
29/03/2023
Emmanuel Macron défend Alexis Kohler, quitte à malmener l’indépendance de la justice dont il est le garant !
A voir jeudi 30 mars 2023, dans Complément d'Enquêtes sur France 2 !
On vous aurait bien fait un top 10 des macronistes confrontés à la justice, mais ils sont déjà + 30
Paris
Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Affaires Macron publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.
L'affaire Benalla est une affaire judiciaire et politico-médiatique française. Son déclencheur et principal protagoniste est Alexandre Benalla, chargé de mission responsable de la sécurité au cabinet du président de la République, Emmanuel Macron : il est accusé d'avoir violenté un couple de personnes et usurpé la fonction de policier lors d'une des manifestations du 1er mai 2018 à Paris. La scène a été filmée par plusieurs témoins et diffusée sur les réseaux sociaux. Elle n'a cependant été médiatisée que le 18 juillet 2018, lorsque le quotidien Le Monde publie un article identifiant Alexandre Benalla. L'Élysée annonce ensuite que celui-ci a été mis à pied pendant quinze jours en mai, avec rétrogradation et sans que des poursuites judiciaires ne soient déclenchées.
Le 19 juillet 2018, au lendemain des révélations du Monde, le parquet ouvre une enquête préliminaire pour « violences par personne chargée d'une mission de service public », « usurpation de fonctions » et « usurpation de signes réservés à l'autorité publique ». Alexandre Benalla est peu après placé en garde à vue et mis en examen, notamment pour « violences en réunion », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique en accomplissant des actes réservés à l’autorité publique » et « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo protection ». Une procédure de licenciement est également engagée par l’Élysée contre lui. Trois officiers de police, soupçonnés d'avoir transmis illégalement des images de vidéosurveillance à Alexandre Benalla, sont dans le même temps suspendus, puis mis en examen.
Le doute sur la réalité des sanctions et la communication controversée de l’exécutif amplifient la polémique, qui atteint un niveau international. Les partis d'opposition et une grande partie des médias reprochent au cabinet présidentiel de ne pas avoir signalé les faits au procureur de la République de Paris, s'étonnent de ce qu'ils considèrent comme des privilèges accordés sans justification apparente à Alexandre Benalla et évoquent une police parallèle. Ce dernier possédant un badge d'accès de très haut niveau à l'Assemblée nationale, une possible violation du principe de séparation des pouvoirs est évoquée par des parlementaires de l'opposition. Cette affaire met également en lumière des dysfonctionnements au niveau de l'Élysée, ce que reconnaît Emmanuel Macron lors d'une réunion organisée le 22 juillet au palais de l'Élysée.
La majorité estime que cette affaire fait l'objet d'une dramatisation médiatique excessive et ne peut être qualifiée d'affaire d'État. Néanmoins, les commissions des Lois du Sénat et de l'Assemblée nationale obtiennent les prérogatives d'une commission d'enquête parlementaire sur cette affaire et procèdent notamment à des auditions publiques du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, du préfet de police de Paris, Michel Delpuech, et du directeur de la Direction de l'ordre public et de la circulation, le commissaire général Alain Gibelin. Cette affaire conduit également à la suspension des débats – devenus particulièrement houleux – sur le projet de loi de révision constitutionnelle.