12/09/2025
Opérations fantômes: Champs-de-Mars nettoyé, rues abandonnées, la mise en scène du gouvernement haïtien
Le gouvernement haïtien s’acharne à maquiller son impuissance en multipliant les communiqués triomphants. Mais derrière ses proclamations de victoire, la capitale reste aux mains des criminels. La population, elle, continue de payer le prix de ce mensonge officiel.
Le 11 septembre 2025, le gouvernement haïtien a publié un communiqué pompeux annonçant la « reconquête » du centre-ville de Port-au-Prince. Des tonnes de déchets auraient été ramassées, des carcasses de voitures enlevées, et la République serait en marche vers le rétablissement de l’ordre. En réalité, ces mots sonnent creux, aussi creux que l’autorité d’un État incapable de sécuriser une seule rue au cœur de sa capitale.
Car la vérité est brutale : le Champs-de-Mars qu’on prétend « nettoyer » était déjà sous contrôle policier. Mais à quelques mètres de là, au croisement des rues Nicolas et Magloire Ambroise, les bandits rançonnent les chauffeurs de transport public en toute impunité. Voilà la réalité que vivent les Haïtiens chaque jour : humiliation, peur et abandon.
Le pouvoir, lui, se félicite d’avoir déplacé des carcasses et ramassé des ordures, comme si un coup de balai pouvait masquer la faillite totale de l’État. Mais la population n’est pas dupe. Chacun sait que ce gouvernement gouverne par communiqué de presse, par propagande grossière, et non par action réelle.
Cette mascarade n’a qu’un objectif : fabriquer l’illusion d’un État fort là où il n’y a que faiblesse, simuler la reconquête là où règne le chaos, prétendre au courage là où triomphe la lâcheté politique. Pendant ce temps, les gangs étendent leur domination, imposent leur loi et rançonnent une population abandonnée.
L’histoire retiendra peut-être ce contraste glaçant : d’un côté, un gouvernement qui proclame qu’« l’autorité de la République ne se négocie pas » ; de l’autre, une capitale où cette autorité n’existe tout simplement plus. Car à Port-au-Prince, la République n’a pas disparu : elle a été vendue, trahie et livrée aux armes.
Le véritable combat, celui que le peuple attend, ne se mène pas avec des communiqués. Il se mène sur le terrain, là où chaque citoyen a droit à la sécurité et à la dignité. Tant que ce gouvernement se contentera de mots, les bandits resteront les seuls maîtres de la capitale.
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