26/03/2025
La presse en parle :
Le Progrès 25/03/2025
« Ce Dolois a trouvé la tombe d’une reine des Comores au cimetière de Pesmes.
Documentariste et auteur désormais dolois, Gérard Théobald vient de publier un roman biographique sur une reine comorienne qui repose au cimetière de Pesmes (Haute-Saône). Une aventure hors du commun.
De notre correspondant Christophe Martin.
Installé depuis quatre ans à Dole, Gérard Théobald ne vit pas dans le Jura uniquement parce que son épouse habitait à Salins-les-Bains : « On est dans une région où la question culturelle est très intéressante, indique-t-il. Longtemps contrée frontière, c’est notamment une des rares régions de France où on trouve, de façon concentrée, des principes d’abolition de l’esclavage. »
Son œuvre documentaire s’intéresse tout particulièrement aux populations héritières de l’esclavage et de la colonisation. « Ma mémoire est incontestablement indienne côté maternel, souligne le documentariste, et elle est allemande du côté paternel ».
L’histoire de deux reines.
Quand il ne connaît pas un environnement, Gérard Théobald a pris l’habitude de visiter le cimetière du lieu parce que cela regorge d’indications sociologiques. À Pesmes, c’est son épouse qui découvre la sépulture de la reine de Mohéli, une île de l’archipel des Comores. Gérard Théobald va enquêter à partir de cette curiosité.
« En fouillant du côté de Mayotte, autre île de l’archipel, explique-t-il, je suis tombé sur des choses très intéressantes, sur l’histoire non pas d’une mais de deux reines, une mère et sa fille. Des personnes physiques ont d’abord essayé de les spolier, et ensuite, c’est l’État colonial français qui a spolié purement et simplement. Partant de là, l’idée était de savoir pourquoi cette reine qui n’a pas régné se retrouve à Pesmes. »
Des recherches qui l’ont mené à Mayotte et la Réunion.
On ne dévoilera pas ici le sinueux destin de la princesse Ursule Salima Machamba, fille de la sultane musulmane et chrétienne, la princesse malgache Djoubé Fatimah qui a régné sur l’île de Mohéli, à l’époque de Napoléon III. « Je fais revivre deux mémoires, explique l’auteur. Il a fallu les construire au regard des archives et leur donner des sentiments. »
Ses recherches l’ont mené aux archives françaises, jusque du côté de Mayotte et de la Réunion. Il est même entré en relation avec la petite-fille de la reine, née à Dijon et aujourd’hui établie à Bourges. Gérard Théobald a tiré de toutes ces découvertes qui recoupent ses propres recherches sur la question coloniale un roman biographique, L’Exil d’une reine sans trône.
Un film devrait suivre d’ici deux ou trois ans. Afin que le récit puisse toucher un large public dans la région d’Afrique où s’origine toute cette histoire, l’auteur ne l’a publié qu’en version numérique.
L’Exil d’une reine sans trône de Gérard Théobald, éditions Epopart creation, disponible sur les sites Internet d’Epopart, de Nextory et de Youscribe, 16,90 euros. »
Documentariste et auteur désormais dolois, Gérard Théobald vient de publier un roman biographique sur une reine comorienne qui repose au cimetière de Pesmes.