20/09/2025
Algérie : l’évasion spectaculaire du général Abdelkader Haddad, alias Nasser El-Djinn
Un séisme au cœur du régime militaire
Le régime algérien est secoué par une affaire aux allures de roman politique : l’évasion du général Abdelkader Haddad, plus connu sous le nom de Nasser El-Djinn, ancien patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Limogé le 22 mai dernier puis placé en résidence surveillée, il aurait réussi à fuir clandestinement vers l’Espagne à bord d’une embarcation, bénéficiant de complicités internes.
Selon plusieurs sources sécuritaires, des officiers de l’armée auraient accompagné ou facilité cette fuite, révélant des fractures profondes au sein de l’appareil sécuritaire.
Les faits marquants
- Date clé : limogeage le 22 mai 2025, suivi d’une assignation à résidence.
- Évasion : fuite par voie maritime, direction l’Espagne.
- Complicités : implication présumée d’officiers de haut rang.
- Réaction immédiate :
- Quadrillage d’Alger par l’armée et la police.
- Réunion d’urgence du Haut Conseil de sécurité.
- Fermeture temporaire de certains points de passage frontaliers.
Une boîte noire en cavale
Nasser El-Djinn est considéré comme l’un des hommes les mieux informés sur les luttes de pouvoir internes, les réseaux de corruption et les méthodes de répression du régime. Sa fuite représente donc une menace directe pour la stabilité du général Saïd Chengriha, chef d’état-major, et du président Abdelmadjid Tebboune.
Conséquences stratégiques
1. Fragilité du régime
L’évasion met en lumière des failles sécuritaires majeures et une loyauté fissurée au sommet de l’État.
2. Risque d’ingérence
En Espagne, Nasser El-Djinn pourrait devenir un atout pour des puissances étrangères ou un témoin clé pour des opposants.
3. Répercussions régionales
L’Algérie, acteur central au Maghreb et au Sahel, apparaît affaiblie. Cette fragilité pourrait être exploitée par des groupes armés ou des réseaux transfrontaliers.
L’évasion de Nasser El-Djinn n’est pas seulement un épisode spectaculaire : elle constitue un tournant politique et sécuritaire. Elle révèle les fissures d’un régime qui se voulait verrouillé et ouvre une période d’incertitude dont les répercussions pourraient dépasser les frontières algériennes.