24/04/2025
Laurence Ndong sous pression : où sont passés les 500 millions de la presse ?
Alors que le gouvernement promettait un soutien historique aux médias, le doute s’installe : les 500 millions de FCFA destinés à la presse gabonaise semblent avoir fait l'objet d'une gestion opaque. Selon plusieurs éditeurs, une partie des fonds n'aurait pas atteint les ayants droit légitimes, tandis que des bénéficiaires douteux auraient été favorisés. La ministre de la Communication, Laurence Ndong, directement chargée de ce dossier, persiste dans son mutisme, refusant toute transparence sur l'attribution des subventions. Ce silence nourrit les suspicions de détournement et de clientélisme.
Une colère grandissante dans la profession
Le ton monte alors que la ministre refuse toujours de publier la liste complète des bénéficiaires. Guy Pierre Biteghe, directeur de publication du Journal Le Mbandja, a lancé une charge virulente sur les réseaux sociaux : "Nous exigeons la vérité sur ces 500 millions. Si le ministère ne fournit pas les documents, nous le ferons à sa place." Selon lui, des preuves accablantes circulent déjà dans les rédactions, mettant en lumière des irrégularités flagrantes dans la répartition des fonds.
Des critères obscurs et des favoritismes suspects
Les accusations sont lourdes : plusieurs médias quasi inactifs en 2024 auraient reçu des sommes disproportionnées, tandis que des titres réguliers et indépendants ont été lésés. "Comment expliquer qu'un journal ayant publié seulement deux numéros perçoive plus qu'un autre sorti quarante fois ?", interroge Biteghe. Ces anomalies suggèrent un système de répartition arbitraire, voire des malversations délibérées. Certains soupçonnent même que des fonds aient été détournés vers des structures fantômes ou des proches du pouvoir.
Vers une escalade judiciaire et politique ?
Face au blocage du ministère, les éditeurs menacent désormais de saisir la justice. "Nous avons la liste et les montants. Si Laurence Ndong continue à se cacher, nous rendrons tout public", avertit un collectif de directeurs de publication. L'opposition politique commence également à s'emparer du scandale, réclamant la création d'une commission d'enquête parlementaire. Dans un contexte de défiance croissante envers les institutions, cette affaire pourrait marquer un tournant dans les relations entre le pouvoir et la presse gabonaise.
Source : MEDIAS241
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