08/11/2025
Bonjour, je tiens à vous partager un article de Midi Libre édité le 06 novembre 2025. Bravo à cette famille florentine qui mérite d'être encouragée, je félicite sincèrement les enfants et les parents !
Bonne lecture à toutes et à tous !
Jean-Pierre BEAUCLAIR
Au sommet du Toubkal, 4 167 m de randonnée pour Nawelle et sa sœur Mila, 8 et 10 ans
Originaires de Saint-Florent-sur-Auzonnet, Nawelle et sa sœur Mila, 8 et 10 ans, ont gravi, avec leurs parents, le mont Toubkal, plus haut sommet de l’Atlas. Une ascension ponctuée de coups de fatigues et comptines, doutes et fierté…
"Oui, c’était dur, mais je voulais vraiment arriver au sommet." Cette volonté d’atteindre son but, Nawelle, 8 ans, la partage sans hésiter avec sa sœur Mila, 10 ans, à l’instant du récit de leur ascension du mont Toubkal (Maroc), le 18 octobre dernier. Parties avec leurs parents, Célia et John, du pied du plus haut sommet de l’Atlas à 9 h 30, la famille atteindra le refuge à 16 h 30, avant de repartir le lendemain matin à 5 h 45 pour atteindre le sommet à 10 h 15.
"La créativité, cela fait marcher !"
Au terme d’une descente en deux temps, accompagnée de leur guide Ibrahim, le périple se remémore aujourd’hui tel une aventure physique et émotionnelle hors du commun. Pour les enfants, certes, mais également pour les parents. Amateurs depuis leur enfance Saint-Rémoise (13) de randonnée, activité vécue comme une source d’équilibre et d’évasion, les jeunes parents partagent cette passion dès l’enfance avec leurs filles sur le dos, depuis les terres de La Réunion, avant de rejoindre le continent. Et, pas à pas, engager leurs filles sur les chemins, loin des écrans. "L’an dernier, nous avons fait le Vignemale (3 298 m) dans les Pyrénées puis, cet été, le Pain de Sucre dans les Alpes. Là, nous avions choisi le Toubkal, car c’est un sommet de 4 000 sans neige, ni alpinisme, ni crampons. Et il n’y en a pas beaucoup comme ça", détaille Célia Ziegler.
De cette ascension, les filles retiennent aussi la fatigue, le sommeil difficile au refuge ou encore le froid. Des contraintes gommées « par la volonté d’arriver au sommet, explique John. Pour elles, c’était le sommet et rien d’autre et jamais je ne les ai entendues dire qu’elles voulaient qu’on arrête. Mais il fallait que cela reste ludique car elles n’ont pas encore la culture de l’effort, celle qui fait prendre conscience que, parfois, se faire “mal”, c’est aussi se faire du bien !"
Moi, j’aimerais bien faire plus haut, mais moins dur !
Un effort soutenu par une force non pas physique, mais psychique : l’imaginaire. Afin de faire gravir les pentes arides de ce 4 000 mètres, "nous avons raconté beaucoup d’histoires, confie Célia Ziegler. Et la créativité, cela fait marcher !" À la mode “un lieu, un personnage, une histoire”, les filles chantonnent et gravissent sans fléchir tandis que le doute finit par émerger dans l’esprit maternel. "C’était dur, à la limite, et je me suis posée des questions. Je me sentais tellement redevable que, s’il fallait faire une pause tous les 50 mètres pour boire, manger, mettre une cagoule ou l’enlever, quoi que ce soit, je ne comptais plus. C’était une performance dans le temps, et c’est réussi !"
"Mais un enfant, c’est inépuisable, sourit John. Arrivées au gîte, après dix heures de marche, elles repartent jouer à cache-cache après avoir bu un thé !" Lundi 27 octobre, au cœur des vacances de la Toussaint, Nawelle et Mila confirment le souvenir marquant de cette ascension du Toubkal. Et leur volonté de répéter la chose, mais de manière singulière pour Mila : "Moi, j’aimerais bien faire plus haut, mais moins dur !"
