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26/11/2025

Rééditions (autour) d'Élisée Reclus

Ce mois-ci sont sorties une réédition d'Histoire d'un ruisseau (chez Reliefs, magnifiquement illustrée par Clément Vuillier, que je court-préface) ainsi que l'édition poche d'Elise sur les chemins (récit en vers libres, librement inspiré de la vie familiale du précieux géographe anarchiste).

Et comme la tendance actuelle, sur les réseaux, est aux vidéos courtes et percutantes, voici un long post contenant l'intégralité de ma courte préface !

AUTANT LE DIRE D'EMBLÉE À CEUX QUI NE L'AURAIENT JAMAIS FRÉQUENTÉ : LIRE ÉLISÉE RECLUS, et plus particulièrement Histoire d'un ruisseau, C'EST ACCEPTER DE SE RÉCONCILIER AVEC LE MONDE. Un monde où l’humain tiendrait une juste place, sans rien sacrifier de sa joie ni de sa conscience, et encore moins l’amour de son prochain. Par les temps qui courent, cela n’est pas courant. Voyons ce que recèle ce texte pour mettre notre esprit dans de telles dispositions.

Élisée Reclus (1830-1905) est ce qu’on pourrait appeler un penseur engagé et visionnaire. Auteur d’une œuvre géographique monumentale – qu’on se contraindra à résumer ainsi : une Nouvelle Géographie universelle en dix-neuf volumes, une encyclopédie géohistorique en six volumes intitulée L’Homme et la Terre, des récits et guides de voyages, des articles à foison – il fut également un théoricien prolifique du mouvement anarchiste, proche de Michel Bakounine et Pierre Kropotkine. Ses analyses précoces sur le rapport qui existe entre exploitation des ressources naturelles et destinée des humains en ont fait un précurseur de l’écologie moderne et ses prises de position sur le végétarisme, le naturisme et l’union libre participent à sa réputation de penseur de la liberté, au sens où celle-ci ne devrait jamais reposer sur aucune forme d’aliénation ou d’oppression – fût-elle animale.

Difficile de présenter Élisée Reclus sans évoquer également sa vie familiale. Fils d’un pasteur rigoriste et d’une institutrice, il appartient à une fratrie de quatorze enfants dont une bonne partie, ainsi que leur descendance, connurent un destin notable (géographes, ethnologues, ingénieurs, médecins, navigateurs, pédagogues, traducteurs…) Grand voyageur tout en restant proche des siens (sa correspondance généreuse en témoigne), il n’a cessé, tout au long de sa vie – y compris au travers des épreuves que furent le deuil de deux épouses, l’emprisonnement et l’exil pour avoir participé à la Commune – d’articuler une expérience personnelle du monde et une pensée encyclopédique désireuse d’unir les hommes entre eux en même temp que de les lier à la Terre qui les portent.

Maintes fois publiée, Histoire d’un ruisseau (1869) tient une place particulière dans cette œuvre. Ouvrage de science autant que de poésie, traité moral autant qu’invitation à se réjouir des beautés et des plaisirs de la vie, il s’accorde à la personnalité d’un savant ayant fui tout académisme. Reclus y conduit son exploration du cycle de l’eau d’une façon méthodique (de la source vers l’embouchure du fleuve) mais aussi pleine d’allant et de fantaisie. À des chapitres intitulés « Le bain » ou « La promenade » s’ajoutent partout ailleurs l’évocation de mythes, de légendes, de rêveries venant enrichir les descriptions d’une géographie physique plus conventionnelle. Devant les mystères d’un gouffre, on est enjoint à adopter la taille d’une araignée ou d’un gnome, afin de comprendre plus aisément ce qui, sans cela, échapperait à notre entendement.

Car là réside l’un des charmes puissant de l’écriture reclusienne : elle s’adresse à la sensibilité du lecteur autant qu’à son intelligence. Écrit pour la collection « Bibliothèque d’éducation et de récréation » de l’éditeur Hetzel, destiné à récompenser les élèves du XIXe siècle, le petit opus nous touche encore. Qui n’a pas connu, aimé un ruisseau ou une fontaine dans sa vie ? Élisée ne cesse de nous inviter à poursuivre ces réminiscences pour nous entraîner vers des connaissances plus vastes. Avec lui, l’école buissonnière devient l’école de la vie, telle que sa mère, Zéline, l’avait instaurée dans le pensionnat qu’elle dirigeait dans la ville d’Orthez, d’inspiration rousseauiste, où les situations de la vie quotidienne servaient à initier la découverte et l’apprentissage.

