05/07/2023
Depuis la fin de la guerre civile:
Le 14 mai 2002, le président sortant, Ahmad Tejan Kabbah, est réélu avec 70,6 % des voix.
Le pays est désormais en paix, après 10 ans d'une guerre civile atroce. Les différentes mesures prises par l'ONU sont progressivement réduites, voire supprimées, comme l'atteste la levée de l'embargo sur les exportations de diamants du sang. De même, les effectifs de la MINUSIL (casques bleus) sont diminués. Après un pic de 17 500 hommes en mars 2001, les effectifs sont ramenés à 13 000 en juin 2003 et à 5 000 en octobre 2004.
Cependant, pour des raisons économiques, de nombreux enfants travaillent toujours dans les mines de diamants, qui sont très dangereuses. La propagation du SIDA chez eux est également très importante : 16 000 enfants de moins de 15 ans sont séropositifs.
Ernest Bai Koroma, principal opposant, candidat du Congrès de tout le peuple (APC), ex-parti unique écarté du pouvoir depuis quinze ans, succède à Ahmad Tejan Kabbah, battant au second tour son adversaire, Solomon Berewa, vice-président et candidat du Parti du peuple de Sierra Leone (SLPP) avec 54,6 % des suffrages[3],[4]. Il est réélu pour un deuxième et dernier mandat le 17 novembre 2012 en remportant 58,7 % des suffrages contre 37,4 % pour son adversaire, le général Julius Maada Bio, brièvement chef de l'État en 1996. Il a maintenu la paix, amélioré le réseau routier et la fourniture en électricité, même si celle-ci reste déficiente. Pour autant, le pays reste un des plus pauvres d'Afrique, malgré ses mines de diamant[5].
Le pays est touché par l'épidémie d’Ebola en 2014 et 2015, qui fait 4 000 morts[6], et, en 2017, par des inondations meurtrières[7].
En 2018, le pays connaît une nouvelle alternance politique entre les deux principaux partis. Le candidat de l’opposition, Julius Maada Bio, ancien militaire de 53 ans, remporte les présidentielles avec 51,81 % des voix, contre 48,19 % pour Samura Kamara, le candidat du parti précédemment au pouvoir, le Congrès de tout le peuple (APC)[8].