Le Contre Hasard

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Le Contre Hasard fait une pause estivale.On se retrouve le 18 août.Excellentes vacances à toutes et à tous !☀️☀️☀️☀️☀️☀️...
10/07/2025

Le Contre Hasard fait une pause estivale.
On se retrouve le 18 août.
Excellentes vacances à toutes et à tous !
☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️☀️
Le tableau : Lori Mehta 2024

Dire son Perec  Il y a des lectures qui vous construisent plus sûrement que des rencontres.Georges Perec fait partie de ...
09/07/2025

Dire son Perec

Il y a des lectures qui vous construisent plus sûrement que des rencontres.
Georges Perec fait partie de ces présences tutélaires que je ne cesse de lire et de relire parce que son écriture, faite de fragments, de jeux, de manques et d’obsessions, a forgé en moi une attention différente au monde, plus fine, plus libre, plus ludique.

Lire Perec, c'est adopter une façon d’être au monde, c'est nommer pour contenir, classer pour habiter.
Une illusion peut-être de rendre le monde un peu plus lisible.

La collection Perec 53 publiée par les éditions L’Œil ébloui c’est 53 livres, 53 pages, 53 artistes invités à dire leur Perec.

Trois derniers opus viennent s’ajouter à cette collection.

Pierre Getzler, Place Saint-Sulpice, les 18 & 19 octobre 1974
En octobre 1974, Georges Perec s’installe à Saint-Sulpice pour sa fameuse Tentative d’épuisement d’un lieu parisien. Trois jours durant, il note tout ce qu’il voit, ou presque. Ce n’est pas un récit, mais une liste. Ce n’est pas un roman, mais une méthode.
Une tentative.
Pierre Getzler, photographe et ami de longue date photographie ce que Perec observe.

Sophie Coiffier, L’éternité comme un jeu de taquin

Sophie Coiffier choisit d’entrer dans l’univers de Perec par une forme mouvante et modulaire. Son livre s’inspire du jeu du taquin, ce carré de neuf cases dont une est toujours vide, et qui permet de recomposer une image en déplaçant les pièces.

Le texte, composé de neuf chapitres- images et d’autant d’images diffusées en pleine page, glisse, se recompose, se déplie sans se figer.

Jean-Louis Bailly, Le timbre à un franc

Ce livre est sans doute le plus narratif des trois, et le plus personnel.
Jean-Louis Bailly revient sur un épisode vieux de cinquante ans : adolescent, il écrit à Perec pour lui demander un texte inédit pour une r***e qu’il rêve de fonder. Perec répond immédiatement en lui proposant un extrait du roman à paraitre : Un extrait manuscrit de La Vie mode d’emploi.

L'oeil ébloui Sophie Coiffier Sophie Carmona Cast


Pour lire 👉https://lecontrehasard.com/?p=2153

J’aime beaucoup cette affirmation du logicien polonais Alfred Tarski : « La neige est blanche » est vrai si et seulement...
07/07/2025

J’aime beaucoup cette affirmation du logicien polonais Alfred Tarski : « La neige est blanche » est vrai si et seulement si la neige est blanche.

Dire et cela devient.

Dans ce beau roman d’Anne-Christine Tinel, La Mangue et le papillon, deux phrases importantes, reprises en quatrième de couverture, m’interpellent tout particulièrement : « Le mot jeté en travers du chemin possède une force. Le mot a pourfendu le monde en deux blocs distincts. »

Lucie est noire et Claire et blanche. Et maintenant que cela est nommé, le monde est séparé.
Dans ce court roman d’une centaine de pages, un moment sombre et peu connu de l’histoire de France. Ce moment où furent amenés, de force, des enfants réunionnais en France, où ces enfants furent placés dans des familles d’accueil, comme celle de Claire dans le roman, et où ils furent ensuite laissés à leur sort.