Élisée, quant à lui, ne peut s’empêcher d’aller plus loin. Considérant que le savoir appartient à tous et qu’il représente un pouvoir d’émancipation fondamental, il agrège en permanence observation, science et politique. À de multiples reprises, il rappelle que le pouvoir de transformation du ruisselet, avec tout ce qu’il charrie et refaçonne en permanence, est bien supérieur, proportionnellement parlant, à celui des fleuves et des océans. En plus d’une vérité géologique, comment ne pas y voir un encouragement à destination des humbles et des travailleurs ? Ailleurs, évoquant toujours les gouffres, il est plus prompt à saluer l’héroïsme des mineurs que celui des explorateurs du dimanche, parmi lesquels il se compte. Avec lui, le peuple n’est jamais mis à la remorque d’une élite intellectuelle ou politique.

En permanence, son exposé d’un savoir parfois complexe et érudit (les références historiques et civilisationnelles ne manquent pas) est émaillé d’expériences sensibles dans lesquelles il entraîne tout un chacun. On plonge avec lui dans l’eau glacée d’un cours d’eau en plein hiver et, à la page suivante, aussi nus que les tritons ayant peuplé les mares originelles, nous fraternisons avec des soldats au bain également, oubliant avec lui les uniformes dont on devine par ailleurs qu’ils ne sont pas un motif d’admiration pour l’anarchiste qu’il est.

Car enfin il y a cela aussi, dans la pensée de Reclus : une étonnante plasticité, qui nous invite en permanence à dépasser nos propres étroitesses. Le chapitre sur « les sinuosités et les remous » démonte l’abstraction des lignes droites et régulières qu’on voit sur les cartes et l’idée selon laquelle il existerait quoi que ce soit de figé dans l’univers. Les montagnes, pas plus que l’eau, ne sont immobiles et l’on est convié, depuis le bord du ruisseau, à contempler l’immense ronde des astres en perpétuel mouvement. À la fin du chapitre, Élisée est même pris d’une douce mélancolie à l’idée que toute l’histoire humaine ne serait rien de plus qu’une ride sur l’eau de « la mer sans bornes des temps ».

Mais cette juste place rendue à l’homme n’aboutit pas pour autant à un relativisme désenchanté ou une abdication du génie humain. Au contraire, Élisée se livre ailleurs à des analyses très concrètes touchant au progrès et à l’industrie qui, aujourd’hui encore, frappent par leur pertinence. Si ses projections ne se révèlent pas complètement visionnaires (loin s’en faut lorsqu’il affirme sa foi en la civilisation et l’intelligence des hommes pour réguler l’utilisation des eaux, des ressources forestières et piscicoles), on peut néanmoins s’étonner qu’il touche du doigt, avec tant de justesse, les questions et défis qui se posent à nous aujourd’hui sur l’exploitation et la préservation de ces ressources.

On pourrait dès lors trouver ses interprétations par trop naïves et infirmées par le triste cours des choses, mais ce serait ignorer qu’ailleurs dans son œuvre, la notion de progrès s’accompagne toujours de celle de « régrès », toute évolution se faisant selon un rythme qui intègre à la fois des avancées et des reculs.

Ainsi est-on en droit (en devoir peut-être ?) de suivre Reclus dans son optimisme et de considérer ce dernier comme la marque d’une inspiration salvatrice plutôt que comme une défaite de sa pensée. N’est-ce pas le propre des esprits visionnaires, après tout, que de proposer et de croire en des chemins qui n’existent pas encore ? À l’heure des grands défis et des désillusions, nous avons besoin, je pense, de textes qui, comme Histoire d’un ruisseau, affirment une foi en l’humain qui ne soit pas pensé comme le centre du monde, mais plutôt comme « la nature prenant conscience d’elle-même », ainsi qu’il est écrit en exergue de L’Homme et la Terre.

