Gabon Intelligent

02/09/2025

Pourquoi Brice Oligui Nguema ne célèbre pas le 18 février 1964.

Le Gabon s’est retrouvé deux fois, à près de soixante ans d’écart, face au même choc : un président renversé par ses militaires. Mais la comparaison s’arrête là. Le 18 février 1964, de jeunes officiers rêvaient de sauver le pluralisme. Le 30 août 2023, des généraux du sérail ont installé une transition vite transformée en pouvoir personnel. Entre l’élan romantique et la confiscation, deux héritages s’affrontent.





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01/09/2025

Immigration au Gabon : entre la rigueur du Golfe et le pragmatisme israélien.

L’interdiction faite aux étrangers d’exercer certains petits métiers devait marquer le retour de l’autorité de l’État. À la place, on a vu des marchés en colère, une vague d’insultes venues du Bénin, et un président qui s’est enfermé dans le silence. Brice Oligui Nguema, proclamé élu en avril dernier avec près de 95 % des suffrages, avait un boulevard devant lui. Il a reculé.
Dans le Golfe, rien n’est laissé au hasard. Le Qatar, les Émirats, le Koweït ont fait de la kafala une règle de vie. Pas de sponsor, pas de visa, pas de travail. Au Koweït, le fameux Visa 18 en est l’exemple : le parrain (kafeel) et l’employeur doivent être une seule et même personne.







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24/07/2025

Quand Simenon écrivait le Gabon : Le Coup de lune

Dans Le Coup de lune, Georges Simenon quitte les brumes de l’Europe pour plonger dans la touffeur coloniale du Gabon.

On a longtemps réduit Georges Simenon à la silhouette rassurante du père du commissaire Maigret, à ses pipeaux, ses mystères urbains, ses psychologies d’intérieur.









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14/07/2025

Gabon – Le système ne meurt pas, il change de visage.

Le 11 juillet 2025, à l’aéroport international de Libreville, une foule en liesse accueille le président Oligui Nguema à son retour du sommet USA-Afrique. Tee-shirts jaunes, chants, slogans, tout est là. Mais derrière l’enthousiasme populaire, quelque chose sonne creux. Le scénario est familier. Comme un air connu. Et cette impression tenace que l’histoire se répète, avec d’autres visages, mais les mêmes réflexes.

par Stéphane Manganza




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08/07/2025

Gabon - la persécution des proches de Sylvia Bongo ou la stratégie de la terreur.

ÀLibreville, plusieurs membres de la famille de Sylvia Bongo ont été « arrêtés » dans des circonstances opaques. Pendant que Brice Oligui Nguema s’affiche à Washington, la DGSS mène une opération ciblée contre l’entourage de l’ancienne Première dame, sur fond d’accusations floues et de soupçons de torture.





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05/07/2025

Ce qui est en jeu ce n’est pas Sylvia Bongo, c’est nous

À la torture a succédé le pillage. Le vol des biens. Les comptes ont été vidés, les maisons investies, les entreprises confisquées. Tout cela sans aucun jugement. Sans le moindre cadre légal. Uniquement des ordres, des pressions, des intimidations.

Aujourd’hui, qui profite de ces biens ? Où sont les documents ? Où est la transparence ?





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09/06/2025

Gabon : le titre foncier ou le droit de nier des droits !

Bien que rédigé il y a deux ans, ce texte résonne étrangement avec les récents déguerpissements inhumains à Libreville, qui imposent à nouveau au Gabon sa question foncière profonde. L’expulsion massive des habitants de Plaine‑Orety en juin 2025, marquée par l’absence de préavis, l’absence de relogement et une procédure judiciaire bâclée , illustre de façon bouleversante la pensée ancienne selon laquelle la terre, fondement du pain et de la dignité, est soumise à des logiques externes – juridiques, économiques, politiques – qui perpétuent l’oubli des droits coutumiers. L’accélération de ces opérations s’inscrit dans une trajectoire urbaine historique : le « déguerpissement » n’est pas un fait nouveau, mais bien la continuité d’un processus engagé depuis les années 1970 pour restructurer une Libreville en pleine expansion.
En croisant mémoire historique, droit moderne et revendications ancestrales, ce texte éclaire l’urgence de réveiller un dialogue entre l’État et les communautés, autour d’un droit foncier plus équitable et en phase avec l’identité du peuple gabonais.





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08/06/2025

Cette administration des terres a une dimension coloniale dans la mesure où elle déclare péremptoirement illégales les normes foncières historiques pour produire ex nihilo un nouveau droit foncier compatible aux besoins de cette minorité qui s’est enrichie grâce aux transactions de l’économie de traite.

Pour le peuple colonisé, la valeur la plus essentielle, parce que plus concrète, c’est d’abord la terre : la terre qui doit assurer le pain, et bien sûr, la dignité. Ces dernières années, des affaires foncières émergent dans la presse avec une fréquence qui devrait interroger. À ce su...

03/06/2025

Pourquoi il faut lire les derniers remparts de Franck « Biziki » Onyema

Issa Ndong n’est pas un personnage, c’est un frère. Un jeune Gabonais qui aurait pu céder au découragement, au repli, au silence. Mais il choisit une autre voie : celle du combat lucide, du refus calme mais têtu.




Franck Laverite

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28/05/2025

Le Gabon humilié dans l’affaire Mbanié : au-delà des îlots, une défaite nationale.

Le verdict rendu le 19 mai 2025 par la Cour internationale de justice (CIJ) dans le contentieux frontalier opposant le Gabon à la Guinée équatoriale a infligé au pays bien plus qu’une perte territoriale. Il a mis à nu une faillite collective de souveraineté, de lucidité politique et d’intelligence nationale.



́eequatoriale

Le verdict rendu le 19 mai 2025 par la Cour internationale de justice (CIJ) dans le contentieux frontalier opposant le Gabon à la Guinée équatoriale a infligé au pays bien plus qu’une perte territoriale. Il a mis à nu une faillite collective de souveraineté, de lucidité politique et d’int...

21/05/2025

Mbanié : quand la rigueur de la Guinée équatoriale ridiculise l’amateurisme du Gabon

A l’issue d’un arrêt longuement motivé, la Cour internationale de Justice (CIJ) a reconnu la souveraineté de la Guinée équatoriale sur les îles Mbanié, Cocotiers et Conga, situées dans la baie de Corisco. Ce revers diplomatique, auquel le Gabon se résout en silence, est un camouflet personnel pour Brice Oligui Nguema, dont l’administration s’est montrée incapable d’élaborer une stratégie juridique cohérente pour défendre le territoire national.



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À l’issue d’un arrêt longuement motivé, la Cour internationale de Justice (CIJ) a reconnu la souveraineté de la Guinée équatoriale sur les îles Mbanié, Cocotiers et Conga, situées dans la baie de Corisco. Ce revers diplomatique, auquel le Gabon se résout en silence, est un camouflet pe...

21/05/2025

Gabon, le retour masqué du parti unique

Sous couvert de rationalisation du paysage politique, le général-président Oligui Nguema impose de nouvelles conditions drastiques pour l’existence légale des partis. Une réforme qui exclut d’emblée les formations émergentes, muselle l’opposition et consacre le règne d’un club politique fermé. Analyse d’un recul démocratique assumé.

Par Alice Adibet



́mocratie

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