
18/03/2025
Parution N°75 CP Magazine MARS-AVRIL (février supprimé)
Sommaire
3 édito
Articles
5 Aux origines des cartes postales
1879 - 1889 : La France adopte
la carte postale
François PAGET
11 Autopsie d’un Chapeau
Vincent DEMARCKE
18 Le geste de Syveton
Jean-Pierre ROUBAUD
24 La Coupe Gordon-Bennett
Jean-Michel BESSON
28 L’avortement
John SCARROTT
32 Pêle-Mêle des us et coutumes
Vincent DEMARCKE
Les rubriques habituelles
Témoin de son temps de 1875 à 2000
Le détective
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Édito
L’intelligence artificielle et la carte postale
L’intelligence artificielle c’est l’évolution du moteur de recherche relié à des capacités d’action de remplacer ce que l’homme peut réaliser et même le dépasser dans sa capacité d’imagination.
Une avancée fantastique ? En 1975 il n’y avait pas d’ordinateur dans les foyers ni de téléphones portables. Encore moins des moteurs de recherche, d’applications ou de démarches administratives en ligne. Il y avait des forêts de papier, des formulaires simples ou pas sans aucune outrance particulière ? Je vous laisse répondre. Dans ces années on ne parlait ni de sida, ni d’excès de liberté ou d’autres restrictions végétariennes, véganes, écologiques ou comportementales et je me passe des avis des conseilleurs qui ne sont pas les payeurs.
J’ai honte face à notre jeunesse comme tant de collectionneurs qui n’auront pas réussi une transmission de leur collection. Mais la faute à qui ? La carte postale n’est pas un centre d’intérêt pour le monde connecté. Le monde connecté est situé dans l’e-mail (anciennement ou en bon français appelé un courriel), le SMS aussi appelé texto et d’autres réseaux sociaux et sites où les échanges se font dans l’émotion, l’instantané et souvent avec une absence de recul. Derrière l’écran des idées, des sentiments et des expressions enfouies peuvent se révéler. L’esprit devient glaive de paix ou de conflit. Tapez un message sur un téléphone portable n’a aucun rapport avec l’écriture avec sa main, une plume ou un instrument de la sorte sur un support papier. Ce sont des consciences comme des vitesses d’exécution d’un temps nouveau.
Le temps à vivre est celui avec lequel nous ressentons une paix. Ouvrir son album ou parcourir ses boites de cartes postales est un geste intemporel qui nous donne une protection face aux incertitudes de notre temps.
Je vous propose un exercice simple : coupez-vous des médias divers et ne les écoutez plus pendant une semaine. Ce temps économisé, consacrez-le à redécouvrir ou explorer les cartes postales de votre collection. Au bout d’une semaine vous allez constatez que le niveau de prix de l’or, valeur refuge face à l’incertitude aura encore évolué, que les scénarios catastrophes sont toujours là, que les factures augmentent lentement et sûrement dans leur objectif de progression ; vous serez toujours en vie et que votre collection de cartes postales ne vous demandera rien même pas de l’aimer. Mais c’est à vous de la faire aimer dans le futur...
Le seul refuge reste la carte postale. L’humain peut décevoir... Mais pas la carte postale... Mais avec malice, comme les animaux de compagnie qui ne parlent pas... La carte postale est tributaire de l’attitude de celui qui possède... et l’animal comme la collection ne peuvent s’exprimer sur leur satisfaction ou leur mécontentement. Un bémol... L’Homme pense que le chien qui remue la queue est content.
Mais l’intelligence artificielle dans tout cela ? Si vous affichez tout ce que vous faites sur la toile (internet) vous êtes le mouton parfait... Mais à mon humble avis la condition même d’être un mouton doit vous faire accepter le fait d’être tondu.
Je reste un optimiste et je connais mes limites personnelles à ne plus pouvoir ni vouloir suivre toutes les évolutions technologiques...
Cartophilement vôtre,
Marc LEDOGAR