Montchauvet Archéologie et Patrimoine

31/08/2025

Dans les Alpes françaises, Éric Thirault et son équipe d’archéologues livrent une course contre la montre pour préserver de précieux objets

31/08/2025

Impossible de parcourir les rues de Saugues, en Haute-Loire, sans croiser l’empreinte artistique laissée par Lucien Gires, surnommé affectueusement « Lulu ». Peintre, sculpteur et décorateur autodidacte, il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus fervents ambassadeurs de l’art rural...

24/08/2025

23/08/2025

LE "FIL DE FER BARBELÉ" MÉDIÉVAL.

Les textes languedociens (Quercy, Rouergue, etc.) du XIVe siècle nous renseignent sur un composant relativement méconnu des défenses médiévales : l’utilisation d’épineux comme élément de freinage, de façon similaire à celle du fil de fer barbelé contemporain.

Quels épineux ? Les textes sont peu précis à ce sujet, mentionnant essentiellement des « espinas » (épines en languedocien). Il pouvait s’agir de ronces (photo), de l’aubépine, de l’épine noire ou même du genièvre. Ces épineux étaient employés de 3 façons : en fa**ts (faihs), placés vivants sur des claies (cledas) ou sur des rateliers (rastels).

L’iconographie de l’époque ne montre quasiment jamais ces épineux, sans doute trop inesthétiques, alors que les textes en font très abondamment mention.

Ainsi, dans l’imaginaire collectif, les fossés des fortifications étaient remplis d’eau, mais en fait la plupart étaient secs et c’est dans ceux-ci que les épineux étaient principalement employés. L’obstacle qu’ils constituaient rendait le passage des fossés très lent et difficile, permettant aux défenseurs de mieux ajuster les assaillants avec leurs arbalètes.

Ces épineux étaient aussi employés pour compléter les palissades de planches ou de pieux, auxquelles ils étaient accolés. Ces palissades constituaient une grande partie des fortifications, en particulier au niveau des faubourgs. On s’en servait aussi pour interdire des points de passage situés à plus de cent mètres des enceintes. Comme pour ceux disposés dans les fossés, tous ces dispositifs d'épineux servaient à ralentir les assaillants pour mieux les ajuster à l'arbalète, y compris aux plus grandes distances, avec notamment les grandes arbalètes à tour pouvant tirer jusqu’à 350 mètres.

Si vous voulez en savoir plus sur ce sujet, mon ouvrage sur les défenses fortifiées de la guerre de Cent Ans est disponible à cette adresse : https://www.amazon.fr/ville-fortifiee-guerre-Cent-Ans/dp/295349524X?fbclid=IwAR1JIesJCvWtnA_tU_s8zUbMN8Z7Gxmo3E4edRBxnTwHSyb8c0grOTHZ0tU

(sur l’image, vous pouvez voir le donjon de Montcuq (46)).

23/08/2025

LA TUERIE DU GUÉ DE LANGEAC (1388)

Contrairement à une idée répandue, les irréguliers anglais qui ravagèrent la région entre 1369 et 1393 n’avaient pas pour habitude de massacrer les populations sans discernement. Certes, la violence était à la base de leurs modes d’action et, s’il leur arrivait de tuer des individus désarmés, les textes montrent qu’il ne s’agissait pas d’actions habituelles : même un simple et pauvre paysan représentait une rançon et, aussi modeste soit-elle, elle faisait qu’il valait plus cher vivant que mort.

Quant aux massacres de groupes entiers, en dehors des combats, les mentions sont exceptionnelles et ce pour les mêmes raisons. Le massacre gratuit d’une partie de la population de Langeac (43) par le capitaine anglais d’Alleuze (15) et ses hommes est l’un des très rares exemples. En fait, il s’explique par le contexte particulier de la situation de la guérilla anglaise à cette époque.

En effet, paralysés par la trêve qui venait d’être conclue entre les rois de France et d’Angleterre, les capitaines irréguliers sentaient que le pouvoir anglais allait probablement les lâcher et les laisser à leur sort face aux Français. De plus, les défenses françaises de la région avaient été renforcées et leur interdisaient toute action efficace.

Ainsi, lorsque le capitaine d’Alleuze voulut monter une attaque sur le bourg de Langeac, il n’arriva à rien car son action ayant été découverte par les « services » de renseignement de St-Flour (15), le bourg s’était préparé à son arrivée et était en état d’alerte. En revanche, une cinquantaine d’habitants, qui n’avaient pas réussi à revenir Langeac à temps, s’enfuirent en suivant la vallée de l’Allier. Les Anglais se lancèrent à leur poursuite et les rattrapèrent alors qu’ils s’apprêtaient à passer la rivière à gué.

Exaspérés par la situation générale, excédés par l’échec de leur opération, les routiers anglais les massacrèrent tous jusqu’au dernier, sans épargner ni les femmes ni le prêtre qui se trouvaient là.

Ce massacre est un épisode de la fin de la guérilla anglaise. Ce fut un long processus qui ramena la violence dans la région à un niveau très élevé avant de l’éteindre définitivement. Si vous souhaitez en savoir plus : https://www.amazon.fr/cavaliers-lApocalypse-gu%C3%A9rilla-Languedoc-1369-1393/dp/2953495266

Image : https://memoirevive.besancon.fr/page/la-violence-au-moyen-age

23/08/2025

AUDIO • Les découvertes scientifiques qui ont changé le monde, épisode : Art pariétal, la préhistoire en couleurs. Une série inédite proposée par France Culture. Écoutez Ils ont changé le monde, et découvrez nos podcasts en ligne.

15/08/2025

15/08/2025

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05/08/2025

03/08/2025

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