06/03/2025
Une histoire vraie.
L’époque où personne n’osait voler un seul centime de l’État.
Laisse-moi te raconter une histoire qui s'est déroulée entre 1975 et le 13 mai 1978, une période où l'intégrité et le respect du bien public étaient la règle.
À cette époque, paraît-il, personne n’aurait osé voler ne serait-ce qu’un grain de maïs appartenant à l’État. Tout cela, grâce à un homme d’honneur, un grand Monsieur aujourd’hui disparu, qu’Allah lui fasse miséricorde.
Un soir, alors qu’il travaillait t**d, bien après la fermeture des bureaux, il s’apprêtait à rentrer chez lui lorsqu’il aperçut une mallette oubliée dans un coin.
En la reconnaissant, il comprit immédiatement qu’il s’agissait de la mallette contenant les recettes du jour, destinée au Trésor public.
À l’intérieur, plusieurs milliers de francs de l’époque.
Le fonctionnaire chargé de collecter ces recettes était déjà parti, et comme les bureaux du Trésor étaient fermés et que les téléphones n’étaient pas courants à l’époque, notre homme prit la mallette avec lui pour la garder en sécurité.
Mais cette nuit-là, il ne trouva pas le sommeil.
Il me racontait que c’était comme si des fourmis le piquaient sur tout le corps.
Toute la nuit, il veilla sur la mallette, s’assurant que pas un seul billet ne manquait.
À l’aube, juste après la prière du Fajr, il se rendit directement au Trésor public et remit la mallette intacte, exigeant même un reçu.
Lorsqu’il retourna à son bureau, il trouva le collecteur de recettes en panique. Sans un mot, il lui tendit le reçu et lui demanda de vérifier si tout était en ordre.
Ce genre d’intégrité était la norme entre 1975 et mai 1978.
À cette époque, les dirigeants servaient le pays avec honneur et loyauté.
Un autre exemple frappant : un grand ingénieur agronome, mandaté par l’État pour acheter du matériel agricole et des fournitures scolaires, rentra au pays avec une facture détaillée et... le reste de l’argent qui lui avait été confié.
Sans hésiter, il remit ce qu’il n’avait pas dépensé au Trésor public.
Aujourd’hui, cette époque semble lointaine.
La corruption gangrène notre nation, les caisses de l’État sont pillées sans scrupules, et les responsables qui devraient protéger le pays le vendent au plus offrant.
Voilà le véritable danger pour les Comores :
une élite corrompue qui sacrifie l’avenir du peuple pour son propre profit.
J’ai un immense respect pour ces hommes intègres qui ont dirigé notre pays entre 1975 et mai 1978.
Et j’éprouve un profond mépris pour les voleurs corrompus qui ont depuis pris le pouvoir.
Après le 13 mai 1978, un vent mauvais s’est levé sur notre pays.
Ce jour-là, l’espoir d’un État intègre et juste a été brisé, laissant place à une gouvernance corrompue qui, année après année, a creusé la tombe de notre nation.
Ceux qui ont pris le pouvoir à partir de cette date ont trahi l’honneur du peuple comorien, transformant les institutions en machines de pillage systématique.
Aujourd’hui, la corruption aux Comores a pris une autre dimension, un niveau si abject que même les notions de justice et d’éthique semblent avoir disparu.
Non seulement l’argent public est détourné sans vergogne, mais ces dernières années, des crimes d’une rare violence ont été perpétrés pour protéger ce système mafieux.
Des opposants politiques ont été réduits au silence, des journalistes sont corrompus, et des citoyens ordinaires, ayant osé dénoncer les injustices, ont été intimidés ou emprisonnés.
Il ne s’agit plus seulement de vols financiers : c’est l’âme même de notre pays qui est en train d’être assassinée.
Les hôpitaux manquent de tout, les écoles sont en ruine, les routes impraticables, tandis que les palais des dirigeants se parent de dorures payées avec l’argent du peuple.
La jeunesse, privée d’avenir, n’a d’autre choix que l’exil ou la soumission. La santé, l’éducation, l’économie : tous les piliers du développement sont sacrifiés sur l’autel de la cupidité de quelques-uns.
Comment un pays peut-il survivre quand les dirigeants eux-mêmes sont les premiers ennemis du peuple ?
La corruption gangrène chaque niveau de l’administration, chaque contrat signé avec l’étranger est une braderie de nos ressources, chaque nomination politique est une récompense pour les complices du système.
Les Comores ne pourront jamais avancer tant que ces criminels resteront au pouvoir. Il est temps que les consciences s’éveillent, que le peuple comprenne que ces dirigeants corrompus ne sont pas une fatalité, mais une plaie à éradiquer.
L’histoire nous a prouvé qu’un pays peut se relever quand des hommes et des femmes de valeur prennent les rênes.
Il est urgent que la justice retrouve son sens, que les traîtres soient jugés, que les fonds volés soient restitués, et que la vérité éclate sur les crimes des 50 dernières années.