LE TRIPODE À MONTREUILRetrouvez toute l’équipe des éditions du Tripode au Salon du livre et de la presse jeunesse de Mon...
26/11/2025

LE TRIPODE À MONTREUIL

Retrouvez toute l’équipe des éditions du Tripode au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil sur le stand E22, au premier étage.

L’occasion de découvrir nos beaux-livres et nos illustrés ainsi qu'une grande sélection de notre catalogue !

📍Rendez-nous le jeudi 27 à 15h10 à la scène d’en bas - 11 Niv. 0
pour une rencontre autour de Gen aux pieds nus, en présence de Charlotte Bréhat, éditrice au Tripode et Mathieu Pinon, journaliste. Modération par Lucie Servin.

On a hâte de vous y voir !

MARDI POÉSIEAujourd'hui, un extrait de 𝘝𝘦𝘳𝘴 𝘭𝘶𝘪𝘴𝘢𝘯𝘵𝘴 de Brigitte Fontaine.
25/11/2025

MARDI POÉSIE

Aujourd'hui, un extrait de 𝘝𝘦𝘳𝘴 𝘭𝘶𝘪𝘴𝘢𝘯𝘵𝘴 de Brigitte Fontaine.

ON RÉIMPRIMEIl y a plus d’un mois nous faisions paraître pour la toute première fois un manga au Tripode : 𝙂𝙚𝙣 𝙖𝙪𝙭 𝙥𝙞𝙚𝙙𝙨...
24/11/2025

ON RÉIMPRIME

Il y a plus d’un mois nous faisions paraître pour la toute première fois un manga au Tripode : 𝙂𝙚𝙣 𝙖𝙪𝙭 𝙥𝙞𝙚𝙙𝙨 𝙣𝙪𝙨 de Keiji Nakazawa. Et l’accueil reçu en librairie, dans la presse et auprès des lecteurs est allé au-delà de nos espérances : les ventes se sont envolées et le premier tirage est déjà écoulé. La réimpression est lancée pour les deux premiers tomes, portant le tirage à 20.000 exemplaires pour chaque!

Merci de nous suivre partout où nous nous aventurons !

Et si vous voulez aller plus loin, on vous conseille :

📻 Un formidable épisode du Bookclub sur France Culture consacré à 𝙂𝙚𝙣 𝙖𝙪𝙭 𝙥𝙞𝙚𝙙𝙨 𝙣𝙪𝙨, animé par Marie Richeux avec Benoît Peeters et Pauline Croquet, journaliste.

🎬 Le reportage « 𝗚𝗲𝗻 𝗮𝘂𝘅 𝗽𝗶𝗲𝗱𝘀 𝗻𝘂𝘀 », 𝙃𝙞𝙧𝙤𝙨𝙝𝙞𝙢𝙖 𝙚𝙣 𝙢𝙖𝙣𝙜𝙖 disponible sur Arte.

🖼 De découvrir des planches originales dans l'exposition 𝙈𝙖𝙣𝙜𝙖. 𝙏𝙤𝙪𝙩 𝙪𝙣 𝙖𝙧𝙩 ! au Musée Guimet, à Paris, du 19 novembre 2025 au 9 mars 2026.

📍Une rencontre avec Charlotte Bréhat, éditrice de Gen au Tripode et Matthieu Pinon, journaliste au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil le 27 novembre à 15h10.

EXTRAIT 📙 𝗦𝗢𝗡𝗡𝗘𝗧𝗦 𝗘́𝗥𝗢𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘𝗦 𝗱𝗲 𝗚𝗶𝗼𝗿𝗴𝗶𝗼 𝗕𝗮𝗳𝗳𝗼, 𝗶𝗹𝗹𝘂𝘀𝘁𝗿𝗲́ 𝗽𝗮𝗿 𝗛𝘂𝗴𝗼 𝗣𝗿𝗮𝘁𝘁Parution le 6 novembre 2025 I Poésie illustré I 8...
20/11/2025

