15/12/2025
HAÏTI / INJUSTICE FONCIÈRE : Quand le système tourne le dos à la diaspora, l’affaire de l’artiste Junior BONHEUR soulève des questions
Un nouveau dossier, qui attire l'attention et soulève de sérieuses interrogations sur le fonctionnement de la justice en Haïti, notamment en ce qui concerne la protection des biens de la diaspora, . L’artiste haïtien de renom Junior BONHEUR dénonce ce qu’il considère comme une tentative de spoliation de son patrimoine, menée dans le silence et la passivité des autorités concernées.
Selon les informations disponibles, Me Presner SYLVAINCE, avocat et Directeur des Affaires Juridiques (DAJ) au ministère de l’Éducation nationale, tenterait de prendre possession de la maison de l’artiste, située dans la zone de Vivi Mitchell, alors que le propriétaire détient tous les documents légaux attestant ses droits sur ce bien. Cette situation, qui perdure depuis plusieurs années, reposerait sur un jugement contesté, entaché d’allégations de pressions, de menaces et de pratiques assimilées à des méthodes mafieuses.
Face à ce que beaucoup considèrent comme une grave injustice, plusieurs citoyens de la communauté ont déjà élevé la voix pour dénoncer ces faits. Ils estiment que ce dossier constitue un dangereux précédent, susceptible de décourager la diaspora d’investir ou de retourner en Haïti. Selon eux, si un artiste populaire, muni de documents légaux, ne peut bénéficier de la protection de l’État, quelles garanties restent-il pour le reste de la population ?
Dans ce contexte, des appels sont lancés en faveur de la révocation immédiate de Me Presner SYLVAINCE de ses fonctions, ainsi pour que le Commissaire du gouvernement, Fritz Paterson Dorval, puisse assumer pleinement ses responsabilités, mette l’action publique en mouvement afin que lumière soit faite sur ce dossier, en toute impartialité.
Plusieurs organisations et citoyens annoncent également que, faute de réponses claires et d’actions rapides de la part de l’État, des mobilisations populaires pourraient être organisées devant le ministère de l’Éducation nationale et d’autres institutions concernées.
L’affaire Junior BONHEUR dépasse le cadre d’un simple cas individuel. Elle soulève des questions fondamentales sur la sécurité juridique de la propriété privée, l’usage du pouvoir au sein de l’État et l’avenir des relations entre Haïti et sa diaspora. Un pays qui aspire à se reconstruire ne peut tolérer le vol de biens, les jugements frauduleux ni l’utilisation des institutions publiques à des fins d’intérêts personnels.
La justice doit être rendue, et elle doit être clairement visible pour tous.
Carlos Pierre journaliste engagé
Le 15/12/2025