09/10/2025
Cher Cabral Libii,
J’ai lu avec beaucoup d’attention ta lettre adressée ce jour à nous, les artistes et créateurs du Cameroun.
Permets-moi, avant toute chose, de te dire MERCI.
MERCI d’avoir pensé à nous, d’avoir pris le temps de parler à ceux qu’on oublie souvent.
Dans un pays où les artistes sont souvent réduits au silence ou utilisés seulement en période de fête, tes mots viennent comme un souffle d’espoir.
Tu as reconnu nos souffrances, nos luttes, notre importance dans la construction de l’identité camerounaise.
Tu as aussi proposé des actions concrètes pour redonner à la culture sa place et à l’artiste sa dignité. Pour cela, je te tire mon chapeau.
Nous avons entendu ton message, et nous te regardons avec confiance.
Mais surtout, nous t’encourageons :
Si le peuple te confie demain les clés de ce pays, ne nous oublie pas.
Fais de la culture ce qu’elle doit être : un pilier du développement, pas une décoration.
Tiens tes promesses, redonne de la valeur au talent, à la créativité, à l’art.
Car oui, le Cameroun a besoin d’un président qui comprend que sans culture,
il n’y a ni identité, ni avenir.
De tout cœur, je te souhaite la force, la sagesse et la victoire.
Et au nom de tous les artistes camerounais du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest et de la diaspora je te dis :Nous serons avec toi dans l’urne,
comme nous espérons que tu seras avec nous au pouvoir.
De la part de One Love artiste du peuple et porte-parole de tous les artistes camerounais
𝐌𝐀 𝐋𝐄𝐓𝐓𝐑𝐄 𝐐𝐔𝐎𝐓𝐈𝐃𝐈𝐄𝐍𝐍𝐄
𝐉𝐞𝐮𝐝𝐢, 𝟎𝟗 𝐨𝐜𝐭𝐨𝐛𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟓
Cher.ère.s musicien.ne.s,
Cher.ère.s chanteur.euse.s,
Cher.ère.s comédien.ne.s,
Cher.ère.s acteur.rice.s,
Cher.ère.s écrivain.e.s,
Cher.ère.s artisan.ne.s,
Chers génies de la mode et du design,
Vous êtes le «Cameroun créateur » qui puise dans les trésors de notre patrimoine pour nous donner notre force culturelle. Le cœur de notre culture se constitue et s'honore en/de chacun de vous.
Le mépris de nos dirigeants à votre endroit est tout simplement pitoyable ! Et rien, mais alors rien ne justifie le fait que vous soyez des laissés pour compte. Il y a urgence à sortir notre milieu artistique de sa somnolence actuelle.
C'est la noble ambition d'un État dont la préoccupation principale devrait être celle de rompre au plus vite avec ce système destructeur et oublieur de la consubstantialité de la culture à nos vies.
Mon intime conviction c'est qu'il faut redonner et redorer au plus vite l'image misérable de notre secteur culturel et artistique qui se meurt. Celà passe par des mesures visant à panser toutes les malsanités de cette tyrannie à votre encontre.
Par et à cause d'une absence criarde de vision et d'une somnolence chronique, l'inaction du pouvoir a occasionné la décrépitude de notre paysage culturel. Du fait d'une indifférence complice, le régime actuel qui séquestre le pouvoir a laissé prospérer une contrefaçon chronique dans vos milieux professionnels respectifs.À la tête des sociétés de gestion collective, des bureaucrates carriéristes aux cerveaux et aux idées creux, déconnectés, totalement ignorants du vécu des artistes et mus par une course effrénée à l'enrichissement sur le dos de votre génie créateur ont jusqu'à date fait la sourde oreille face à vos supplications et revendications. Je sais combien vous en souffrez.
Comme un méchant insatiable, le régime Biya ne s'est pas satisfait de tous les coups qu'il a portés à votre joue gauche. Il s'est employé à vous asséner d'autres coups encore plus graves sur votre joue droite. Et comme si celà ne suffisait pas, vous recevez au quotidien des uppercuts qui viennent saler l'addition.
On se souviendra toujours du mois d'avril 2025 où, sous le soleil des impayés, vous étiez unis en grève devant les services du Premier Ministre pour revendiquer vos droits d'auteur.
Et lorsqu'au au soir de la vie, certains d'entre vous, saisis dans les rets de la maladie et de la faim mouillaient de leurs larmes la nappe phréatique du bassin des sollicitations, ce régime vide d'humanisme et d'innovations, n'a eu pour celles et ceux là que le plus vil des mépris.
Et pourtant Dieu seul sait combien vos créations artistiques font vibrer nos vies de chaque jour.
Qui d'eux/de nous n'est pas fier de clamer que «la musique adoucit les mœurs !» ?
Qui d'eux/de nous n'a jamais reçu comme coup au cœur, la puissance d'une toile ou d'une œuvre d'art ?
