21/08/2025
Mgr Joseph W***y Romélus une grande personnalité ecclésiastique pour la communauté grand’anselaise
Né, le 17 juillet 1931 à Aniquet dans l’arrondissement de Port-Salut, département du Sud à Haïti. Sa vocation pour le monde sacerdotal, a été son choix dans le but de faire exalter la volonté de Dieu sur terre.
Ordonné prêtre le 13 juillet 1958, à Jérémie, à côté de ses confrères, tels que: Rev. P. Jean Renault, Rev. P. André René, Mgr émérite Néré Lindor et du Mgr Alix Verrier ( ancien Évêque des Cayes), décédé, l’an dernier.
Mgr W***y Romélus, lors de son passage à Latibolière, une localité de la section communale de Guinaudée de la ville de Jérémie, a érigé une école polytechnique, dont, elle portait son nom, appelée, aujourd'hui, école Alexandre Dumas pour permettre aux fils et aux filles de ladite zone à bénéficier le pain de l’instruction, également, pour mettre à leur disposition des professions manuelles, telles que: la maçonnerie, la charpenterie, la couture, etc, afin de pouvoir répondre à leurs besoins.
Sa magnanimité et sa bienfaisance de la zone lui ont facilité son ascension au poste d’évêque, le 26 avril 1977, nommé par l’archevêque, Joseph Wolf Ligondé.
L’ancien évêque de la Grand’Anse, a été l‘une des figures de proue au reversement du régime de Duvalier. Homme, ayant d’une certaine bravoure, n’a jamais hésité à dénoncer les abus, les atrocités commis par certains partisans zélés du régime.
Sa première dénonciation a été l’éradication de nos porcs au bénéfice des porcs étrangers, dans le programme PEPADEP (Peste Porcine Africaine et pour le Développement de l’Elevage Porcin), lancé en 1981, en Haïti, à travers lequel les gouvernements des États-Unis, du Mexique et du Canada avec la complicité du gouvernement haïtien, ont accusé 1.650.000 cochons haïtiens ( cochons créoles ) d’être atteints ou à risque d’être atteints d’une maladie incurable dénommée “ Peste porcine”.
Donc, l’homme d’Aniquet a, vertement critiqué le gouvernement de l’époque pour avoir adopté ce programme, ce qui a engendré la paupérisation de la classe paysanne.
Même, le CNG d’Henry Namphy, l’homme de Dieu, n’a pas passé par quatre chemins pour critiquer le pouvoir en place de leurs actes de véhémence, dont ils se perpétraient, avec le massacre à la ruelle Vaillant du 28 novembre 1987 et celui de l’église Saint- Jean Bosco, dans la date du 11 septembre 1988. Il a harangué, la jeunesse à une insurrection populaire que cette dernière a été électrifiée par ce mouvement de mobilisation, baptisé:” Rache manyok bay tè à blanch” pour mettre fin au pouvoir du CNG du général-Président, Henry Namphy.
Cependant, de nombreuses œuvres ont été construites, lorsqu’il a été à la tête du diocèse de Jérémie. Le centre du foyer culturel, construit pour permettre l’épanouissement social et culturel de la communauté jérémienne, notamment aux jeunes de ladite communauté.
Une caisse populaire, dénommée, CAPAJ (Caisse Populaire pour l’Avancement de Jérémie), a pour objectif de fournir des prêts à de faible taux à des gens de la communauté pour leur faciliter à l’achat de terrain, de maison ou de construction de maison.
Une école infirmière a été créée pour former des infirmiers et infirmières dans le but de bien fournir à la communauté des soins médicaux.
Une école du secrétariat a été fondée au profit des jeunes filles de la communauté, dans le but de les inculquer des notions à la Nouvelle Technologie de l’Information et de la Communication ( NTIC), pour qu’elles soient mieux compétitives à s’intégrer sur le marché du travail.
La Chapelle de la Médaille Miraculeuse, a été bâtie pour permettre aux fidèles catholiques de continuer à louer le seigneur.
Une école technique, appelée, Centre Technique Saint-Joseph a été mise sur pied pour doter à la ville des techniciens valables, compétents et qualifiés dans le domaine de l’électricité, de mécanique, afin de bien répondre au besoin de la communauté.
Enfin, une école de droit, appelée (École Supérieure Catholique de Droit de Jérémie), a eu son apparition dans le but de former des hommes de loi, dignes et intègres au respect des droits de gens vivant dans la communauté, notamment à ceux les plus vulnérables, dont, j’ai été l’un des étudiants.
Les trente et un année de Mgr Romélus à la tête du diocèse de Jérémie ont apporté beaucoup de choses pour faire connaître à la population grand’anselaise, notamment, celle de Jérémie, un certain bien-être, que j’ai mentionnées , préalablement.
Le 6 août 2009, date à laquelle, il sera parti pour gagner sa ville natale, des larmes ont apparu sur le visage de ses fidèles et des cœurs ont été chagrinés, ce jour-là, où, il a laissé la place à son successeur, Mgr Joseph Gontrand Descoste.
Mais, les décennies qu’il a passé dans cette ville hôte, lui a donné l’habitude de la visiter, régulièrement, pour rencontrer ses anciens fidèles, invité, certainement, chaque année, par le chef du diocèse, actuel, de Jérémie, Mgr Descoste, pour venir participer à la fête paroissiale de la ville et dans les graduations des promotions sortantes, où, des nouveaux diplômés recoivent leur parchemin de ces écoles supérieures et professionnelles, dont, il en est l’auteur.
Dans la date du 12 Août , dans la matinée, une note a été sortie, venant de Mgr Descoste, pour annoncer à la communauté qu’il a rendu l’âme à Dieu, vers 7hres 30. Une nouvelle, automatiquement, qui a fait le tour des réseaux sociaux pour lui rendre hommage.
Mgr Romélus, homme nonagénaire, vu avec son âge, a connu, dans ses derniers moments, de grandes difficultés du point de vue de la santé, jusqu’au jour, il a eu son ticket pour l’orient. Une perte qui a attristé tout le monde, principalement, à la communauté ecclésiastique grand’anselaise. Cependant, ses œuvres, laissées pour la ville dans laquelle, il a passé un bon nombre d’années, au profit de la communauté, où, son nom restera graver dans notre mémoire.
Pour répéter, ardemment, Victor Hugo, philosophe français du XIXe siècle:” Beauté de la mort, c’est la présence. Présence inexprimable des âmes aimées, souriant à nos yeux larmes. L’être pleuré est disparu, non parti. Nous n’a percevons plus son doux visage; nous nous sentons sous ses ailes. Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents” Victor Hugo, discours sur la tombe d’Émile de Putron, 19 janvier 1865
C’est sur ce mot laconique et au nom de la communauté grand'anselaise, nous vous disons, Mgr
Joseph W***y Romélus: Bon voyage
Patrick René
Photo de Mgr Joseph W***y Romélus