EXTRAIT

📙 𝗦𝗢𝗡𝗡𝗘𝗧𝗦 𝗘́𝗥𝗢𝗧𝗜𝗤𝗨𝗘𝗦 𝗱𝗲 𝗚𝗶𝗼𝗿𝗴𝗶𝗼 𝗕𝗮𝗳𝗳𝗼, 𝗶𝗹𝗹𝘂𝘀𝘁𝗿𝗲́ 𝗽𝗮𝗿 𝗛𝘂𝗴𝗼 𝗣𝗿𝗮𝘁𝘁
Parution le 6 novembre 2025 I Poésie illustré I 80 pages I 19 €

Considéré comme l’un des écrivains vénitiens les plus importants du XVIIIe siècle, Giorgio Baffo (1694-1768) occupa une place de notable dans la République de Venise (il en fut à la fois un magistrat et un sénateur) tout en célébrant dans ses écrits Venise et la jouissance des corps. Poète et philosophe libertin : un tel homme ne pouvait que susciter l’intérêt d’Hugo Pratt, qui se pensait plus volontiers vénitien qu’italien, qui accompagne ici les visions érotiques du poète d’aquarelles inspirées de quelques-unes des femmes qu’il a lui-même connues.

« 𝗦𝘂𝗿 𝗱𝗲𝘀 𝘁𝗲𝘅𝘁𝗲𝘀 𝗲́𝗿𝗼𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗚𝗶𝗼𝗿𝗴𝗶𝗼 𝗕𝗮𝗳𝗳𝗼, 𝗛𝘂𝗴𝗼 𝗣𝗿𝗮𝘁𝘁 𝗹𝗮𝗶𝘀𝘀𝗲 𝗹𝗶𝗯𝗿𝗲 𝗰𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗮̀ 𝘀𝗲𝘀 𝗳𝗮𝗻𝘁𝗮𝘀𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗮̀ 𝘀𝗼𝗻 𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗳𝗲𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗾𝘂'𝗶𝗹 𝗱𝗲𝘀𝘀𝗶𝗻𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝘂𝗻𝗲 𝗱𝗲́𝗹𝗶𝗰𝗮𝘁𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗿𝗮𝗿𝗲. »
Frédéric Bo**er, dBD Magazine

💥 GEN AU MUSEE 💥L'éditrice du Tripode   et  étaient à l'inauguration de l'exposition "Manga. Tout un art!" au  à Paris q...
19/11/2025

💥 GEN AU MUSEE 💥

L'éditrice du Tripode et étaient à l'inauguration de l'exposition "Manga. Tout un art!" au à Paris qui met à l'honneur le manga culte de Keiji Nakazawa 𝙂𝙚𝙣 𝙖𝙪𝙭 𝙥𝙞𝙚𝙙𝙨 𝙣𝙪𝙨, réédité au Tripode, avec la présentation de huit planches originales!

Courrez voir cette formidable exposition qui retrace l'histoire et les origines du manga, ses influences et sa place dans le monde de la bande-dessinée et la pop-culture. Elle ouvre ses portes aujourd'hui!

𝗠𝗮𝗻𝗴𝗮. 𝗧𝗼𝘂𝘁 𝘂𝗻 𝗮𝗿𝘁!
Exposition au Musée Guimet à Paris, 16e.
du 19 novembre au 9 mars 2026.

📕𝗚𝗘𝗡 𝗔𝗨𝗫 𝗣𝗜𝗘𝗗𝗦 𝗡𝗨𝗦 𝗱𝗲 𝗞𝗲𝗶𝗷𝗶 𝗡𝗮𝗸𝗮𝘇𝗮𝘄𝗮
Tome 1 & 2⎮288 / 256 pages ⎮13,90 € ⎮ Parution le 2 octobre 2025
Gen aux pieds nus est un manga en 10 volumes qui retrace la vie d’un jeune garçon à Hiroshima de 1945 à 1953. Gen est un garçon espiègle et solaire, qui grandit dans la ville après sa destruction par la bombe atomique. De l’horreur de l’explosion à la lente reconstruction de la ville, de l’occupation américaine à la guerre de Corée, de la censure à la découverte progressive des effets terribles des radiations, on découvre la vie quotidienne à Hiroshima à travers les yeux d’un enfant, alter ego de l’auteur, lui-même témoin et survivant de la catastrophe.
Le Tripode a entrepris la réédition complète de la série.

