03/05/2025
🇺🇸 Les États-Unis parient sur une paix imminente entre la RDC et le Rwanda, avec des accords miniers à la clé
Dans un contexte régional tendu marqué par des années de conflit dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), les États-Unis s’activent en coulisse pour faciliter un accord de paix historique entre Kinshasa et Kigali. Selon des rapports récents, Washington espère qu’un accord de paix formel entre les deux pays pourra être conclu d’ici deux mois.
Le conseiller principal de Donald Trump pour l’Afrique, Massad Boulos, a révélé que des accords miniers distincts devraient également être signés avec les États-Unis par la RDC et le Rwanda, signalant un double objectif stratégique : apaiser les tensions régionales tout en garantissant l’accès américain aux ressources critiques de la région, notamment le cobalt, le coltan et le lithium, essentiels pour les technologies de pointe et la transition énergétique.
Une réunion de haut niveau est prévue à la mi-mai entre le secrétaire d’État américain Marco Rubio et les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais. Cette rencontre devrait finaliser les contours de l’accord de paix ainsi que les modalités des partenariats économiques bilatéraux.
Le processus de paix sera suivi de près par un comité international composé des États-Unis, du Qatar, de la France et du Togo, ce dernier représentant l’Union africaine dans le cadre de cette médiation élargie. Le choix du Togo, reconnu pour sa diplomatie active et sa neutralité dans les conflits régionaux, est vu comme un gage d’équilibre dans les négociations.
Un enjeu géopolitique majeur
Les tensions entre la RDC et le Rwanda, notamment autour de la présence de groupes armés comme le M23, soutenu selon Kinshasa par Kigali, ont causé des milliers de morts et déplacé des millions de civils. Pour Washington, mettre fin à cette instabilité est crucial, non seulement pour des raisons humanitaires, mais aussi pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minerais stratégiques alors que les tensions avec la Chine poussent les États-Unis à diversifier leurs sources.
L’administration Trump, bien qu’en dehors du pouvoir exécutif actuel, continue d’avoir des émissaires influents sur le continent, préparant ainsi le terrain en cas de retour à la Maison-Blanche. Cette initiative s’inscrit dans une compétition géopolitique plus large où les puissances occidentales cherchent à contrer l’influence croissante de la Chine et de la Russie en Afrique centrale.
Si l’accord est conclu, il pourrait marquer un tournant diplomatique majeur pour la région des Grands Lacs, en posant les bases d’une coopération économique plus stable et en instaurant un mécanisme de dialogue durable entre la RDC et le Rwanda.