18/09/2025
MY NAME IS ORSON WELLES
Cet ouvrage collectif, une première depuis quarante ans, rassemble textes d’époque (Borges, Sartre, Aragon, Deguy, entretiens de Welles), essais des meilleurs exégètes, et intermèdes inédits offrant un regard original sur un corpus foisonnant et labyrinthique. Richement illustré, ce catalogue accompagne l’exposition de la Cinémathèque française, sous la direction de son directeur et commissaire général, Frédéric Bonnaud.
🎞 Génie précoce du théâtre new-yorkais, doté de tous les talents et pratiquant tous les arts (y compris la peinture et le dessin), avec un goût pour la provocation et politiquement engagé, brillant interprète des classiques (Shakespeare, mais aussi Conrad, Cervantès, Kafka ou Blixen), appelé par Hollywood (Citizen Kane, 1941), puis rejeté à cause de sa trop grande audace (La Splendeur des Amberson, 1942), condamné dès 1947 à l’exil et à l’errance européenne (Italie, France, Royaume-Uni et surtout Espagne), obligé de se vendre comme acteur pour continuer son œuvre de réalisateur, trahi par tous, rattrapé par le rôle prophétique de démiurge déchu qu’il incarnait dans Citizen Kane, et finalement statufié dans sa défroque du Roi Lear (le film qu’il ne pourra jamais faire), roi sans terre mais seul souverain des cinéphiles et des cinéastes, Welles fut adulé par le Nouvel Hollywood comme par la Nouvelle Vague française. François Truffaut rappelait souvent que Citizen Kane était le film qui avait inspiré le plus de vocations. Car même condamné à la mendicité de luxe (mauvais films, télévision et publicité), Welles reste un artiste hors norme et sa déchéance ne cesse de fasciner.
La découverte d’une myriade de films inédits ne cesse d’accroître sa légende et la complexité de son œuvre.
Directeur de l'édition : Frédéric Bonnaud
Relations libraires : Bureau Virginie Migeotte