Deux petits mots sur les éditions Elyzad, fondées en 2005 par Elisabeth Daldoul, qui publient des textes singuliers, avec la volonté de « découvrir l’Autre dans sa singularité, dans son universalité, combattre les préjugés, faire entendre les battements du cœur du Monde.
Il s’agit pour cette maison d’édition, de mettre avant tout en avant des voix. Deux petits mots seulement, alors qu’il en faudrait beaucoup plus pour louer le travail d’Elisabeth Daldoul, pour louer le travail de ce que l’on appelle injustement des « petits » éditeurs.

Par Emmanuel Régniez Anne-Christine Tinel

Le lien de la recension sur le site https://lecontrehasard.com/

Quand la fiction heurte l’Histoire.Dans Au nord du futur, Laurent Maindon poursuit sa fresque romanesque autour de la fa...
04/07/2025

Quand la fiction heurte l’Histoire.

Dans Au nord du futur, Laurent Maindon poursuit sa fresque romanesque autour de la famille Müller, entamée dans deux volumes précédents, en plongeant cette fois dans une tragédie contemporaine : l’attentat du 19 décembre 2016 à Berlin, où un camion-bélier fauche des vies sur un marché de Noël. Ce point de bascule devient le nœud dramatique d’un récit dense et tendu, ancré dans l’histoire immédiate.

Martin, dernier maillon visible de la famille Müller, est témoin de cet attentat, de cette sidération brute.
Fils d’Eva et de Thomas, il porte sans le savoir, les blessures de sa famille. Il est né d’un amour fracturé, dans un monde déjà usé, désenchanté. Il découvre un secret familial enfoui, lié à Thomas, son père. Ce dévoilement intime entrelace les ruines d’un passé inavoué à celles d’un présent dévasté.

La question qui traverse le livre n’est pas simplement : « que faire de l’héritage ? » mais plutôt : comment vivre avec des lignes de faille à l’intérieur de soi ? Car chez les Müller, on ne transmet pas seulement des noms ou des photos. On transmet l’engagement, la mémoire politique, les fêlures. Chaque personnage semble marcher au bord d’une frontière invisible entre silence et cri, entre hier et aujourd’hui.
Le titre, Au nord du futur, dit bien cette tentative de tenir debout malgré l’effondrement, de projeter quelque chose au-delà de l’instant de bascule. Il fait clairement écho à Paul Celan, une référence directe employée dans plusieurs de ses poèmes.

Au nord du futur est un roman de l’après, un roman de la sidération, du silence, de l’effondrement intime. Chaque personnage devient le lieu d’une question : que faire de cette mémoire ? Comment survivre aux échos de la terreur ? Et que signifie encore “être ensemble” dans un monde qui se fracture ?

Laurent Maindon Le Ver à Soie, Virginie Symaniec éditrice Sophie Carmona Cast


Quand la fiction heurte l’Histoire.

 ́sie
03/07/2025

́sie

La gorge s'assèche aux ventssalés des soifs d'horizonet porte au seuil des maladressesle lâcher-prise comme vœu ascètegalvanisé par les méprisesqui y

J’ai eu la chance de m’entretenir avec Alain Cadéo en 2024. Il incarnait une manière d’être au monde lente et douce, où ...
02/07/2025

J’ai eu la chance de m’entretenir avec Alain Cadéo en 2024. Il incarnait une manière d’être au monde lente et douce, où chaque mot ne valait que pour l’attention qu’on lui portait. Il parlait comme il écrivait : à voix basse. C’était, tout un monde en soi, que j’avais nommé le monde cadéolien.

On surnommait Alain Cadéo « l’homme aux 10.000 pages ».

Contes des petits mondes d’à côté d’Alain Cadéo paraît un an après la disparition de son auteur.

Alain Cadéo avait cette proximité d’esprit avec Christian Bobin. Une attention portée au détail, une affection pour les êtres simples, une poésie sans artifice.

