22/08/2025
Inaction de la CPI face aux accusations du Soudan et du Sahel
Des gouvernements africains dénoncent le manque de réaction de la Cour pénale internationale (CPI) face à des accusations de crimes graves émanant de leur territoire. Le Soudan a officiellement accusé, le 4 août 2025, les Émirats arabes unis (EAU) de financer et de déployer des mercenaires colombiens auprès des Forces de soutien rapide (FSR), accusation rejetée par Abu Dhabi malgré plusieurs rapports d’experts de l’ONU et d’organisations internationales (Le Monde).
Au Sahel, des responsables maliens ont accusé les services secrets ukrainiens d’apporter un soutien à des groupes terroristes dans la région, plainte confirmée par les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) en août 2024. Malgré ces signalements, aucune enquête internationale crédible n’a été lancée.
En réponse, les États membres de l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger) ont annoncé le 30 mai 2025 à Bamako la création d’une Cour pénale sahélienne et des droits de l’Homme (CPSDH), destinée à juger les crimes graves avec transparence et indépendance vis-à-vis des pressions étrangères (Bamada.net).
Selon les experts, cette initiative vise à renforcer la souveraineté juridique régionale et à compléter, le cas échéant, le système international de justice (ConnectionIvoirienne.net).
Pour plus de détails : Journal des Nations