06/02/2025
Le Kenya a annoncé jeudi avoir déployé plus de 100 policiers supplémentaires en Haïti, après que Washington a renoncé à retirer son soutien à une mission de sécurité dans ce pays en difficulté.
Plus tôt dans la semaine, l'administration du président Donald Trump a annoncé qu'elle avait gelé les contributions financières à la mission, mais le secrétaire d'État américain a déclaré mercredi qu'il maintenait l'essentiel de l'aide.
Le ministère de l'Intérieur du Kenya a confirmé à l'AFP que 144 policiers avaient été déployés mardi matin, portant le nombre total dans le pays à plus de 700.
La Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) dirigée par le Kenya, sous les auspices des Nations Unies, est en Haïti depuis 2023. Cependant, la mission a été en proie à des problèmes, le chef de l'ONU ayant déclaré au début de l'année qu'une aide supplémentaire était nécessaire pour qu'elle soit efficace.
Le secrétaire général Antonio Guterres a averti en janvier que la mission n'était « toujours pas déployée au complet », ce qui limite sa capacité à soutenir la police nationale.
Moins de 800 des 2 500 policiers espérés ont été déployés.
Le pays n'a ni président ni parlement et est dirigé par un organe de transition, qui lutte pour gérer une violence extrême liée aux gangs criminels, à la pauvreté et à d'autres défis.
Plus de 5 600 personnes ont été tuées en Haïti l'année dernière à cause de la violence des gangs, soit environ un millier de plus qu'en 2023, selon l'ONU.
Plus d'un million d'Haïtiens ont été contraints de fuir leur foyer, soit trois fois plus que l'année précédente.