Et comment ne pas souligner la lettre de Tom Noti, qui clôt le recueil ? Elle n’est pas qu’un hommage : elle est une poignée de main.
Lettre de Tom Noti, avril 2024

Alain,ton livre est un cerisier.
Je ne ramasse jamais les cerises pour les autres même pour ceux que j’aime.
C’est un plaisir solitaire, un truc de l’enfance. Je grimpe dans l’arbre, je prends, je gobe, je recrache haut les noyaux vers le bleu (en expulsant bruyamment bien sûrs ça fait partie du plaisir), je m’étire, je m’agrippe je m’accroche et m’écorche jusqu’à recueillir la plus noire, la plus charnue, la plus sucrée, celle qui fera ma journée.
C’est un truc de sale gosse que je ne partagerai jamais.Ton livre est mon cerisier.Tu fleuris mes pensées, tu m’aères, tu étires mes neurones et grandis mon âme. Le miracle est que tout con que je suis, tout clodo que je semble, tout petit que je soir, les arbres que tu me tends paraissent confortables à escalader.
Et l’on grimpe sans en avoir l’air, eton s’élève, et l’on écoute pour s’écouter enfin je te vois sourire mais non je n’ai pas dit « s’égoutter »). Alain tu es ce chef cuisinier qui offrirait un repas de gala aux manants sans jamais leur montrer qu’ils font du bruit en mastiquant.Ton livre est mon cerisier qui dure toute l’année. Merci.Faudrait juste en prendre de la graine…

Je t’embrasse fort.
Tom

Editions La Trace Martine Cadeo
Sophie Carmona Cast

On surnommait Alain Cadéo « l’homme aux 10.000 pages ». Après sa disparition en juin 2024, son épouse, Martine, a choisi de faire vivre son œuvre au-delà de

🎙️ « La vie s’installe entre les disques », disait-il. Dix ans se sont écoulés depuis notre dernière émission à Rouen. A...
30/06/2025

🎙️ « La vie s’installe entre les disques », disait-il. Dix ans se sont écoulés depuis notre dernière émission à Rouen. Aujourd’hui, nous nous retrouvons, rive gauche, dans la librairie Les Mots Éphémères, pour célébrer la parution de son nouveau livre : La vie entre les disques.

🌀 Rencontres rock, folk & fêlures
Du bar du 11e avec Rodolphe Burger à Étretat avec Pete Doherty en claquettes, Pierre Lemarchand nous ouvre les coulisses de ses entretiens rares. Là où la musique devient nécessité. Là où la parole déraille pour dire l’essentiel.

🎧 Entretiens, âmes & protest songs
De Sunny War à Cabane, de Shannon Wright à Thomas Jean Henri, la musique comme survie. Des mots pour panser, des silences pour dire.

🌌 Patti Smith & Rimbaud : constellation intime
Avec Soundwalk Collective, il raconte l’écho sonore de l’éternité, entre transe poétique et mémoire collective. Une expérience sensorielle et spirituelle.

📻 Eldorado : la radio des errances
Depuis 2014, il produit Eldorado, émission folk/rock, espace d’errances et de résonances intérieures.

📝 Son prochain livre ?
Un hommage à La chambre, chanson de Rodolphe Burger, adaptation d’un poème de Pierre Alféri. Entre poésie, mémoire, musique… et amour.

📚 Pierre Lemarchand est journaliste rock, auteur de plusieurs ouvrages dont “Nico The End…” (2020) et “Patti Smith & Arthur Rimbaud” (2021).
Médiapop Editions

Près de dix ans se sont écoulés entre Pierre et moi depuis notre dernière émission de radio, enregistrée dans un petit studio perché sur les hauteurs de

"Épicène, adjectif et nom masculin. Se dit d’un mot dont la forme est identique au masculin et au féminin."L’auteur fait...
28/06/2025

"Épicène, adjectif et nom masculin. Se dit d’un mot dont la forme est identique au masculin et au féminin."

L’auteur fait se rencontrer la forme et le fond.
Par l’écriture, il tente de traduire les métamorphoses racontées mais se borne aux limites de la langue. Les sujets s’évaporent dans la confusion volontaire des ils et des elles, questionnant notre vision du réel.

