06/11/2025
HAÏTI, Justice, Scandale au Parquet de Port-au-Prince : Le Commissaire Fritz Patterson Dorval accusé de complicité et de corruption dans la libération de Rosemila Petit-Frère
Un nouveau scandale éclabousse le système judiciaire haïtien. Au Parquet de Port-au-Prince, une affaire suscite l’indignation et relance le débat sur la corruption au sein de la justice : la libération jugée illégale et suspecte de Rosemila Petit-Frère, présentée comme la ((mère d’un réseau de gangs )) opérant dans la région métropolitaine.
Selon plusieurs sources proches du dossier, cette libération controversée aurait été ordonnée directement par le Commissaire du Gouvernement, Me Fritz Patterson Dorval, sous le prétexte que la détenue serait « gravement malade ». Pourtant, aucun certificat médical officiel n’aurait été produit, et la décision aurait été exécutée en dehors de toute procédure légale.
Des policiers affectés au Parquet auraient reçu l’ordre de transférer discrètement Rosemila Petit-Frère, avant que celle-ci ne soit remise en liberté. D’après des témoignages internes, une forte somme d’argent aurait circulé entre certains agents et des proches de la détenue, ce qui laisse planer de lourds soupçons de corruption, d’abus de pouvoir et de collusion avec des milieux criminels.
Plusieurs observateurs dénoncent le double discours du Commissaire Dorval, qui affiche publiquement une posture de fermeté contre l’insécurité, tout en protégeant en coulisses des individus soupçonnés de liens directs avec les gangs armés. Selon un avocat du barreau de Port-au-Prince,
(Ce commissaire ne défend pas la justice, il défend ses intérêts et ceux de ses commanditaires. )
Des employés du parquet affirment que depuis la nomination de Me Fritz Patterson Dorval, le fonctionnement interne de l’institution est désorganisé, les dossiers sensibles sont bloqués ou manipulés, et plusieurs décisions judiciaires sont influencées par des considérations politiques et financières.
La comparaison avec le Commissaire Roosevelt Cadet est éloquente. En seulement quatre (4) semaines à la tête du Parquet de Port-au-Prince, Cadet avait su rétablir l’ordre, inspirer confiance aux avocats et aux citoyens, et relancer la lutte contre le kidnapping. Il avait même réussi à faire arrêter quatre (4) présumés kidnappeurs, prouvant qu’une justice ferme et intègre était encore possible.
Depuis son départ, la situation s’est considérablement dégradée. Sous la direction de Fritz Patterson Dorval, les kidnappings ont repris de plus belle, notamment dans les communes de Delmas, Tabarre et Croix-des-Bouquets, où les gangs semblent agir en toute impunité.
La libération de Rosemila Petit-Frère symbolise, selon de nombreux analystes, la faillite morale et institutionnelle du système judiciaire haïtien. Elle illustre comment certains hauts responsables utilisent la loi comme un outil personnel de pouvoir et d’enrichissement, au détriment de la sécurité publique.
Alors que le pays traverse une crise sécuritaire sans précédent, les citoyens expriment leur colère et leur dégoût face à une justice perçue comme corrompue, complice et déconnectée des réalités du peuple.
Dans les rues de Port-au-Prince, la phrase revient comme un refrain amer :
(Ce n’est plus un État de droit, c’est un État de passe-droit. )
Aujourd’hui, une question demeure :
Combien d’autres Rosemila Petit-Frère seront encore libérées grâce à l’argent et à la protection du pouvoir ?