02/09/2023
Aboubacar Saïd Salim, l'homme de tous les combats n'est plus.
Il était de cette jeunesse qui a initié et participé à la transformation de l'ASEC en une organisation révolutionnaire, patriotique et résolument tourné vers la construction d'un avenir meilleur pour l'archipel des Comores, après avoir été de ceux qui se sont insurgés contre le colonialisme en 1968, lors de la grande grève lycéenne.
Il a assumé un rôle de direction de l'organisation étudiante à la fois au sein de l'académie de Bordeaux qu'au niveau central à Paris.
C'est l'un des fondateurs du Front Démocratique et candidat courageux à la députation, en mars 1982 à Moroni, de suite après la création du part, pour affronter les mercenaires de Bob Denard mais aussi bien offrir au peuple comorien un projet de société et d'émancipation nationale : Demokrasi Mpia.
Homme de lettres, Aboubacar Saïd Salim, a formé et encouragé beaucoup de jeunes à l'écriture, à l'amour des belles-lettres et à la lecture des œuvres majeures, notamment africaines.
Agitateur culturel depuis sa jeunesse, il a laissé sa trace dans le bouillon de culture des années 60 et 70, ces derniers temps il faisait partie de personnes qui voulaient rénover et reconstruire le foyer d'Aouladil Comores pour en faire un lieu central de la culture dans la capitale.
Figure culturelle du pays et de l'audiovisuel national, l'homme aux lunettes tombantes aura été l'incarnation du savoir pour des nombreuses générations, tant il a magnifié aussi bien l'écriture que la lecture et les productions universitaires des jeunes de l'archipel, en sorte qu à lui tout seul, il était l'histoire et le dépositaire de l'excellence littéraire des Comores.
Aboubacar, fut un militant révolutionnaire et patriotique, qui n'avait de cesse pour stigmatiser la corruption et l'impérialisme sous toutes ses formes. Mais en même temps, un écrivain de talent, peut-être l'un des deux meilleurs de sa génération avec son ami et camarade de lutte Mohamed Toihir.
Le pays perd une