
28/07/2025
Ce que le monde refuse de voir: l'abondance dans les restaurants à Gaza
Alors que le monde accuse Israël d'affamer les Gazaouis un petit tour sur Instagram montre des restaurants aux tables bien remplies dans la Bande de Gaza ( 28 juillet 2025 Par Guitel Benishay )
Le monde entier accuse Israël d'affamer les Gazaouis mais la réalité sur le terrain apparait comme plus complexe.�En effet, de nombreux restaurants sont ouverts à Gaza et proposent des cartes appétissantes. Les salles et les terrasses de ces restaurants sont pleines si l'on en croit les vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Ill faut croire, cependant, que l'accès à ces lieux de restauration où la nourriture est abondante n'est apparemment pas permise à tout le monde dans la Bande de Gaza.
Le restaurant "Sanunu", par exemple, a rouvert dans un nouveau local – au deuxième étage d’un immeuble du quartier Al-Saraya, après que son emplacement précédent a été détruit par les frappes. Sur les réseaux sociaux, l’établissement publie des images alléchantes : pizzas garnies d'une grande quantité de fromage, gaufres belges avec de la glace et de la chantilly, ou encore des cafés surmontés d'une mousse de lait.
Mais ces mets, méticuleusement photographiés et évoquant une restauration de style européen, sont inaccessibles à la majorité des habitants de Gaza.�« Tout le monde ne peut pas se permettre un tel repas », affirme Karim, un jeune Gazaoui. « Cela s’adresse à ceux qui ont les moyens ou les bonnes relations. »
Le restaurant "Thaïlandais" à Gaza continue également à proposer ses plats sucrés et généreux. Ses publications récentes sur Instagram montrent des assiettes débordant de gaufres, boules de chocolat, crèmes fouettées, sauces sucrées et éléments croustillants, accompagnés de plats chauds .
Même au centre de la bande de Gaza, les habitudes gastronomiques de certaines couches sociales semblent se maintenir, malgré la crise alimentaire décrite par de nombreux habitants. Au restaurant "Zaytouna" à Deir al-Balah, le petit-déjeuner se compose encore de pains frais, falafels, labneh à l’huile d’olive, aubergines à la tehina et thé chaud servi dans une théière en verre.
« Un matin parfumé au zaatar et à l’huile d’olive », a publié le restaurant sur ses réseaux. Mais d’après les témoignages locaux, ces arômes ne parviennent qu’à une infime portion de la population.
Un responsable gazaoui engagé dans les récentes protestations contre le Hamas a déclaré lors d’un entretien avec N12 : « Même les jeunes qui tentent d’obtenir de l’aide humanitaire sont pourchassés par le Hamas. L’unité Al-Khatt (la Flèche) les surveille et en exécute certains en les accusant de vol. Mais ce ne sont pas des voleurs, ce sont des affamés. »
Selon lui, la société gazaouie est aujourd’hui divisée en deux groupes bien distincts : « Il y a d’une part la population pauvre, qui l’était déjà avant le 7 octobre, mais dont la situation s’est gravement détériorée avec la guerre. Et d’autre part, ceux qui sont proches du pouvoir, auxquels rien ne manque. Eux peuvent se permettre de commander des desserts et des viandes. »
Ces images et témoignages prouvent que la ''famine'' à Gaza est orchestrée non pas par Israël, comme veut le faire croire le Hamas, mais par l'organisation terroriste elle-même qui prive une certaine partie de la population d'une alimentation de base en détournant l'aide ou en la revendant à des prix exorbitants. Lorsque l'on voit les cartes de ce restaurant, on comprend que les denrées alimentaires entrent dans la Bande de Gaza mais tout le monde n'en profite pas de la même manière.