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Détention illégale d’Ahmed-Hachim Said Hassane. Une affaire qui scandalise et interroge.✍🏽 par Mohamed Moussa AlComoryaD...
17/06/2025

Détention illégale d’Ahmed-Hachim Said Hassane. Une affaire qui scandalise et interroge.
✍🏽 par Mohamed Moussa AlComorya

Depuis plus de deux semaines, Ahmed-Hachim Said Hassane est détenu sans base légale dans les locaux de la gendarmerie de Moroni. Ce citoyen comorien, connu pour ses activités commerciales, est au cœur d’un différend avec l’Office national importation et commercialisation du riz (Onicor). Ce conflit commercial semble aujourd’hui avoir pris une tournure alarmante, relevant davantage de l’arbitraire que de la justice.

Selon plusieurs proches du détenu, Ahmed-Hachim s’était rendu à la gendarmerie le 2 juin dernier pour y déposer plainte. C’est là qu’il aurait été directement interpellé, sans audition préalable ni notification des faits qui lui seraient reprochés. Depuis, il est maintenu en cellule sans avoir été présenté à un juge, sans accès à un avocat, ni même à des soins de base.

Un courrier adressé à la Présidente du Conseil National des Droits de l’Homme, signé par quatre citoyens comoriens (Touffaha ABDOULMADJID, Natuk MOHAMED MOUZAOIR, Nassuf AHMED ABDOU, Naid ALI YOUSSOUF) dénonce une « séquestration » pure et simple. Le communiqué décrit des conditions de détention dégradantes, absence d’hygiène, impossibilité de se brosser les dents, de se doucher, ou de changer de vêtements. Le détenu, indiquent-ils, a entamé une grève de la faim depuis quatre jours et son état de santé se détériore rapidement.

Dans une publication sur sa page Facebook, la journaliste Faïza Soulé Youssouf confirme que Said Hassane souffre actuellement de vomissements. Il n’a toujours pas été autorisé à consulter un médecin, ni conduit à l’hôpital. « Cette détention repose sur le fait du prince » écrit-elle, dénonçant une dérive grave de l’État de droit.

Mais cette affaire ne serait-elle qu’un simple conflit commercial? Le passé politique de Said Hassane interroge. Ancien opposant, il avait rallié le parti présidentiel avant de faire un nouveau revirement en se présentant récemment comme candidat indépendant aux municipales dans la capitale Moroni. Ce parcours atypique soulève des doutes sur un éventuel motif politique derrière son arrestation. L’absence de procédure judiciaire régulière ne fait que renforcer ces soupçons.

La Commission Nationale des Droits de l’Homme aurait été saisie du dossier. Mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, elle n’a pas encore réagi officiellement.

Cette affaire soulève des interrogations profondes sur le respect des droits fondamentaux aux Comores, en particulier lorsqu’un conflit d’ordre économique, ou peut-être politique, est traité par la force et non par la voie judiciaire. Des voix s’élèvent déjà pour dénoncer une instrumentalisation de l’appareil sécuritaire, menaçant la crédibilité de l’État de droit dans notre pays.

COMMUNIQUÉ DE PRESSEMayotte : Stop aux expulsions arbitraires. Protégeons nos enfants.Kays Soilihi, Opposant politique c...
12/06/2025

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Mayotte : Stop aux expulsions arbitraires. Protégeons nos enfants.

Kays Soilihi, Opposant politique comorien

Les révélations du Canard Enchaîné du 12 juin 2025 sur les pratiques de la préfecture de Mayotte sont d’une extrême gravité. Falsifications de dates de naissance, manipulation de documents d’identité, expulsion de mineurs isolés… Ces méthodes relèvent d’un cynisme administratif inacceptable et violent.
Au nom de quel droit peut-on arracher un enfant à sa famille en falsifiant son âge? Au nom de quelle “politique migratoire” l’État français peut-il décider, unilatéralement, qu’un mineur devient adulte au gré de ses besoins d’expulsion ?

Face à cela, je tiens à exprimer ma condamnation ferme et sans équivoque de ces dérives inhumaines, et à affirmer ma solidarité absolue avec les enfants comoriens victimes de cette machine à broyer.