Dans cette course vers une liberté espérée, les épicènes tendent à en rencontrer d’autres afin de construire une communauté faite de semblables avec lesquels ils pourraient évoluer sereinement. Cette quête pose alors la question de la diversité comme élément fondamental de notre évolution intellectuelle.

Ainsi, l’auteur exploite les codes des récits de science-fiction qu’il mêle à une esthétique adolescente – période trouble où les corps se construisent et s’identifient ; d’où l’importance de se réunir en groupe, en communauté. Parmi ses semblables peut-on vivre libre, dénudé du costume social fourni dès notre premier cri ?

Thierry Crouzet n’écrit pas un conte noir pour adulte mais où il ouvre une fenêtre de laquelle un rayon lumineux perce les nuages gris du ciel.
Plus qu’une question de genre, c’est celle de la différence qui nous est ici narrée à travers ce roman singulier. Grâce à la fiction, Thierry Crouzet aborde des sujets contemporains éthiques et sociologiques, rendus métaphoriques afin de laisser les lecteurs s’approprier le livre et y voir leur propre réalité.
L’auteur s’amuse à croiser les genres qu’ils soient d’identité ou littéraires et nous invite à questionner notre rapport à l’autre.

David Valentin Claude À la flamme éditions

Épicènes est le dernier roman de Thierry Crouzet publié aux éditions À la flamme. L’auteur avait écrit de nombreux ouvrages, notamment sur le numérique et les

Hugo et le ton  En littérature plus qu’ailleurs, le ton est primordial. C’est, sans exagération aucune, l’équivalent du ...
27/06/2025

Hugo et le ton

En littérature plus qu’ailleurs, le ton est primordial. C’est, sans exagération aucune, l’équivalent du sens du rythme pour un musicien ; et si le rythme est tout aussi important pour l’écrivain, il l’est cependant moins que le ton, lequel détermine tout : angle, ponctuation, cadence, et donc… rythme. Le ton, à bien des égards, ressemble à s’y méprendre au souffle ; mais si le premier tient tout entier dans la gravité et la cohérence, le second, lui, est bien plus souple, tenant tout autant du lyrisme, de l’introspection, de la technique, de l’imagination que de l’endurance pour maintenir un tel niveau de tension sur des centaines et des centaines de pages.



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Échec, et Mat de Galien Sarde : un récit dystopique entre poésie et quête de libertéAprès avoir lu Trafic puis Le Rouge ...
25/06/2025

Échec, et Mat de Galien Sarde : un récit dystopique entre poésie et quête de liberté

Après avoir lu Trafic puis Le Rouge et Laure dans cet ordre, j’ai enfin découvert le tout premier roman de Galien Sarde : Échec, et Mat.

Je l’ai abordé avec curiosité, impatiente de déceler ce qui, déjà, annonçait les livres à venir. Même plume, mêmes obsessions ? Ou au contraire, une écriture encore en mouvement, en recherche ?

Paru en 2022 aux Éditions Fables Fertiles, Échec, et Mat s’inscrit à la croisée du roman dystopique et de la fable poétique. Par une écriture à la fois rigoureuse et évocatrice, il tisse un récit où la quête d’évasion et de sens se heurte aux murs d’un monde sous contrôle.

Le roman suit Théo et Mat, deux jeunes protagonistes qui s’échappent de la Cité, une métropole oppressante où règnent la surveillance, la peur et la répression des rêves. Leur errance, sous le regard d’Eurydice, les conduit à travers le désert, vers un horizon mythique : l’Océan, symbole d’une liberté retrouvée, d’un ailleurs débarrassé des contraintes étouffantes de leur existence urbaine.

La jeep est lancée. Mat est fiévreux, alerte, qui fait corps avec elle, couché sur le volant. Moins vif que lui, je souffle comme je peux pour me calmer, redescendre. Mon cœur n’arrête plus de battre la chamade, sous l’effet de l’adrénaline qui pense pour moi.
La chance est avec nous : on arrive, déjà les docks disparaissent, les pavés, s’ouvre en grand une route asphaltée. Tout se fond, autour, dans un paysage désolé de terre et de poussière séchées, dans des vagues de chaleur où les tours passent comme un mirage. Nul poursuivant, toujours, nul obstacle, la route nous appartient.
Comme on mord l’asphalte calciné, rentre soudain dans la zone franche, rien ne nous arrête, difficile à croire, aucun poste, aucun mirador – on a déjà tout fait.

