02/07/2025
ROCKABILLY GENERATION NEWS
N° 34/JUILLET/AOÛT/SEPTEMBRE 2025
Jean-Louis Rancurel frappe d’entrée. L’étend son empire sur vingt-cinq pour cent du territoire, un quart de la r***e rien que pour lui. L’a un appétit de requin, pardon de ricains, car il n’est pas tout seul, on ne les appelait pas encore des pionniers en ces temps-là, ils étaient simplement des légendes vivantes, de leur époque. De véritables découvertes, dans votre tête ça se mélangeait un peu, les ricains bien sûr, avec dans le sillage de la comète les Englishes qui en profitaient un peu pour venir grenouiller un peu dans le bénitier du rock français. La hiérarchie n’était pas claire, ce sont les premiers groupes de chez nous qui ont révélé à un public d’adolescents à peine sortis de l’enfance qu’il existait une musique bizarroïde qui s’appelait le rock’n’roll… Ceux qui avaient de la chance pouvaient acheter Disco R***e, encore fallait-il la trouver au fin-fond des provinces éloignées. Oui mais là ça se passe à Paris. Jean-Louis Rancurel faisait ses débuts de photographe rock. Sans diplôme, mais avec le cœur et l’instinct. Au bon endroit, à la bonne heure. L’a pu capter une bonne moitié des pionniers du rock, jugez du peu : Gene Vincent, Chuck Berry, Little Richard, Jerry Lou et Bill Haley. Faut l’entendre relater sa perception, qui est un peu celle de toute une frange générationnelle, ses entr***es, les conditions imposées et l’impact de ces premières prestations qui tournèrent la tête de multiples jeunes gens… Lisez, regardez, comme disait Paul Claudel qui n’était pas un rocker : L’œil écoute ! Les photos parlent de nos rêves. C’est rempli d’anecdotes, je ne vous en raconterai aucune, nous saluerons les noms de François Jouffa, de Bob Lampard et de Jacques Barsamian qui ont tous été des passeurs.
N'y a pas que les ricains dans la vie. Francky Gumbo est un petit gars bien de chez nous. Un grand Monsieur. Je n’ose pas dire qu’il est un super guitariste rock’n’roll, car il me demanderait de biffer ‘’super’’. Pas la grosse tête. Oui il s’y connaît un peu, mais il ne se décrit pas comme un cador. Se raconte sans prétention. Son père était un passionné de Gene Vincent, de Vince Taylor, et de tous les autres. Il jouait de la guitare, il lui a refilé les rudiments, z’ensuite il a bossé beaucoup, parce que sans internet les tutos étaient rares et chers… Oui il est connu, on l’appelle parfois pour un studio, mais il n’est pas un musicien de studio, il aide, il rend service, il participe, fait le job, mais pas le gars à tirer la couverture à lui. Y a plus grands que lui. Cliff Gallup par exemple son jeu unique, et Eddie Cochran… pas le genre de zombie à focaliser sur les soli, tiens celui-ci il peut le jouer, mais il ne l’intuite pas souverainement, sa guitare, sa moto, portrait d’un solitaire qui ne se compare qu’à lui-même, l’on sent un homme d’une densité extraordinaire, rock, country, oui il se débrouille, un artiste qui refuse d’être dupe de son talent si tant est qu’il accepte ce mot, son père avait raison, ne regarde pas où tu mets les doigts, ils se poseront d’eux-mêmes là où il faut… l’a tout un parcours derrière lui, l’a accompagné les Capitols, un groupe capital, je me souviens d’une version inimitable de Baby Blue, un soir en concert…
Encore un petit gars bien de chez nous. Ne vous méprenez pas sur l’adjectif petit, vient de fêter se quatre-vingt ans. L’était déjà dans les rails à l’époque relatée par Jean-Louis Rancurel, l’était un ami d’un gars qui plus t**d s’est appelé Johnny Hallyday… Entre 1960 et 1964 Jean-Claude Coulonge était le batteur des Centaures groupe rock’n’twist, un de toute cette première couvée historiale, des lanceurs de graines pour reprendre une expression de Jean Giono… N’a jamais quitté la galère et les galas, notamment au début de ce siècle avec Les Vinyls… Rémi le batteur des Spunyboys, quand il frappe vous comprenez qu’il cogne, m’a affirmé qu’il avait été marqué par la vigueur du style Coulongien… Encore un gars qui vit ses rêves rock’n’roll jusqu’au bout.
Hier soir je me demandais, mais de qui va nous parler dan ses Racines Julien Bollinger ? N’a peur de rien notre Bollinger, l’a choisi une figure controversée. Par les imbéciles. Pas n’importe qui, dans les Encyclopédies il est souvent cité comme ‘’ l’inventeur’’ du rock. Ike Turner. L’on ne dira jamais assez l’influence qu’il exerça sur Sun et sur Elvis Presley (et bien d’autres qui lui doivent leurs carrières)… Non il n’a pas inventé le rock mais il a été partout où le rock a eu besoin de lui. Un activiste dans l’âme. Les plaintes portées par Tina Turner pour violences conjugales lui ont causé beaucoup de tort. Julien Bollinger apporte quelques explications. Je ne suis pas sûr que par ces temps de féminisme exacerbée il soit entendu. Dans ce blogue notre Cat Zengler s’est étendu cette affaire nauséabonde... Sans Ike Turner le rock’n’roll aurait tout de même existé, mais porterait-il cette force explosive qui l’anime…
Les pages restantes sont principalement dévolues aux festivals. Nous nous att**derons uniquement sur Rock Around The Atomium (Bruxelles) fin mai de cette année. Le programme met l’eau à la bouche. L’a l’air d’avoir été concocté avec savoir et sapience. Organisé par Patrick Ouchène et sa fille Crystal Dawn. Juste le temps d’évoquer deux concerts exceptionnels au 3 B à Troie. La maman de Crystal est aussi belle que sa fille ! Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la photo de Sergio qui le prouve.
Merci à Sergio et à toute son équipe pour le travail accompli. Cette r***e Rockabilly Generation News est un miracle sans cesse renouvelé à chaque numéro.
Damie Chad.
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