
22/06/2025
Dix-huit ans après 28 semaines plus t**d, Danny Boyle signe un retour puissant avec un film à la fois tendu, maîtrisé et riche de sens. Le scénario, bien construit, dépasse les codes classiques du genre zombie pour explorer des thèmes plus profonds : survie, transmission, autonomie et résilience.
L’histoire se déroule sur une île coupée du monde, où une communauté a mis en place un système de vie autonome.
Cette organisation sociale évoque, de manière contemporaine, les idées de Charles Fourier et son modèle du phalanstère : une société auto-organisée, où le collectif prime, et où les individus vivent dans un équilibre entre liberté et coopération.
La menace infectieuse est toujours là, mais contrôlée, ce qui laisse place à une tension sourde et constante plutôt qu'à une surenchère de violence.
Depuis 28 semaines plus t**d, le genre zombie a connu une grande popularité, notamment grâce à des œuvres majeures comme The Walking Dead, qui ont su en explorer les aspects psychologiques et sociaux. 28 ans plus t**d ne cherche pas à concurrencer cette approche, mais propose une vision complémentaire, portée par une mise en scène épurée.
Jodie Comer et Ralph Fiennes apportent beaucoup de densité au film, avec des performances justes et humaines. La bande-son du groupe Young Fathers, et notamment le morceau "Lowly", accompagne parfaitement l’ambiance, avec une touche rétro qui accentue la mélancolie du récit.
Plus qu’un film de zombies, 28 ans plus t**d est une œuvre aboutie, tendue et intelligente, qui enrichit l’univers initié par Boyle il y a plus de vingt ans.