Dans un esprit de pragmatisme républicain et de défense de notre souveraineté, j’appelle les autorités comoriennes à instaurer sans délai l’exigence suivante: « Aucun Comorien de moins de 25 ans ne doit être admis sur le territoire national suite à une expulsion depuis Mayotte sans la présentation d’un laisser-passer officiel délivré par les services comoriens. »

Ce document permettra de vérifier l’identité et l’âge réel de la personne expulsée, prévenir les falsifications organisées par la préfecture de Mayotte, protéger les mineurs contre les traitements arbitraires, et garantir que les expulsions se déroulent dans un cadre conforme au droit.

Il ne s’agit en aucun cas de reconnaître la légitimité de l’administration française à Mayotte, ni d’accepter le cadre néocolonial imposé par l’occupation.

Le laisser-passer est un outil de souveraineté. Il nous appartient de dire qui est comorien, qui est mineur, qui peut être admis sur notre sol.

Je demande, au gouvernement comorien de prendre ses responsabilités, à la société civile de rester mobilisée pour la défense des droits de nos enfants, et à la communauté internationale de ne pas détourner le regard. Mayotte est comorienne. Et nos enfants ne sont pas des variables d’ajustement d’une politique de rejet.

Fait le 12 juin 2025
Kays Soilihi

Azali Assoumani à la Conférence des Nations Unies sur les Océans à Nice, entre diplomatie et controverse Le Président de...
11/06/2025

Azali Assoumani à la Conférence des Nations Unies sur les Océans à Nice, entre diplomatie et controverse

Le Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, a pris part à la 3e Conférence des Nations Unies sur les Océans (UNOC-3), tenue à Nice du 9 au 13 juin. Aux côtés de chefs d’État, de responsables onusiens et d’acteurs internationaux engagés pour la préservation des océans, le dirigeant comorien a défendu la vision de son pays pour une gestion durable des ressources marines. Un plaidoyer qui contraste fortement avec les accusations de détournements de fonds et de violations des droits humains formulées par une partie de l’opposition comorienne à l’occasion du sommet.

Engagement environnemental à l’international
Azali Assoumani a mis en avant les initiatives de son gouvernement en faveur de la protection des écosystèmes marins. L’Union des Comores s’est engagée à porter à 30 % la couverture de ses aires marines protégées d’ici 2030, dans le cadre de l’initiative « 30x30 ». Il a également souligné l’importance du « carbone bleu » la capacité des mangroves et herbiers marins à capturer le CO₂, dans la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique.

Le Chef de l’État a salué le traité mondial sur la biodiversité en haute mer adopté en 2023, appelant à un soutien renforcé pour sa mise en œuvre, en particulier dans les pays insulaires vulnérables comme les Comores. Il a également évoqué le lancement d’un programme pilote de gestion des déchets à Moroni et les efforts pour réduire la pollution plastique dans l’archipel.

Dialogue franco-comorien
En marge de la conférence, le Président Azali a été reçu par son homologue français Emmanuel Macron. L’entretien, qualifié de « constructif » par les deux parties, a porté sur le renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines du développement, de la santé, de la jeunesse et de la sécurité maritime. Le président comorien a réaffirmé la position de son pays sur la question sensible de Mayotte, appelant à un « dialogue constructif et respectueux » fondé sur la légalité internationale.

Vives critiques de l’opposition
Mais la présence du Président comorien à Nice n’a pas fait l’unanimité. Dans une note adressée aux délégations participantes, Me Saïd Larifou et d’autres représentants de l’opposition comorienne ont vivement dénoncé la légitimité de la délégation conduite par Azali Assoumani. Ils accusent son régime de graves violations des droits humains, évoquant notamment 39 assassinats politiques non élucidés, des actes de torture, ainsi que des détournements massifs de fonds internationaux.

Parmi les griefs les plus lourds figure le détournement présumé de 13 millions de dollars d’aide d’urgence post-cyclone Kenneth, ainsi que la disparition de la quasi-totalité des fonds destinés à la lutte contre la COVID-19, selon le communiqué publié le 8 juin à Nice. L’opposition affirme que des plaintes ont été ou seront déposées, y compris en France, contre ces faits qu’elle qualifie de « crimes financiers ». Elle appelle la communauté internationale à ne pas accorder de légitimité à ce qu’elle considère comme un régime autoritaire.

