05/10/2025
Haïti : Me Caleb Jean Baptiste réclame une enquête urgente de l’ULCC sur le Directeur Général du PNCS, M. Kenevot Dorvil
Port-au-Prince, 05 Octobre 2025 —
Le débat sur la corruption au sein des institutions publiques haïtiennes Dont (PNCS) refait surface, cette fois autour du Programme National de Cantines Scolaires (PNCS), dirigé par M. Kenevot Dorvil. Accusé par plusieurs voix citoyennes de détournement et de mauvaise gestion des fonds destinés aux repas scolaires, le haut fonctionnaire se retrouve au cœur d’un dossier désormais pris en main par l’avocat et défenseur des droits humains, Me Caleb Jean Baptiste.
Créé pour garantir un repas quotidien à des centaines de milliers d’élèves dans les écoles publiques et communautaires, le PNCS représente l’un des rares filets sociaux de l’État haïtien. Il est financé par le budget national ainsi que par des partenaires internationaux, convaincus de son importance dans la lutte contre la faim, la malnutrition et l’abandon scolaire.
Cependant, depuis plusieurs années, des soupçons persistants de mauvaise gestion entachent cette structure, remettant en cause son efficacité et son rôle crucial dans la stabilité sociale.
Face aux plaintes déposées par des citoyens, Me Caleb Jean Baptiste estime que la situation ne peut plus rester sous silence :
> « La corruption au sein du PNCS touche directement les enfants les plus vulnérables de la société. Détourner les ressources destinées aux repas scolaires, c’est hypothéquer l’avenir du pays », a-t-il déclaré.
L’avocat appelle l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) à diligenter une enquête immédiate et approfondie sur la gestion de M. Dorvil, afin d’établir les responsabilités et de restaurer la confiance dans cette institution.
Chargée de prévenir, détecter et poursuivre les actes de corruption, l’ULCC est censée être l’un des piliers de la transparence en Haïti. Mais l’institution est souvent critiquée pour son manque de moyens et pour les pressions politiques qui limitent son action.
Une éventuelle enquête sur un responsable d’une structure aussi stratégique que le PNCS constituerait donc un test crucial pour sa crédibilité nationale et internationale.
Au-delà du cas PNCS, Me Caleb Jean Baptiste envoie un avertissement clair à l’ensemble des gestionnaires publics :
> « J’adresse un signal fort aux fonctionnaires qui pensent pouvoir profiter de la période de transition pour s’enrichir illicitement. La justice finira par les rattraper. Le peuple haïtien, et particulièrement ses enfants, mérite une gestion transparente et intègre des ressources publiques », a-t-il martelé.
La corruption dans les programmes sociaux ne touche pas seulement les finances publiques, elle affecte également la confiance des bailleurs internationaux, dont le soutien demeure vital pour Haïti.
Si les accusations contre M. Kenevot Dorvil s’avéraient fondées, elles risqueraient d’affaiblir davantage l’image du pays et de compromettre l’arrivée de fonds indispensables aux projets sociaux.
En attendant, la b***e est désormais dans le camp de l’ULCC, qui devra démontrer sa capacité à agir avec rigueur et indépendance dans un dossier où l’avenir de milliers d’écoliers haïtiens et la crédibilité de l’État sont directement en jeu.