Dans cette trajectoire, chaque pas résonne comme un jeu d’échecs métaphorique, où chaque mouvement engage une stratégie, un risque, une tension entre le désir de liberté et les forces du contrôle. Le titre, Échec, et Mat, ne renvoie pas seulement à la fin d’une partie, mais au moment où les enjeux de la vie atteignent leur point de rupture, où les choix deviennent irréversibles.

L’écriture de Galien Sarde se distingue par une langue riche parfois fragmentée qui traduit le trouble et l’urgence intérieure des personnages. Le récit est ponctué d’images fortes et de silences lourds, qui amplifient la dimension presque mythique de cette errance entre ombre et lumière.

Le rythme évoque un mouvement visuel et cinématographique où chaque scène semble cadrée avec précision, comme si l’œil du lecteur devenait caméra.

J’ai retrouvé dans Échec, et Mat la même intensité narrative qui se déploie avec une tension visuelle et sensorielle.

Une qualité immersive qui renforce la traversée du texte.

Au-delà du simple récit d’évasion, Échec, et Mat propose une réflexion sur la société contemporaine : sur la surveillance généralisée, la négation des désirs individuels, mais aussi sur la force du rêve comme moteur de résistance. Le désert devient alors un espace de purification et de renaissance, tandis que l’Océan incarne l’espoir d’un monde autrement possible.

Sophie Carmona Cast


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"Dans le flot de mes mots, je t’écris pour ne pas te perdre." Traverser les orties : L’expression n’est pas figée dans l...
19/06/2025

"Dans le flot de mes mots, je t’écris pour ne pas te perdre."

Traverser les orties : L’expression n’est pas figée dans les dictionnaires, mais elle pique l’imaginaire comme les feuilles qu’elle évoque. Elle surgit parfois dans la langue, à la frontière entre le concret et le symbolique, entre l’expérience vécue et le langage reconstruit.

Traverser les orties, ce n’est pas seulement avancer à travers ce qui brûle ou dérange, c’est aussi accepter l’inconfort du monde, l’épreuve du réel, les blessures et la douleur.
Il n’est pas ici question de botanique, mais d’endurance, de chemins mal balisés, de passages qu’on franchit à tâtons, le corps meurtri, la voix incertaine.

Ce que Violette Chalier propose dans ce premier texte, c’est une traversée de l’intime, une avancée dans les herbes hautes de la mémoire, là où les mots n’ont pas encore été dits.

Le père est en train de mourir, cinq ans de maladie et la fille veille.

Écrire au père, écrire le père par nécessité et par loyauté dans une prose sans pathos.
Ce n’est ni un journal intime, ni un poème, ni un récit mais un texte qui signe un poème de veille. On sent le souffle court, les gestes mesurés, la lenteur imposée par la maladie, par l’attente, par l’impuissance.

Traverser les orties est un recueil où la douleur devient matière littéraire.
Ce langage pour deux, celui qui meurt et celui qui veille, interroge la possibilité même de parler ensemble au seuil de la disparition. La voix se scinde glisse d’un sujet à l’autre sans rupture pour garder la mémoire vive.
Les souvenirs, c’est avec ces fragments que l’autrice tente de recomposer un visage, un lien, une tendresse qui ne s’était peut-être jamais dit.
Le texte publié par les Éditions du Bunker s’inscrit dans leur esthétique à contre-courant des formes attendues. On reconnaît leur goût pour une langue qui creuse pour imprimer une trace.

Et puis, dans les dernières pages, quelque chose s’ouvre avec un regard un peu plus doux. Un souvenir qui revient sans blesser.

Éditions du Bunker Sophie Carmona Cast

Adresse

Paris

Site Web

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