16/12/2023
Aux Cayes, 15 décembre 2023
Lettre ouverte à l'attention de :
Madame Emmelie PROPHÈTE MILCÉ, ministre de la justice en Haïti.
Objet : Mes préoccupations concernant '' l'affaire Boutba" impliquant les deux commissaires des juridictions de Miragoâne et des Cayes.
Madame la Ministre,
J'espère que cette lettre vous trouve en bonne santé et bien-être. Permettez-moi de commencer en vous exprimant ma profonde préoccupation concernant un récent différend entre deux commissaires du gouvernement, Jean Ernest MUSCADIN et Ronald Richmond.
La situation en Haïti est déjà marquée par une insécurité croissante, et il est extrêmement préoccupant de voir des affaires internes et personnels prendre le pas sur la lutte contre la criminalité. L'incident en question concerne l'action de CG Muscadin, qui a quitté sa juridiction à Miragoâne pour se rendre à Port Salut, relevant de la juridiction des Cayes, où se trouve le commissaire Ronald Richmond. Son objectif était de vérifier la présence de Boutba, chef de gang de Mariani.
Cependant, cette initiative a déclenché une polémique entre les deux commissaires, Ronald Richmond revendiquant sa juridiction et remettant en question le pouvoir de CG Muscadin d'opérer dans ses zones de responsabilité. Cette querelle interne est non seulement préjudiciable à l'image de la justice, mais elle est également dangereuse dans la mesure où elle risque de compromettre la sécurité et la vie des citoyens.
C'est pourquoi je me permets de solliciter votre intervention en tant que ministre de la justice. En votre qualité de Garante suprême de la loi et de la justice, nous vous demandons de trancher rapidement ce différend entre les deux commissaires. Il est impératif de rétablir l'ordre et la cohésion au sein des forces de l'ordre, afin que leur attention se porte sur la protection des citoyens et la lutte contre la criminalité.
Nous comprenons qu'il puisse y avoir des tensions et des divergences d'opinions au sein de toute institution, mais il est primordial de trouver un terrain d'entente qui mette de côté les intérêts personnels et qui se focalise sur le bien-être collectif.
Nous vous sollicitons donc, Madame la Ministre, pour rappeler à ces deux commissaires leur devoir envers la population haïtienne et pour leur demander de collaborer efficacement afin de mettre un terme à cette querelle inutile. La sécurité et la justice ne devraient jamais être compromises par des différends internes et personnels.
Nous croyons en votre leadership et en votre capacité à résoudre cette situation difficile de manière juste et équitable. Nous vous prions donc d'agir rapidement pour éviter tout dommage supplémentaire et pour restaurer la confiance du peuple haïtien envers les forces de l'ordre.
Nous restons à votre disposition pour toute information supplémentaire ou pour tout soutien que vous pourriez juger nécessaire.
Dans l'espoir d'une résolution rapide et équitable de cette affaire, je vous prie d'accepter, Madame la Ministre, l'expression de ma plus haute considération.
Didieu GEORGES, Chercheur en communication politique et en géopolitique, juriste.
Madame la Ministre,
J'espère que cette lettre vous trouve en bonne santé et bien-être. Permettez-moi de commencer en vous exprimant ma profonde préoccupation concernant un récent différend entre deux commissaires du gouvernement, Jean Ernest MUSCADIN et Ronald Richmond.
La situation en Haïti est déjà marquée par une insécurité croissante, et il est extrêmement préoccupant de voir des affaires internes et personnels prendre le pas sur la lutte contre la criminalité. L'incident en question concerne l'action de CG Muscadin, qui a quitté sa juridiction à Miragoâne pour se rendre à Port Salut, relevant de la juridiction des Cayes, où se trouve le commissaire Ronald Richmond. Son objectif était de vérifier la présence de Boutba, chef de gang de Mariani.
Cependant, cette initiative a déclenché une polémique entre les deux commissaires, Ronald Richmond revendiquant sa juridiction et remettant en question le pouvoir de CG Muscadin d'opérer dans ses zones de responsabilité. Cette querelle interne est non seulement préjudiciable à l'image de la justice, mais elle est également dangereuse dans la mesure où elle risque de compromettre la sécurité et la vie des citoyens.
C'est pourquoi je me permets de solliciter votre intervention en tant que ministre de la justice. En votre qualité de Garante suprême de la loi et de la justice, nous vous demandons de trancher rapidement ce différend entre les deux commissaires. Il est impératif de rétablir l'ordre et la cohésion au sein des forces de l'ordre, afin que leur attention se porte sur la protection des citoyens et la lutte contre la criminalité.
Nous comprenons qu'il puisse y avoir des tensions et des divergences d'opinions au sein de toute institution, mais il est primordial de trouver un terrain d'entente qui mette de côté les intérêts personnels et qui se focalise sur le bien-être collectif.
Nous vous sollicitons donc, Madame la Ministre, pour rappeler à ces deux commissaires leur devoir envers la population haïtienne et pour leur demander de collaborer efficacement afin de mettre un terme à cette querelle inutile. La sécurité et la justice ne devraient jamais être compromises par des différends internes et personnels.
Nous croyons en votre leadership et en votre capacité à résoudre cette situation difficile de manière juste et équitable. Nous vous prions donc d'agir rapidement pour éviter tout dommage supplémentaire et pour restaurer la confiance du peuple haïtien envers les forces de l'ordre.
Nous restons à votre disposition pour toute information supplémentaire ou pour tout soutien que vous pourriez juger nécessaire.
Dans l'espoir d'une résolution rapide et équitable de cette affaire, je vous prie d'accepter, Madame la Ministre, l'expression de ma plus haute considération.
Didieu GEORGES, Chercheur en communication politique et en géopolitique, juriste.