10/07/2025
Chapitre 28 insomnie mon amour !
C’est OK, je le savais que je ne dormirais pas, je me doutais bien que ça allait arriver.
Mais en vrai qu’aurais-je pu faire d’autre, il y a lui qui ne me lâche pas, et puis il y’a lui que je n’ai pas envie de laisser mais je sais que je dois…
Pourquoi est ce que ça ne peut pas être l’inverse pour une fois, un peu de simplicité dans ce merdier, je trouve que ça ne nuirais pas.
Il faudrait pour faire bien que l’ex accepte d’être oublié après avoir quitter ( cinq ans après) et que l’Argentine soit plus proche de mes montagnes.
Mais ce serait trop facile et je n’apprendrais rien donc encore une fois, je vais m’enseigner à moi même ce que je dois et ne dois pas…
Il est trois heure du matin, et j’apprends que l’enseignement prend du temps et aussi que quand on apprend on ne dort pas !
Je ne peux pas tout faire en même temps.
Et puis si je dors, je vais aller en argentine, et puis je vais me réveiller.
Et je me ferai un café que je dégusterai devant ma foutue montagne à la fenêtre.
Bon f**k l’argentine, les ex, les montagnes mais pas le café, parce que l’argentin va me manquer, je ne vais pas dormir, et il me faudra un café pour réparer les dégâts.
Il est trois heure trente, j’ai compris que c’était peine perdue pour cette nuit, alors je me lève, je vais me faire un thé, sensé m’apaiser et qui ne m’apaise pas.
Je me pose sur ma fenêtre, pas celle avec la vue sur mes montagnes, non celle la, avec la vue sur le château et les pins, je ne peux pas.
Je me blottis sur celle de ma chambre, un plaid enroulé autour de moi.
J’ai les yeux qui brillent, je regarde les étoiles, je ne pleure pas.
Je ne pleure plus depuis longtemps, je ne sais pas si c’est normal, mais je crois que les seules choses qui me font encore verser des larmes c’est mes chères responsabilités.
J’ai le cœur à l’envers, la vie n’est pas juste, je le sais, depuis que je suis gosse, et ça ne me choque pas.
Je me dis il me faut encore apprendre quelque chose, et je ne sais pas encore quoi.
Mon thé refroidit, mon cœur aussi, j’ouvre la fenêtre l’air frais entre, je resserre le plaid.
Je regarde toujours les mêmes étoiles, et j’en voit une filer.
Je fais un vœu c’est plus fort que moi.
Je ne pleure plus mais je rêve encore je crois…
Je souhaite du fond du cœur trouver une maison jolie, modeste, avec un petit jardin pour y planter les fraises de ma fille.
Et mes montagnes ou une petite rivière pas loin.
Je crois que je veux la paix surtout.
J’en ai besoin.
Avec mon papillon j’ai retrouvé l’envie, le feu, cette personnalité unique, mon côté femme enfant.
Mais j’ai perdu le sens commun, et je dois le retrouver.
Il n’est pas raisonnable de déraisonner et ce papillon là me donnait un peu l’envie de m’envoler.
J’ai aucune envie de l’être, j’emmerde la raison et je ne le serai pas !
Mais je ne veux pas le blesser, je sais les dommages seraient irréversibles, je le sens dans sa mâchoire contractée quand il est près de moi.
C’est de sa faute à lui, quelle idée il a eu de venir voler dans mes filets !!!
J’ai dû les couper pour que mon amour ne l’abîme pas !
Quand on est papillon joli on ne s’approche pas du feu, à moins d’être pris de folie.
Et puis quand il serre les dents comme ça, j’ai mal avec lui, je sais parfaitement ce que ça signifie.
Et aussi qu’il m’est reconnaissant de partir.
Il est quatre heures je ne dors pas, c’est de sa faute à lui, et c’est moi qui perds le sommeil.
Parce que je sais que je dois fuir avant de le froisser, et je n’en ai aucune envie.
J’allume mon ordinateur, je vais lui envoyer un mail, avant de le croiser à la réunion de demain.
Et puis je vais lui dire quoi ?
« Papillon, je ne t’abandonne pas, je te protège, parce que quand tu serres les poings et les dents et que tout ton corps se tend comme ça… j’ai juste envie de t’apaiser, en posant ma main sur ton épaule.
Je ne voulais pas te faire cet effet là, je le jure, je ne voulais rien d’ailleurs.
Mais tu t’es approché trop près, alors je pars parce qu’on sait tout les deux, que toi et moi, c’est pas rien, c’est pas juste une fois.
On est parfaitement conscient que si une fois je pose mes mains sur toi ; tu ne voleras plus jamais de la même façon.
Je ne voulais pas te mettre au pied du mur, mais je crois qu’il est trop t**d.
Je l’ai vu dans tes yeux à la dernière réunion.
Et puis quand tu serres les dents tu ne souris pas…
Et moi j’ai envie de te faire sourire, et je ne peux pas.
Pour parler un peu de travail quand même, je tiens à te dire que j’ai particulièrement apprécier ta dernière intervention, les idées sont brillantes bien que certaines soient à revoir.
Nous ne serons pas d’accord sur le budget prévu sur cet appel d’offre et l’enseigne choisie ne me convient pas.
Je n’ai aucune envie d’être distinguée, et encore moins cordiale, tu ne m’en voudras pas ! »
Je relis le mail, une fois, deux fois, je ne l’envoie pas.
Quoi que je dise ça ne changera pas les choses.
Quoique j’écrive non plus.
Je suis foutue, il est foutu.
Le réveil sonne il est cinq heures et demi, dans quelques heures je vais le voir.
Et je ne suis pas prête pour ça.
Je me décide à prendre une do**he, et je ne sais pas ce que je vais pouvoir porter.
On sait toujours quoi porter pour être voulue, mais rarement comment faire quand on ne le veut pas.
Et moi je ne veut pas qu’on veuille de moi, et je ne sais pas non plus ce que je veut.
Mais je sais exactement ce que je ne veux pas !
Bon sang il est déjà l’heure là, j’ai divagué combien de temps sous ma do**he, devant mon armoire pleine à craquer, je ne sais pas.
Je suis très ennuyée, je n’ai pas dormi, je me suis levée avant le soleil et je suis en ret**d.
La journée va mal commencer et puis elle se finira quand même quoiqu’il arrive.
Et je finirais par dormir.
Ça correspond à quel degré de complication dans l’existence quand tu rêves de t’endormir pour partir en argentine ?
Je regarde mes montagnes depuis la fenêtre de mon bureau, il est là dans le décor, et puis dans le bureau juste à côté.
Aucune solution, après l’arrêt de la mission, je n’ai plus qu’à démissionner, et à déménager.