01/11/2025
Une main robotique bio‑a franchi un nouveau pas vers la fusion corps‑machine. Au sein de l'Université de Tokyo et de la Université Waseda, l'équipe du professeur Shoji Takeuchi a développé une main articulée de 18 cm, dotée de doigts multijoints animés par des tissus musculaires humains cultivés en laboratoire.
Ces structures, appelées MuMuTAs (Multiple Muscle Tissue Actuators), sont fabriquées à partir de fines bandes de muscle humain enroulées comme des “sushi‑rolls” : une technique qui permet de contourner la nécrose — ce fléau des tissus épais dans les systèmes bio‑hybrides.
L'innovation ne s'arrête pas à leur fabrication : chaque MuMuTA produit environ 8 mN de force, suffisante pour activer la main en contractualité via électrostimulation. Dans leurs expérimentations, les chercheurs ont ainsi réussi à faire exécuter à la main un geste de « ciseaux », à saisir une pipette, ou encore à mobiliser chaque doigt de façon indépendante — un bond énorme par rapport aux précédentes prothèses bio‑hybrides ultra‑miniatures.
Mais malgré ces progrès, des défis techniques demeurent : la main fonctionne encore dans un bain liquide pour minimiser la friction, les muscles fatiguent au bout d'environ 10 minutes puis récupèrent après un repos, et les gestes sont encore limités à une seule direction.
L'équipe insiste : il s'agit là d'un prototype, mais un prototype qui ouvre une voie vers des prothèses avancées, des tests médicamenteux sur tissu musculaire, et peut‑être enfin des robots « vivants ».
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