27/05/2019
ENGAGEMENT 2/2.
Précédemment je vous ai partagé un post de la Fabrique Crépue sur l’engagement. Ou plus particulièrement, sur notre réticence à nous engager.
Et ouais, parce que s’engager c’est choisir. Et choisir, c’est renoncer (vous reconnaissez le clin d’œil sur l’autre post ?!).
S’engager dans une relation, c’est faire un pari très osé, plutôt fou….Est-ce le bon ? La bonne personne ?
Je vais vous étonner mais ça…On ne le sait PAS ! Et voilà, cela veut dire qu’on doit miser gros, sans finalement savoir si cela va fonctionner ou pas. Et quand on a vécu certaines histoires qui ne finissent pas toujours bien (ouais parce que « les histoires d’amour finissent mal en général »….Merci les Rita Mitsouko pour cette prédiction !!), nous avons plutôt tendance à nous méfier.
Nous méfier de l’Autre, nous méfier de nous-même, douter et nous barricader dans une armure de plomb. D’ailleurs, je ne sais pas combien pèse la vôtre d’armure mais la mienne fait partie des plus lourdes du marché ! !!
Sans vous raconter ma vie, j’ai un passé personnel et amoureux riche et dense. Non pas en nombre mais en intensité. Et n’oubliez pas qu’au plus on monte haut, au plus la descente fait mal ^^ Donc j’avoue que depuis ma dernière histoire « sérieuse » (oui quand on construit une maison et qu’on parle enfant, c’est en général assez sérieux), je n’ai tout simplement plus aucune confiance. Voilà c’est dit.
Bon mon psy le sait déjà. Mes ami.e.s proches aussi d’ailleurs. Et c’est aussi ce qui est intéressant, d’échanger avec ses amis sur ces sujets, car cela permet de confronter sa vision du monde à celle des autres. Et elles ont beau être toutes différentes, elles se rejoignent sur UN point : c’est pas facile ! C’est compliqué. C’est pas évident. (private joke, comprenne qui pourra.)
Quand on dépasse 30 ans, nous avons aussi cette fameuse pression sociale qui se rajoute. Ce sera peut-être un prochain sujet d’ailleurs. Et entre la pression qu’on ressent de la famille, des ami.e.s et de la société et la pression que l’on se met nous-mêmes, eh bien cela n’aide pas à s’engager.
Pourtant, selon certaines tendances, à partir de 30 ans c’est plus simple de s’engager dans une relation. On a de l’expérience, on se sent mieux dans notre peau, on a un job et de l’argent (ou pas). On devrait moins sortir (ou pas) et notre fertilité bat son plein. BREF, nous sommes normalement prêts à vivre une relation de longue durée.
Mais nous faisons aussi partie d’une génération où nous avons vu nos parents divorcer. Les taux sont élevés. Comment croire au schéma traditionnel alors qu’autour de nous se succèdent les preuves de leurs échecs ?
Bien sûr, nous tombons toujours amoureux. Comme nos parents et nos grands-parents avant nous. Mais ce sentiment ne se traduit plus forcément par l’engagement institutionnel. Les contraintes quotidiennes usent la vie de couple. Et pour avoir vécu de loooongues relations : je ne veux plus de cela. Je veux garder MA liberté : celle de choisir mon programme de la soirée, sans avoir à me justifier. Celle de choisir de manger des avocado toast et juste cela pour le diner. Eh oui, pour la 3e fois de la semaine. Oui oui sans viande à côté.
Mon ex-compagnon n’a pas su m’accepter comme je suis. Il voulait changer ma personnalité. Et moi, comme toute fille amoureuse (=conne), j’ai essayé. Bon, bien sûr, cela n’a duré qu’un temps. Mais le côté positif, c’est qu’aujourd’hui, après plusieurs mois de célibat, je sais qui je suis. Je sais ce que je veux et ce que je ne veux plus. Et cela vous voyez….c’est déjà pas mal !
Bisous les Gens !