10/10/2025
Le Sacrifice Suprême qui Tourne au Cauchemar
Tout a commencé par un geste présenté comme héroïque : en septembre 2025, Anicet-Georges Dologuélé, chef de file de l'opposition centrafricaine, a renoncé à sa nationalité française. Une décision qu'il a lui-même qualifiée de personnelle, prise « à contre-cœur » mais « nécessaire pour la démocratie en Centrafrique ». Ce sacrifice avait un objectif clair : se conformer à une nouvelle loi électorale pour pouvoir se présenter face au président Faustin-Archange Touadéra lors de la présidentielle de décembre 2025. Le stratège croyait déjouer les pièges juridiques et s'offrir un ticket pour la course présidentielle.
Pourtant, cette manœuvre l'a immédiatement mis en porte-à-faux avec ses alliés. Son parti, l'Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA), était membre d'une coalition d'opposition, le BRDC, qui avait appelé au boycott du scrutin. En persévérant, Dologuélé a donc pris le parti de la rupture. Le 8 octobre 2025, lors d'un congrès extraordinaire, l'URCA l'a officiellement investi candidat. La réaction du BRDC a été immédiate et sans appel : l'exclusion de l'URCA de la coalition. Dologuélé s'est défendu en déclarant : « Je n'ai trahi personne » et a justifié sa candidature par sa conviction de pouvoir gagner et sa responsabilité envers les citoyens. Mais le mal était fait ; il avait brûlé ses vaisseaux et mis à dos ses anciens camarades.
Le Piège Administratif et la Chute de « M. Propre »
Le pouvoir de Touadéra, souvent décrit comme un mathématicien hors pair, n'a pas tardé à démontrer son talent pour le calcul politique. Alors que Dologuélé pensait avoir surmonté l'obstacle de la binationalité, l'administration lui a tendu un piège bien plus retors. Comme il l'a raconté lui-même, après avoir fait une demande de passeport ordinaire, un commissaire de police s'est présenté à son domicile pour lui notifier la réponse du ministre de la Défense, faisant office de ministre de l'Intérieur par intérim.
Le verdict était cinglant : selon l'article 48 du Code de la Nationalité de 1961, l'acquisition de la nationalité française à l'âge adulte avait entraîné la perte automatique de sa nationalité centrafricaine d'origine. L'ancien Premier ministre, le député en exercice, se retrouvait soudainement apatride. L'humiliation fut totale : on lui conseilla de faire une demande de réintégration... auprès du président de la République lui-même, Faustin-Archange Touadéra, avant de pouvoir prétendre à un passeport. Son « carnet d'adresses » international, constitué lors de sa présidence de la Banque de Développement des États de l'Afrique Centrale (BDEAC), n'a servi à rien pour débloquer cette situation kafkaïenne.
La Trahison et le Lynchage : Le Feu des Anciens Alliés
L'isolement politique de Dologuélé est devenu total. En se présentant seul, il n'a pas seulement été exclu du BRDC ; il a allumé une haine féroce chez ses anciens alliés. Ces derniers, le traitant de tous les noms d'oiseaux et le considérant comme un traître, sont même prêts à rejoindre le président Touadéra pour lui faire un blocus politique. Leur objectif est simple : « lui rendre la monnaie de sa pièce ». De leader respecté, Dologuélé est devenu un paria, cible de moqueries et de rancune de tous les côtés.
L'Analyse d'un Naufrage Annoncé
Le parcours d'Anicet-Georges Dologuélé est pourtant celui d'un poids lourd de la politique centrafricaine. Ancien Premier ministre de 1999 à 2001, il avait hérité du surnom de « M. Clean » pour ses tentatives d'assainir les finances publiques. Il avait ensuite présidé la BDEAC, un poste qui semblait le positionner comme un candidat crédible pour relever l'économie du pays. En 2016, il était arrivé en tête du premier tour de la présidentielle avec 23,74 % des voix, avant d'être battu au second tour par Touadéra, qui avait recueilli 62 % des suffrages.
· Une Stratégie de Rupture Ratée : En 2025, sa décision de rompre avec la ligne du boycott du BRDC était un pari risqué. Il a justifié cette rupture par un sens des responsabilités et la certitude de la victoire. Cependant, cette stratégie solitaire l'a privé du bouclier que constituait la coalition, le laissant exposé et vulnérable aux contre-attaques du pouvoir.
· Face à un Maître du Jeu Politique : Dologuélé a sous-estimé la ruse de son adversaire. Faustin-Archange Touadéra, l'ancien professeur de mathématiques, est un tacticien méthodique. Son équipe, comprenant des personnalités aguerries et redoutables comme Fidèle Gouandjika, a laissé Dologuélé s'enferrer seul dans son sacrifice de la nationalité avant de lui asséner le coup de grâce administratif. Face à un tel stratège, la décision de Dologuélé apparaît moins comme un coup de maître que comme une marche volontaire dans une trappe tendue.
· L'Inefficacité du « Carnet d'Adresses » : L'argument du « carnet d'adresses » international, souvent mis en avant par ses soutiens, a montré ses limites. Face aux mécanismes juridico-administratifs nationaux, ces relations n'ont pu empêcher sa transformation en apatride. Cette chute questionne la réalité du pouvoir et de l'influence de l'homme.
Conclusion : Le Bilan d'un Naufrage
Le bilan est sans appel. L'homme qui se rêvait en sauveur, en rival capable de détrôner Touadéra, se retrouve plus impuissant que le dernier des citoyens. Son parcours international, son expérience de la primature et de la BDEAC entaché de controverses comme l'affaire Madoff où la banque a perdu 11 milliards de F CFA sous sa présidence n'ont finalement servi à rien. Il a joué selon les règles truquées de Touadéra et a été éliminé par une simple interprétation de texte. La chronique d'Anicet-Georges Dologuélé est celle d'un naufrage annoncé, un feu d'artifice qui se termine en eau trouble, sous les rires de ses ennemis, la consternation de ses anciens amis et le feu croisé de toutes parts. Il est désormais un homme seul, apatride, et cerné.
Paul Cyriaque Semaporo , le Fils de DJOUMA☻
Junior Mescheba Gouvernement de la Centrafrique Honore Feizoure Fernand Mande Djapou Jolyne Centrafrique Henri-Marie Dondra Gzlm Star Centrafricains et Fiers Patara 236 Centro 236 La Renaissance Chef D'état Officiel I YEKE TENE NI 236 C'EST NOUS Planete Culture 236 Fidele Gouandjika Sous le manguier Officiel Petit - ETE Sultan De Dekoa Karasco Simplice Bandakouma