15/09/2023
Mes frères et sœurs en Christ,
Dans la liturgie du dimanche passé (23ème dimanche du temps ordinaire "A"). Jésus nous enseignait les étapes de la réconciliation. Et comme pour renchérir, Aujourd’hui encore, il nous invite à cultiver le Pardon. Le principe consiste à pardonner non « pas sept fois, mais soixante-dix fois sept fois », c’est-à-dire sans limite. C’est cela l’essentiel du message vers lequel Jésus veut nous conduire à travers la parabole du serviteur impitoyable : ce dernier n’a pas su pardonner à son débiteur comme l’a fait son maître. Il est alors livré aux bourreaux jusqu’à ce qu’il ait remboursé tout ce qu’il devait.
Dans cette parabole, ce qui doit le plus attirer notre attention, c’est la fin tragique du serviteur impitoyable. Jésus veut que chacun de nous entre en lui-même et prenne conscience de ses manquements, et comprenne par-là, que c’est par miséricorde qu’il vit, tant dans ses relations avec Dieu qu’avec les hommes. Dès lors, par cette prise de conscience, nous réalisons que nous sommes redevables, endettés de miséricorde. C'est pour ces raisons que nous devons aussi pardonner au prochain qui nous a offensés.
Refuser de pardonner au prochain, c’est en vérité oublier que l’on a une fois été pécheur vis-à-vis de Dieu et du prochain et qu’on a été pardonné. C’est aussi oublier qu’on est quotidiennement pécheur et que l'on ne cesse de pécher tant que l'on vit. Ce n’est qu’en comprenant notre fragilité inhérente à notre nature que nous pouvons aussi comprendre celle des autres et de là, pouvoir fournir l’effort de leur pardonner.
Le pardon n’est pas facile. Il demande un effort, un renoncement à la vengence, une conversion. Le mal est difficile à oublier, mais l’amour du Christ nous permet de le surmonter, cela par la prière. Il a lieu de savoir que toute personne est capable de changement (positif), C’est pourquoi Jésus veut que l’on se donne une nouvelle chance, une porte de la réconciliation, pour manifester à nos frères et sœurs la bonté de Dieu.
Loin d’être facultatif, le pardon est un devoir moral pour tout chrétien. Il est à la fois le signe qui nous distingue nous chrétiens des autres dans le monde. C’est ainsi que notre « confiteor » est accepté par Dieu à chaque fois que nous disons à la Messe : « Je confesse à Dieu tout puissant ». La prière du Notre Père résume tout.
Frères et sœurs, demandons au Seigneur de nous donner la grâce du pardon. Qu’il nous aide à imiter son exemple et à suivre son commandement. Qu’il nous accorde sa miséricorde et sa joie. Amen.
Abbé Jean.T