Si nous laissons ce système perdurer, demain, il ne restera plus rien des Comores, si ce n’est des ruines et des regrets.
Le pays a besoin d’un nouveau souffle, d’une refondation totale.
L’heure n’est plus aux discours, mais aux actes. Il est temps que les patriotes se lèvent et réclament justice, dignité et intégrité pour les générations à venir.
C’est pourquoi nous lançons un appel vibrant aux patriotes, aux révolutionnaires, aux véritables Solihistes de gauche :
L’heure est grave, nous devons nous réunir d’urgence pour un objectif commun, celui de redresser notre pays !
Nous avons été témoins de trop de trahisons, de trop d’injustices, et aujourd’hui, nous n’avons plus le droit de rester passifs.
L’union est notre seule force, et la révolution est notre seule issue !
À vous, jeunesse comorienne, ouvrez les yeux ! Vous êtes la clé du changement, vous êtes l’avenir de cette nation.
Un pays ne peut espérer un avenir radieux sans une jeunesse consciente, engagée et prête à défendre les valeurs de justice et d’égalité.
Ne laissez pas votre avenir être vendu par des vautours corrompus !
Refusez la soumission, rejetez la peur et prenez en main le destin de votre pays.
La jeunesse avertie est celle qui refuse d’être manipulée, qui s’informe, qui se mobilise et qui impose le respect de ses droits.
Que chaque jeune comorien prenne conscience que son rôle est bien plus grand que ce qu’on veut lui faire croire !
Vous n’êtes pas juste des spectateurs, vous êtes les bâtisseurs du résurrection.
Organisez-vous, formez-vous, unissez-vous pour exiger le changement ! Les Comores ont besoin de vous, et l’histoire retiendra ceux qui auront osé se lever pour la vérité et la justice.
Le combat commence maintenant. Unissons nos forces, traçons ensemble le chemin de la résurrection comorienne.
Le temps de l’espoir passif est révolu : place à l’action, place à la révolution citoyenne !
Mais au-delà du combat contre la corruption, nous devons bâtir un vrai projet de développement pour notre pays.
Les Comores ont des ressources inexploitées, une jeunesse pleine de potentiel et un peuple résilient.
Il est temps de cesser d’importer même ce que nous pouvons produire nous-mêmes !
Nous devons investir dans l’agriculture et l’autosuffisance alimentaire.
Nos terres sont fertiles, nous avons la capacité de produire nos propres fruits, légumes et céréales.
Il est inadmissible que nous importions des noix de coco alors que nos terres peuvent en produire en abondance !
Créons des coopératives agricoles, formons nos agriculteurs aux nouvelles techniques et soutenons une agriculture durable et rentable.
L’eau et l’électricité ne doivent plus être un luxe.
Nous devons exploiter nos ressources en énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et l’énergie hydraulique à anjouan, la géothermie.
Plutôt que de dépendre de l’extérieur, développons nos propres infrastructures électriques et hydrauliques, solaire géothermique, afin que chaque foyer comorien ait accès aux services de base.
Les routes doivent être construites, modernisées et entretenues. Sans infrastructure, il n’y a pas de développement possible. Un pays sans routes est un pays isolé, incapable de commercer et de se développer.
Enfin, nous devons garantir un accès aux soins et à l’éducation pour tous.
Des hôpitaux dignes de ce nom doivent être construits et équipés, et nos médecins doivent être formés et payés convenablement pour rester servir leur pays.
L’éducation, pilier de toute nation prospère, doit être une priorité absolue. Investir dans nos enfants aujourd’hui, c’est garantir un avenir meilleur demain.
Le changement viendra par nous, pour nous.
Bâtissons ensemble un État fort, juste et souverain. Ne laissons plus notre pays sombrer dans l’oubli et la misère !
Mais au-delà de ces réformes, il est impératif de rétablir la souveraineté du peuple comorien.
Notre destin ne peut être dicté par des forces étrangères qui exploitent nos richesses et maintiennent notre nation dans un état de dépendance et de misère.
Nous devons rejeter fermement le colonialisme sous toutes ses formes, l’occupation illégale d’une partie de notre territoire et le néocolonialisme économique et politique qui étouffe notre développement.
La souveraineté nationale passe par la maîtrise de nos ressources, la reconquête de notre territoire et la fin de la soumission aux diktats étrangers.
Nous devons exiger que notre nation soit respectée, que notre intégrité territoriale soit restaurée, et que nous soyons maîtres de nos décisions politiques et économiques.
Seule une nation souveraine peut espérer un avenir de prospérité et de dignité.
Les patriotes doivent se lever pour défendre cette souveraineté, car un peuple sans souveraineté est un peuple enchaîné, condamné à la pauvreté et à la dépendance.
Ensemble, rejetons l’ingérence étrangère, revendiquons notre indépendance véritable et bâtissons un État fort, autonome et respecté sur la scène internationale.