25/04/2025
Evacuation du collectif Combat pour l’hébergement de la Bourse du Travail : Non à la répression !
Un toit pour toutes et tous ! Réquisition !
Hier, jeudi 24 avril, les familles du collectif Combat pour l’hébergement, majoritairement des femmes seules avec enfants, qui occupaient la Bourse du Travail de Saint-Denis ont été évacuées.
Depuis le 22 avril, suite à la fermeture du hall de l’hopital Delafontaine, le Collectif occupaient la Bourse pour demander l’hébergement digne, décent et pérenne pour toutes et tous, comme le prévoit la loi (article 345-2-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles). Au cours de l’occupation, des garanties d’hébergement à Saint Denis pour 6 jours pour l’ensemble des personnes présentes avaient été faites. En se rendant dans leurs lieux d’hébergement, les personnes ont constaté que les hôteliers n’étaient pas informés, refusaient ou qu’il s’agissaient pour certainEs uniquement de nuits en halte de nuit.
Le DAL Plaine Commune soutient les revendications du collectif Combat Pour l’Hébergement et demande que l’ensemble des personnes soient hébergées de manière stable, pérenne et adaptée jusqu’à leur relogement et dénonce la violence et la répression qu’elles ont subies. Il est inacceptable et insupportable que l’on envoie les forces de police face à des personnes à la rue qui demandent l’application de leurs droits.
Nous rappelons que si l’hébergement d’urgence est une compétence de l’État et du Département, la mairie a le pouvoir de réquisitionner les bâtiments et immeubles vides, que Plaine Commune peut aussi demander à la Préfecture la délégation de la compétence de réquisition.
Nous rappelons qu’il suffit de lever les yeux sur les panneaux à louer dans certains quartiers pour constater que de très nombreux immeubles de bureaux sont vides.
Nous rappelons que la rue tue, que l’espérance de vie à la rue est de 15 ans, que depuis plusieurs années, 1/3 des personnes laissées à la rue malgré leurs appels au 115 en Seine Saint Denis sont des enfants, que dans les meilleurs jours seue 1 personne sur 10 qui arrive à joindre le 115 se voit proposer un hébergement. Combien de temps va t on accepter de laisser des femmes, des hommes, des enfants mourir dans la rue sous des bureaux vides ?
Nous demandons l’hébergement digne, pérenne et adapté de l’ensemble des personnes du Collectif Combat pour l’Hébergement jusqu’à leur relogement et la réquisition des immeubles de logements et de bureaux vides.
Saint-Denis, le 25 avril 2025