20/04/2025
Ce n'est pas une option. C'est une urgence
𝐋𝐞𝐬 𝐆𝐮𝐢𝐧𝐞́𝐞𝐧𝐬 𝐨𝐧𝐭 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐝𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐧 𝐞𝐦𝐩𝐚𝐭𝐡𝐢𝐞 𝐞𝐭 𝐞𝐧 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐬𝐦𝐞.
Hier encore, des jeunes se sont organisés pour aller battre des femmes qu’ils ont qualifiées de « prostituées ». Ils étaient plusieurs contre une ou deux. Et ils estimaient avoir le droit de faire justice eux-mêmes, au nom de ce qu’ils considèrent comme la « morale ».
Mais qui leur a donné ce droit ? Qui leur a appris que la violence pouvait être une réponse à ce qu’on ne comprend pas ou ce qu’on rejette ?
La prostitution, qu’on l’approuve ou pas, n’est pas un crime en Guinée. Et surtout, personne ne sait ce qui pousse une personne à en arriver là. Peut-être la faim. Peut-être un passé trop lourd. Peut-être l’absence de choix.
𝐂𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐚̀ 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐣𝐮𝐠𝐞𝐫. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐚̀ 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞.
Ce genre d’actes violents, cette haine ordinaire qu’on retrouve aussi contre les féministes, contre ceux qui défendent les droits humains, contre les voix qui s’élèvent — tout cela montre un manque profond d’empathie, un manque d’humanisme.
𝐄𝐭 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐭𝐫𝐢𝐬𝐭𝐞. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫𝐞𝐮𝐱.
L’État, malgré les alertes qui circulent sur les réseaux sociaux, reste silencieux. Comme s’il attendait que le pire arrive avant d’agir. Comme s’il fallait qu’un sang soit versé pour qu’on daigne lever le petit doigt.
Nous avons besoin, en Guinée, d’une révolution des consciences.
Nous avons besoin d’apprendre à écouter, à comprendre, à respecter les parcours de vie des autres.
𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐚𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐛𝐞𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐞́𝐝𝐮𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚̀ 𝐥’𝐞𝐦𝐩𝐚𝐭𝐡𝐢𝐞 𝐞𝐭 𝐚̀ 𝐥’𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐬𝐦𝐞.
𝐂𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐨𝐩𝐭𝐢𝐨𝐧. 𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐮𝐧𝐞 𝐮𝐫𝐠𝐞𝐧𝐜𝐞.
Primature de la République de Guinée Ministère de la Promotion fém, de l’Enfance et des Personnes vulnérables Club des jeunes filles leaders de Guinée