Qui d'eux/de nous n'a jamais ri ou pleuré dans une salle de cinéma ?
Qui d'eux/de nous ne s'est jamais blottit contre un livre bouleversant ?
𝐒𝐨𝐲𝐞𝐳 𝐝𝐨𝐧𝐜 𝐫𝐚𝐬𝐬𝐮𝐫𝐞́𝐬, 𝐦𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐫𝐬 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬/𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐫𝐢𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐬 œ𝐮𝐯𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐞𝐬𝐩𝐫𝐢𝐭, 𝐥𝐚 𝐕𝐚𝐠𝐮𝐞 𝐎𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞 𝐯𝐚 𝐫𝐞𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫 𝐚𝐮 « 𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐞𝐮𝐫 » 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐭𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐧𝐨𝐛𝐥𝐞𝐬𝐬𝐞
Comme futur et incontestable Président de la République du Cameroun, je prends l'engagement solennel qu'une fois investit de mes fonctions à la tête de l'État :
- j𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐨𝐫𝐝𝐨𝐧𝐧𝐞𝐫 𝐪𝐮'𝐢𝐥 𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐢𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢 𝐜𝐡𝐚𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭 𝟎𝟑 𝐚𝐧𝐬, 𝟓 𝐦𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐫𝐝𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐅𝐨𝐧𝐝𝐬 𝐒𝐩𝐞́𝐜𝐢𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐃𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐈𝐧𝐝𝐮𝐬𝐭𝐫𝐢𝐞𝐬 𝐂𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐂𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬;
- 𝐣𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐧𝐨𝐫𝐦𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐞𝐭 𝐦𝐨𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐬𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐠𝐞𝐬𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐝𝐮̂𝐬, 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐚𝐮𝐫𝐞𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐬𝐭𝐫𝐢𝐜𝐭𝐞 𝐝𝐮 𝐃𝐫𝐨𝐢𝐭 𝐝'𝐚𝐮𝐭𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐝𝐮 𝐃𝐫𝐨𝐢𝐭 𝐯𝐨𝐢𝐬𝐢𝐧;
- 𝐣𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐞𝐫𝐯𝐚𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐬 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐬 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐨𝐧𝐚𝐮𝐱 𝐞𝐭 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐮𝐱;
- 𝐣𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐢𝐫𝐞 𝐥'𝐨𝐫𝐠𝐚𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐚𝐥𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐮 𝐅𝐞𝐬𝐭𝐢𝐯𝐚𝐥 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥 𝐝𝐞𝐬 𝐀𝐫𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐚𝐢𝐧𝐬𝐢 𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐮 𝐂𝐨𝐦𝐢𝐜𝐞 𝐀𝐠𝐫𝐨-𝐩𝐚𝐬𝐭𝐨𝐫𝐚𝐥 𝐚𝐮 𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞𝐬𝐪𝐮𝐞𝐥𝐬 𝐯𝐨𝐬 𝐭𝐚𝐥𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐞́𝐭𝐞𝐧𝐜𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐦𝐢𝐬 𝐞𝐧 𝐞𝐱𝐞𝐫𝐠𝐮𝐞.
Je vais spécialement veiller à ce que la GESTION COLLECTIVE DU DROIT D'AUTEUR et des DROITS VOISINS, ainsi qu'une RÉPARTITION juste et équitable desdits droits, soient faites dans les règles de l'art, y compris au bénéfice des familles d'artistes décédés, conformément à la législation en vigueur, soit jusqu'à 50 ans après leur mort.
En choisissant le bulletin orange lorsque vous serez devant l'urne, vous nous donnerez enfin l'opportunité de restaurer ensemble la fierté nationale par la culture.
𝐋'𝐚𝐫𝐭 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧 𝐪𝐮𝐢 𝐩𝐫𝐨𝐭𝐞̀𝐠𝐞 𝐞𝐭 𝐪𝐮𝐢 𝐥𝐢𝐛𝐞̀𝐫𝐞 𝐥𝐞𝐬 𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐠𝐢𝐞𝐬 𝐧𝐞 𝐟𝐞𝐫𝐨𝐧𝐭 𝐪𝐮'𝐮𝐧. 𝐏𝐥𝐮𝐬 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐢𝐥 𝐧'𝐲 𝐚𝐮𝐫𝐚 𝐝'𝐚𝐜𝐭𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐝𝐮𝐬𝐭𝐫𝐢𝐞𝐬 𝐜𝐫𝐞́𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐫𝐠𝐢𝐧𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞́𝐬, 𝐬𝐨𝐮𝐬-𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞́𝐬, 𝐨𝐮 𝐢𝐠𝐧𝐨𝐫𝐞́𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬.
Donnons-nous cette chance et ma foi, le 12 octobre 2025, nous allons RÉUSSIR ENSEMBLE.
𝐉𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐚𝐢 𝐞́𝐥𝐮 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐑𝐞́𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐮 𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝟑 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬.
𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭 𝐂𝐚𝐛𝐫𝐚𝐥 𝐋𝐈𝐁𝐈𝐈
