09/07/2025
🇺🇸 Washington sanctionne Francesca Albanese : « Cela n’est plus tolérable »
ce mercredi 9 juillet 2025, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a annoncé des sanctions ciblées contre Francesca Albanese, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur les territoires palestiniens
Dans un geste rare et très ferme, les États‑Unis ont annoncé hier soir des sanctions contre Francesca Albanese, juriste italienne et envoyée spéciale de l’ONU pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens. Cette décision marque l’aboutissement d’une longue série de tensions entre Washington, Jérusalem et celle que les Américains qualifient désormais d’« extrémiste ».
Le secrétaire d’État Marco Rubio a justifié ces mesures en dénonçant les « efforts illégitimes et honteux » de la diplomate pour encourager des poursuites internationales contre des responsables israéliens et américains. « La campagne politique et économique d’Albanese contre les États‑Unis et Israël n’est plus tolérable. Nous resterons toujours aux côtés de nos partenaires dans leur droit à la légitime défense », a‑t‑il déclaré.
Une longue histoire de provocations
Francesca Albanese, en poste depuis 2022 et récemment reconduite pour trois ans, a souvent suscité la polémique. Elle a publiquement accusé Israël d’être responsable de l’attentat contre Charlie Hebdo à Paris, comparé Benjamin Netanyahou à Hi**er et remis en cause la véracité des viols commis par le Hamas le 7 octobre.
Le jour même du massacre perpétré par le Hamas, elle avait publié sur ses réseaux que « les violences d’aujourd’hui doivent être comprises dans un contexte plus large », minimisant les atrocités. Depuis, elle a systématiquement édulcoré ou nié les crimes de l’organisation terroriste, refusant de reconnaître le caractère antisémite des attaques, et justifiant ces violences comme une « réponse à l’oppression israélienne ». Même après la visite en Israël de la sous‑secrétaire générale de l’ONU, Pramila Patten, qui avait confirmé que des viols avaient bien été perpétrés par le Hamas, Albanese a persisté à semer le doute.
Des voyages controversés et des accusations d’antisémitisme
Un rapport d’UN Watch a révélé qu’Albanese avait effectué des voyages financés par des organisations proches du Hamas fin 2023, peu après le pogrom d’octobre. Interrogée sur ces financements, elle avait assuré que les fonds provenaient de l’ONU.
Elle a également été critiquée pour un rapport publié le mois dernier, accusant des entreprises technologiques comme Google et sa maison‑mère Alphabet de tirer profit d’un « génocide commis par Israël » grâce à leurs services en nuage pour le gouvernement et l’armée israélienne. Cette déclaration avait déclenché une réaction cinglante de Sergey Brin, co‑fondateur de Google, dénonçant l’ONU comme un « organisme antisémite ».
Enfin, alors que Benjamin Netanyahou était en visite à Washington cette semaine, Albanese s’est une nouvelle fois distinguée en reprochant publiquement à l’Italie, à la France et à la Grèce d’avoir permis son transit aérien, affirmant que ces pays « auraient dû l’arrêter en tant que personne recherchée par la Cour pénale internationale ».
Une ligne rouge franchie
En annonçant ces sanctions, Washington veut marquer une limite. Selon Marco Rubio, il est temps de « répondre à la guerre juridique » que mène Albanese et de défendre la souveraineté des États‑Unis et de leurs alliés.
Cette décision pourrait bien amplifier encore les tensions entre l’administration américaine et une partie des instances onusiennes, déjà accusées de longue date de parti pris anti‑israélien.