28/09/2025
Men sa kap kwit tande tout moun. Blan yo pete koken ak ansyen asosye yo. Bra yo pran nan moulen.
Le Nouvelliste Haiti, ou la faillite d’un journal capturé?
La révocation du visa américain de Max Chauvet, co-propriétaire du quotidien Le Nouvelliste et membre du conseil d’administration de l’UNIBANK, n’est pas un simple incident diplomatique.
C’est la confirmation internationale de ce que tout Haïtien lucide savait déjà : cet homme n’a jamais été au service de la vérité, mais au service de l’argent et de la complicité avec les bourreaux du peuple.
Autrement dit : Le Nouvelliste est un mensonge de 125 ans.
Un journal qui se vante d’être « la mémoire de la nation », mais qui, en réalité, a été la mémoire des clans, des banquiers et des criminels en col blanc. La mémoire des puissants. La mémoire de la lâcheté.
Pendant que la population crevait dans la boue, pendant que les bidonvilles s’emplissaient de cadavres et que la faim ravageait les ventres, Le Nouvelliste maquillait les coupables et protégeait leurs fortunes.
Max Chauvet et son clan n’ont jamais servi l’information : ils ont servi de bouclier médiatique à l’oligarchie.
Qu’on se le dise : chaque silence du Nouvelliste est un cadavre de plus dans les rues de Port-au-Prince. Chaque article tronqué, chaque omission volontaire, chaque éditorial complaisant est une b***e tirée dans la nuque de la vérité.
Max Chauvet n’est pas un simple directeur de presse. Il est le symbole vivant d’une bourgeoisie cannibale, qui dévore son peuple tout en récitant des prières dominicales et en se cachant derrière des façades respectables. Sa fortune, ses privilèges, son influence éditoriale — tout cela repose sur la misère organisée du peuple haïtien.
Car si l’un de ses co-propriétaires est aujourd’hui frappé par des sanctions internationales, tout ce que ce journal a publié — et surtout tout ce qu’il a choisi de ne pas publier — devient suspect.
Aujourd’hui, ce journal doit être jugé. Pas seulement dans les tribunaux — mais dans l’histoire, dans la mémoire collective, dans le tribunal moral de ce peuple. Car un peuple sans presse libre est condamné au mensonge, et Le Nouvelliste a condamné Haïti depuis des générations.
Le Nouvelliste a couvert Carl Braun. Le Nouvelliste a couvert l’UNIBANK. Le Nouvelliste a couvert les politiciens marionnettes. Toujours avec le même objectif : protéger les banques, protéger les élites, et trahir les citoyens.
Le silence prolongé du Nouvelliste sur les activités de Carl Braun, PDG de l’UNIBANK également sanctionné, n’est plus une omission : c’est une preuve de complicité.
Comment expliquer qu’aucune enquête sérieuse, aucun article approfondi, aucune dénonciation n’ait jamais franchi ses colonnes, alors même que les indices d’irrégularités financières, de corruption et de capture économique circulaient partout?
Pendant des décennies, Le Nouvelliste s’est comporté comme une chambre d’écho de l’oligarchie. Sous couvert d’objectivité, il a pratiqué l’ingénierie sociale : il a façonné l’opinion, entretenu la résignation et muselé toute remise en question des structures de domination.
La population a été privée de vérité, non par ignorance des journalistes, mais par calcul de leurs patrons. Ce n’est plus du journalisme — c’est de la désinformation maquillée en crédibilité.
Le paradoxe est insoutenable : alors que le pays s’effondrait sous la misère et la faim, alors que les élites détournaient fonds, contrats et ressources, le plus grand quotidien du pays choisissait de détourner les yeux, de protéger ses intérêts bancaires et de tromper son lectorat.
C’est une trahison. Une trahison des citoyens. Une trahison de la vérité. Une trahison de la nation.
Aujourd’hui, la sanction contre Max Chauvet dévoile le vrai visage d’un système où banque, presse et politique se tiennent par la main dans une danse macabre qui a enchaîné Haïti pendant des générations. Ce système doit tomber.
Nous exigeons plus que des démissions. Nous exigeons plus que des excuses.
Nous exigeons :
1. Que Max Chauvet et son clan soient exclus à jamais de toute fonction éditoriale, médiatique ou financière.
2. Que Le Nouvelliste ouvre ses archives afin de documenter systématiquement ses omissions volontaires, ses biais éditoriaux et ses conflits d’intérêts. Cela inclut une enquête indépendante et un audit public de ses financements, partenariats et dépenses.
3. Que les profits accumulés par cette manipulation médiatique soient restitués au peuple haïtien, en créant un fonds pour une presse nouvelle, libre et incorruptible.
Soyons clairs : Le Nouvelliste n’est pas une institution. Le Nouvelliste est une prison mentale. Il a enfermé l’opinion publique dans la résignation, la soumission et le mensonge. Et cette prison doit être brisée.
L’histoire retiendra que Max Chauvet et son journal n’ont jamais été les témoins de la vérité, mais les greffiers de la trahison.
Trop de générations ont grandi en croyant que Le Nouvelliste était une institution respectable, alors qu’il n’était que le miroir déformant des privilèges. Trop d’événements cruciaux ont été censurés, maquillés ou effacés au nom des affaires et du pouvoir. Trop de citoyens ont été dupés.
Haïti mérite mieux qu’un journal enchaîné à des banquiers et des profiteurs. Haïti mérite une presse libre, courageuse et incorruptible.
Le Nouvelliste n’est pas la mémoire d’Haïti. Le Nouvelliste est la mémoire de sa trahison. Et cette mémoire, nous n’allons plus la subir en silence.
Le Nouvelliste est la honte d’Haïti. Et désormais, cette honte doit être exposée au grand jour, jusqu’à ce que chaque Haïtien sache que les vraies armes du système ne sont pas seulement les fusils des gangs, mais aussi les plumes vendues des journalistes complices.
Kervens Louissaint, un nom à retenir.