🏆 PRIX FÉNÉON 🏆Grande joie! L'Entroubli, premier roman de  est le lauréat du prix Fénéon 2025 ! Un immense merci à La Ch...
18/11/2025

🏆 PRIX FÉNÉON 🏆

Grande joie! L'Entroubli, premier roman de est le lauréat du prix Fénéon 2025 !

Un immense merci à La Chancellerie des Universités de Paris et aux membres du jury d'avoir couronné ce texte et bravo à Espérance Garçonnat, mention spéciale pour son roman Pas d'ici et à Lucie Antoinette, lauréate du prix artistique.

𝗟𝗲 𝗽𝗿𝗶𝘅 𝗙𝗲́𝗻𝗲́𝗼𝗻
Chroniqueur et critique d’art, Félix Fénéon (1861-1944) sut reconnaître et décrire les œuvres appelées à durer, contribuant à faire connaître Seurat, Pissarro, Bonnard, Signac, Matisse ou Denis. À sa mort, sa v***e F***y Fénéon légua sa collection à l’Université de Paris, qui créa le Prix Fénéon. Depuis 1949, ce prix distingue chaque année un jeune auteur et un jeune artiste de 35 ans ou moins qui allient le goût des mots, la curiosité intellectuelle et l’ouverture à la pluralité des regards, afin de soutenir leur formation et leurs travaux, sous le regard d’un jury composé de personnalités du monde littéraire et artistique.

MARDI POÉSIEAujourd'hui, un extrait de 𝘓’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘴𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘢 𝘭𝘢𝘯𝘨𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘦𝘳𝘱𝘦𝘯𝘵𝘴  d'Andrus Kiviräkh.
18/11/2025

MARDI POÉSIE

Aujourd'hui, un extrait de 𝘓’𝘩𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘴𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘢 𝘭𝘢𝘯𝘨𝘶𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘴𝘦𝘳𝘱𝘦𝘯𝘵𝘴 d'Andrus Kiviräkh.

🌿 RECLUS/COURNUT 🌿En ce mois de novembre, l’écrivaine Bérengère Cournut célèbre le grand géographe Élisée Reclus à sa fa...
17/11/2025

🌿 RECLUS/COURNUT 🌿

En ce mois de novembre, l’écrivaine Bérengère Cournut célèbre le grand géographe Élisée Reclus à sa façon à travers deux ouvrages parus quasiment simultanément :

📗 Histoire d’un ruisseau, Elisée Reclus
Reliefs éditions | Préface de Bérengère Cournut ⎮Illustré par Clément Vuillier | 256p. | 29,50 €
👉 Superbe réédition illustrée du texte d’Elisée Reclus, paru le 7 novembre chez , dont Bérengère Cournut signe la préface.

📙 Elise sur les chemins, Bérengère Cournut
Le Tripode | Collection poche « Météores » | 144p. | 9 €
👉 Sortie en poche au Tripode le 6 novembre de son roman qui s’inspire de la vie familiale d’Elisée Reclus.

Deux magnifiques portes d’entrée pour découvrir l’œuvre et les origines d’Élisée Reclus.

📸 CHEESE 📸Entre deux visio, une photo !
14/11/2025

📸 CHEESE 📸
Entre deux visio, une photo !

🗺️ LE CYCLE DES CONTRÉES EN MÉTÉORES 🗺️Au milieu des années 1970, à la manière d’un rêve, Jacques Abeille s’engageait da...
12/11/2025

🗺️ LE CYCLE DES CONTRÉES EN MÉTÉORES 🗺️

Au milieu des années 1970, à la manière d’un rêve, Jacques Abeille s’engageait dans l’exploration d’un monde imaginaire en écrivant un roman, 𝘓𝘦𝘴 𝘑𝘢𝘳𝘥𝘪𝘯𝘴 𝘴𝘵𝘢𝘵𝘶𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴, première pierre d'une saga devenu culte, Le Cycle des Contrées, univers extraordinaire avec ses règles et ses fantasmagories.

