
10/06/2025
Un matin, dans le brouillard épais, j’ai patienté plus d’une heure, espérant que les conditions idéales pour ma photo se présentent. Mais ce n’est pas celles que je voulais qui se sont offertes à moi — c’est celles dont j’avais besoin à ce moment-là.
Il y a bien longtemps que je ne m’étais pas retrouvée seule, dans un cadre comme celui-ci. Suite à une aggression, j’avais cessé de le faire. Moi, qui avais toujours fait ça depuis mon adolescence.
Il m’avait fallu longtemps pour comprendre qu’en fait, j’avais eu peur ce jour-là. Encore plus, pour integrer que depuis, je me sentais vulnérable.
Et un matin. Appelée par ce lieu, j’ai foncé.
« Si jamais le soleil sort, j’ai la photo dont je rêve depuis des mois » et c’est comme ça que j’ai couru jusqu’en haut. Que je me suis assise en attendant, attendant encore. Et soudain, avec la brume comme étreinte, j’ai réalisé « je suis seule.. mais il est hors de question d’avoir peur ! ».
Ce jour-là, il n’y avait personne pour échapper à mon mirador, pas de surprise cruelle. Alors la colère s’est dissipée dans le brouillard.