble se détourner du « tout substitut ».

💪 La viande comme symbole culturel et identitaire
Une partie de ce recul s’explique par des dynamiques politiques et identitaires. Les mouvements masculinistes, très présents sur les réseaux, glorifient un régime carnivore présenté comme viril, « authentique » et anti-woke. La chercheuse Elina Vrijsen rappelle que le lien viande-masculinité s’est renforcé historiquement pendant les guerres mondiales, quand la viande était réservée aux soldats pour symboliser force et endurance. Inversement, le véganisme reste associé à des valeurs perçues comme féminines et « douces ».

🇺🇸 Quand la politique s’en mêle
Aux États-Unis, le retour de Donald Trump contribue à revaloriser la consommation de produits animaux entiers via le programme « Make America Healthy Again ». Même le PDG d’Impossible Foods dénonce un secteur devenu trop « woke ». En Europe, certains partis conservateurs utilisent la viande comme symbole identitaire : en Belgique, Guy D’Haeseleer érige la viande traditionnelle en étendard contre le multiculturalisme. La viande devient ainsi un marqueur politique, une résistance culturelle au changement social.

📘 Philosophie analytique vs continentale : l'ultime controverse⛓️ Dans la continuité de la précédente publication « Comm...
23/11/2025

📘 Philosophie analytique vs continentale : l'ultime controverse

⛓️ Dans la continuité de la précédente publication « Comment j’ai cessé d’être deleuzien » (https://www.facebook.com/citoyenconcerne/posts/pfbid02rvcQbT438TaBxQ9GCQGKgSxdSfXBTHp5FtExPnoNpQx8jqnMDzZm4mbWVZPeCbW4l).

🔍 Deux traditions, une frontière floue
On oppose souvent la philosophie « analytique » (anglo-américaine, logique, rigoureuse) et la philosophie « continentale » (française/allemande, littéraire, spéculative). Une division étrange, car elle mêle méthode et géographie. D’autant que les fondateurs de l’analytique viennent aussi d’Europe centrale, tandis que la phénoménologie et le structuralisme ont prospéré… aux États-Unis. Et pourtant, une vraie différence de style et de culture philosophique persiste.

🧠 Quand la philosophie devient un dialogue de sourds
Dès la fin du XIXᵉ siècle, la pensée analytique s’est construite contre l’idéalisme continental, en prônant la clarté logique et l’exigence scientifique. À l’inverse, la tradition continentale s’est constituée autour de l’interprétation, des visions du monde, et d’un rapport intime à l’histoire des idées. Résultat : l’un cherche la démonstration, l’autre le sens. Deux manières de philosopher… qui ne se comprennent pas toujours.

📝 Ce que chacun reproche à l’autre
Les analytiques accusent les continentaux d’écrire dans un style opaque, jargonneux, et de manquer de rigueur argumentative. Les continentaux répliquent que les analytiques oublient l’histoire, réduisent la philosophie à un puzzle logique, et manquent d’ambition conceptuelle. Même leurs rapports au langage divergent : clarté analytique d’un côté, profondeur métaphorique de l’autre.

🎭 Une parodie qui éclaire le vrai fossé
Pascal Engel a mis en scène cette opposition dans La Dispute, caricaturant les analytiques comme des techniciens obsédés par la logique, et les continentaux comme des herméneutes brumeux. Une satire… mais qui révèle bien une différence de style, de posture intellectuelle, presque d’écosystème disciplinaire.

📚 Le célèbre échec du colloque de Royaumont
En 1958, les figures majeures des deux traditions se rencontrent. Ce qui devait être un pont devient un mur : les anglophones reprochent aux continentaux leur ignorance de la logique, les continentaux constatent que les Anglais se désintéressent de toute philosophie non analytique. Un moment fondateur dans l’imaginaire de la scission.

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A travers le prisme de thématiques choisies, @citoyenconcerné propose une nouvelle lecture du monde qui nous entoure. Indépendant de toute pression, ce regard se donne pour objectif de repérer les non-dits, de soulever les incohérences et d’afficher des évolutions possibles. Voici les thèmes journaliers de la semaine:

Savez-vous que:

Les laboratoires pharmaceutiques dépensent 25 000 euros par an et par médecin pour les influencer selon un rapport de l'IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales).

63% des détenus qui sortent de prison sans aménagement ni accompagnement sont réincarcérés dans les 5 années alors que 32% des détenus en libération conditionnelle (sursis et mise à l’épreuve) le sont.[1]