Les huit livres du Cycle avaient déjà été publiés en grand format au Tripode, mais seuls 𝘓𝘦𝘴 𝘑𝘢𝘳𝘥𝘪𝘯𝘴 𝘴𝘵𝘢𝘵𝘶𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴 existaient dans notre collection Météores avec la sublime illustration de couverture signée François Schuiten. Nous reprenons la publication de l'intégralité du cycle en "Météores" avec la publication du 𝘝𝘦𝘪𝘭𝘭𝘦𝘶𝘳 𝘥𝘶 𝘫𝘰𝘶𝘳 le 6 novembre, à retrouver dès maintenant en librairie.

𝗨𝗻 𝗽𝗮𝗿𝗮𝗱𝗶𝘀 𝗹𝗶𝘁𝘁𝗲́𝗿𝗮𝗶𝗿𝗲 – Martine Laval, Télérama

𝗟𝗲 𝗖𝘆𝗰𝗹𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗖𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲́𝗲𝘀, 𝗲𝗻𝘀𝗲𝗺𝗯𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗿𝗼𝗺𝗮𝗻𝘀 𝘂𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗮𝘂 𝘀𝗲𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗹𝗶𝘁𝘁𝗲́𝗿𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲 𝗳𝗿𝗮𝗻𝗰̧𝗮𝗶𝘀𝗲, 𝘀𝗼𝘂𝘃𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗮𝗿𝗲́ 𝗮̀ 𝗰𝗲𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝗧𝗼𝗹𝗸𝗶𝗲𝗻 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗠𝗲𝗿𝘃𝘆𝗻 𝗣𝗲𝗮𝗸𝗲
Bernard Quiriny, Lire Magazine littéraire

📗 𝗟𝗘 𝗩𝗘𝗜𝗟𝗟𝗘𝗨𝗥 𝗗𝗨 𝗝𝗢𝗨𝗥 𝗱𝗲 𝗝𝗮𝗰𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗔𝗯𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲
Parution le 6 novembre 2025 I Roman I 560 pages

Barthélemy Lécriveur est un homme sans mémoire et sans passé. Arrivé à Terrèbre, il devient le gardien d’un entrepôt vide que jouxte un cimetière à l’abandon.
Attiré par les mystères de ce lieu autant que par ceux de la ville, il devra accomplir son destin sans se perdre.

MARDI POÉSIEAujourd'hui, un extrait des 𝘚𝘰𝘯𝘯𝘦𝘵𝘴 𝘦́𝘳𝘰𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴 de Giorgio Baffo, illustrés par Hugo Pratt, parus le 6 novemb...
11/11/2025

MARDI POÉSIE

Aujourd'hui, un extrait des 𝘚𝘰𝘯𝘯𝘦𝘵𝘴 𝘦́𝘳𝘰𝘵𝘪𝘲𝘶𝘦𝘴 de Giorgio Baffo, illustrés par Hugo Pratt, parus le 6 novembre.

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16 Rue Charlemagne
Paris
75004

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Des bombes à retardement...

Lorsqu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, on demanda à Francis Ponge pourquoi il avait préféré écrire sur une forêt (Le Carnet du bois des pins, éditions Mermod, 1947) au lieu de rédiger comme les autres poètes des manifestes sur la Liberté, il répondit, tranquillement, que son ambition était de concevoir des bombes à retardement, et non des mitraillettes. La maison d’édition Le Tripode, reprend pour elle cet état d’esprit. Depuis ses débuts, elle est au service d'auteurs dont elle admire la seule liberté possible : privilégier la sensibilité aux doctrines, le cheminement dissident de l’imaginaire à l'immédiateté du discours. Le lyrisme de Jacques Abeille, l'exigence de Robert Alexis, l’irrévérence d’Edgar Hilsenrath, l’iconoclasme d’Andrus Kivirähk, l'espièglerie de Jacques Roubaud, la virtuosité de Juan José Saer, le désir sans limite de Goliarda Sapienza, la rigueur de Jonathan Wable, la lucidité de Louis Wolfson, la lucidité de Valérie Manteau, les contes d’Ali Zamir, l’art des fables de Bérengère Cournut ou encore la fantaisie de Fabienne Yvert... voici quelques-uns des regards qui, de façon salutaire, nous sortent de la marche ordinaire du monde.