04/04/2025
NUMÉRO 148 I Métisser l'agriculture et l'architecture
Il est impossible de travailler sur les espaces ruraux et agricoles sans se poser la question du lien possible entre les différentes disciplines qui répondent à deux besoins fondamentaux : se nourrir et s’abriter. Pour Sébastien Marot, « aucune réflexion sensée sur le futur de l’agriculture et de l’architecture, qui émergent toutes deux comme des fées jumelles de la révolution néolithique, ne pourra se développer tant que ces deux champs de préoccupations, et les modes de vie qui leur sont associés, ne seront pas reconnectés et fondamentalement repensés en conjonction l’un avec l’autre »(1). Dans son ouvrage fondateur, l’auteur invite à « bâtir d’autres façons de faire, sous les bannières de la permaculture, de l’écologie sociale, de l’agroforesterie, du biorégionalisme ou de l’agroécologie (...) qui remettent sérieusement en question les concepts fondamentaux de l’architecture et de l’urbanisme aujourd’hui ».
Tentant de prendre sa suite, ce numéro est pensé comme une invitation à quitter notre zone de confort de spécialisation professionnelle, souvent urbaine, pour aller mettre les mains dans la terre, à l’heure du constat sans appel où « de nombreuses ressources vitales, à commencer par les sols agricoles, sont en voie d’épuisement».(2) À la croisée de toutes les problématiques, l’architecture peut elle devenir l’un des vecteurs culturels de changement de ces espaces agricoles ? (...)
📌 Editorial d'Anne-Sophie Gouyen, à retrouver dans le numéro 148 (lien dans la bio)