08/08/2025
#492 (8 aout 2025)
Prendre en charge le dossier d’Hayti, Son Excellence, pour que les énergies de LAVILOKAN ne se fâchent pas
Le principe #5 de la Charte de l’OEA se lit ainsi : « Chaque Etat a le droit de choisir, sans ingérence extérieure, son système politique, économique et social, et le mode d’organisation qui lui convient le mieux. Il a pour devoir de ne pas intervenir dans les affaires des autres Etats. Sous réserve des dispositions précédentes, les Etats américains coopèrent largement entre eux, indépendamment de la nature de leurs systèmes politiques, économiques et sociaux ». En vertu de quel principe, le nouveau Secrétaire Général de l’OEA Albert Ramdin ose-t-il proposer pour Hayti un plan stratégique axé sur la stabilisation sécuritaire, la réponse humanitaire, le consensus politique, la légitimité électorale et le développement durable ? P*s est, l’OEA a élaboré ce plan machiavélique en concertation avec le gouvernement haïtien lequel n’a d’ailleurs aucune légitimité.
Le Nouvelliste, le quotidien haytien, sous la plume de Frantz Duval, n’estime que ce plan de $1.3 milliard, énormément accentué sur la crise humanitaire à la hauteur de $908.2 millions, prouve que « c’est le guide parfait pour ne pas résoudre la crise ». Même l’ancien représentant de l’OEA en Hayti Ricardo Seitenfus, rejette d’un revers de main ce plan macabre en déclarant que : « Le problème est plus profond. Le plan ne traite pas les causes politiques de l’instabilité ».Il appelle plutôt à « un véritable pacte de transition démocratique porté par les Haïtiens eux-mêmes, et non à une stratégie principalement orientée vers la mobilisation financière ».
À rappeler la déclaration du Secrétaire d’État américain en mai dernier, le néoconservateur Marco Rubio devant la commission des relations étrangères du Sénat américain, qui a reconnu l’échec partiel de la mission multinationale dirigée par le Kenya, soutenue par les États-Unis, à rétablir la paix sur le territoire haïtien. Il a dit que : « S’il y a une crise régionale où l’OEA devrait intervenir avec une force conjointe de pays membres, c’est bien celle d’Haïti ».
L’OEA présente son plan en violation flagrante de sa charte qu’Emmanuel Ménard, dirigeant de la Force Louverturienne Réformiste, qualifie « de répétition des approches précédentes, sans innovation ni compréhension réelle des enjeux structurels du pays ». Et le Département d’État américain qui, belle lurette, considérait les autorités haytiennes comme illégitimes, sans tambour ni trompette, « dénonce les tentatives de corruption visant à déstabiliser la transition…Nous tiendrons pour responsables tous ceux qui cherchent à nuire à cette coopération ». Alpha Bondi, le chanteur et compositeur ivoirien a mille fois raison : « Ils ont brûlé le paradis » et cette nation malveillante, les États-Unis, veut être en même temps le sapeur-pompier qui va éteindre son propre feu. Prennent-ils tous les Haytiens pour des canards sauvages ? Des patriotes, du dedans et du dehors, peuvent à date faire trembler les décolorés (caucasiens). Nous ne sommes pas des racistes mais on entend que notre souveraineté soit respectée et que nos ressources naturelles soient utilisées pour le bien-être collectif.
Les États-Unis et l’OEA sans oublier la CARICOM, pour un quid pro quo, qui a servi de paravent pour le département d’État américain du juif errant Anthony Blinken, portent une part de responsabilité dans la crise actuelle. La crise pluridimensionnelle a été goupillée et entretenue à l’interne par le CORE GROUP et BINUH au profit des politiciens véreux obsédés par la richesse infâme et cette classe d’affaires « la plus répugnante » (Clinton, 1994). Ne sont-ils pas tous les deux sanctionnés depuis 2022 par les ministères des affaires étrangères américaine et canadienne et par les experts de l’ONU ?
Etienne de la Boétie a vite compris que la démocratie est un trompe-œil et disait que : « Ce que nous faisons c’est que nous donnons volontairement notre pouvoir avec des représentants qui vont utiliser ce pouvoir pour nous contraindre et nous mettre dans l’esclavage ». Etymologiquement, la démocratie c’est le pouvoir au peuple et la masse ne peut en aucun cas diriger une nation. En conséquence, notre expérience de cette démocratie de façade, imposée et soutenue par Washington depuis 1987, ne nous a apporté que des élections « bidon » avec des dirigeants politiques et économiques qui pillent le trésor public, font du commerce illicite de la drogue en toute impunité. « Démocratie !, écrit Jean L. Théagène. Faites-moi rire, elle n’a jamais fleuri ni dans l’analphabétisme ni dans la misère ».
À ce carrefour volatile et dangereux, la thèse de Winston Churchill est de mise : « La peur est une réaction, le courage est une décision ». Nous devons in fine nous armer d’un courage incommensurable comme les patriotes artibonitiens du « Mouvement 10X10 » lancé le 3 août dernier sur l’obédience de l’entrepreneur Pierre Robert Auguste pour « refaire l’unité nationale » qui est « une affirmation solennelle pour la reprise en main du destin national au moment où des étrangers sans vergogne croient avec désinvolture obliger le peuple à s’accommoder d’un gouvernement pourri, le CPT, corrompu antinational, vicieux, socialement insensible, politiquement inconvenant, économiquement défaitiste, propre à leur intérêt inavouable de destruction de la Première nation noire du monde ».
« Trump devrait s’agenouiller pour remercier Hayti » atteste l’historien Michel Soukar. Johannes Drumptf, l’arrière-grand père du président Donald John Trump, sauvé des eaux dans un bateau de brème à la Pointe Isabella sur la côte haytienne en décembre 1840 avec ses trois enfants, ne devrait-il pas être aussi un acte de reconnaissance envers ce grand pays, Hayti. En plus, c’est à LAKOU TOY que vous êtes physiquement venu chercher l’assistance spirituelle pour retourner à la Maison Blanche et c’est LAVILOKAN, le lieu de la résistance d’Hayti, qui a approuvé l’alliance mystico-spirituelle pour votre victoire à la présidentielle du Super Mardi 2024. Six mois déjà au pouvoir et le dossier d’Hayti en tâtonnement et aux mains de Rubio.
À vous de prendre en charge le dossier d’Hayti, Son Excellence, pour que les énergies de LAVILOKAN ne se fâchent pas. Président Donald John Trump, si vous n’honoriez pas cette alliance, vous pourrez ne pas terminer votre mandat. Juste un rappel venant d’un Trumpiste qui a organisé tous les rituels assisté d’une sœur de la diaspora du 18 septembre au 20 janvier 2024 ! Francisque Jean-Charles, Le Novateur #492, 8 août 2025