Cette dissonance entre le discours officiel de mobilisation pour la justice climatique et les accusations persistantes de mauvaise gouvernance et de répression interne soulève des interrogations. Alors que le Président Azali cherche à faire des Comores un acteur exemplaire de la diplomatie bleue, l’image de son gouvernement reste ternie par des controverses internes qui traversent désormais les frontières.

04/06/2025

En direct au palais du peuple.

Bilan de la présidence comorienne de l’Union africaine en 2023 et les 50 ans de la diplomatie Comorienne.

Tensions diplomatiques entre les Comores et le Kenya autour de Mayotte ✍🏽par Mohamed Moussa AlComoryaLa reconnaissance i...
03/06/2025

Tensions diplomatiques entre les Comores et le Kenya autour de Mayotte
✍🏽par Mohamed Moussa AlComorya

La reconnaissance implicite de la souveraineté française sur Mayotte par le Kenya, matérialisée par une visite officielle de son ministre des Affaires étrangères sur l’île et la signature d’accords avec les autorités françaises locales, a déclenché une onde de choc politique à Moroni. Entre condamnation officielle du gouvernement comorien et accusations virulentes de l’opposition, les réactions traduisent un profond malaise national autour de la question de Mayotte, à l’approche du cinquantenaire de l’indépendance des Comores.

Une indignation officielle mais mesurée

Dans un communiqué daté du 2 juin 2025, le ministère comorien des Affaires étrangères a exprimé son « indignation » face à la visite du Secrétaire d’État kényan aux Affaires étrangères à Mayotte le 31 mai dernier. Il fustige la signature d’un partenariat avec le préfet de Mayotte, qualifié d’« autorité de la puissance occupante ». Le gouvernement comorien souligne le caractère illégal de cette occupation, reconnue comme telle par l’ONU et l’Union africaine, et appelle le Kenya, pays historiquement allié, à reconsidérer sa position.

Cette prise de position reste timide et insiste sur le respect du droit international et les liens panafricains. La tonalité reste modérée et en décalage avec la gravité de l’acte hostile posée par Nairobi.

Naribarikishe Yi Komori : une dénonciation sans concession

À l’opposé, le mouvement d’opposition Naribarikishe Yi Komori accuse frontalement le gouvernement comorien de lâcheté politique et même de trahison nationale. Dans un communiqué virulent publié le 3 juin, il dénonce un silence complice face à la reconnaissance de Mayotte comme territoire français par le Kenya.

Le mouvement réclame la démission immédiate du ministre des Affaires étrangères et accuse le président Azali Assoumani d’avoir transformé la question de Mayotte en monnaie d’échange politique, l’utilisant à des fins personnelles. Naribarikishe appelle à une mobilisation populaire nationale pour défendre l’intégrité territoriale des Comores : « La dignité du peuple comorien n’est pas à vendre », conclut-il.

USHE : un angle panafricaniste et décolonial

Le parti USHE, dans un communiqué daté du 2 juin, adopte une posture plus idéologique, axée sur le rejet du néocolonialisme. Il accuse la France de tenter de normaliser son occupation illégale en impliquant des pays africains comme le Kenya dans des partenariats bilatéraux à Mayotte, qualifiés de stratégie de légitimation. Pour USHE, cette dynamique viole non seulement le droit international mais aussi les idéaux panafricains de solidarité et d’unité.

Le communiqué critique également le silence du Comité des Sept de l’Union africaine, chargé du dossier de Mayotte, et interpelle d’autres pays de la région, comme Madagascar et les Seychelles, ayant eux aussi signé des accords avec Mayotte. Il reproche enfin au président comorien de n’avoir jamais mis la question de Mayotte à l’agenda africain durant sa présidence tournante de l’UA.

Un front national fracturé, une diplomatie africaine sous tension

Ces trois réactions révèlent une fracture importante au sein de la scène politique comorienne. Tandis que le gouvernement cherche à ménager les formes diplomatiques avec le Kenya, deux partis d’opposition réclament une ligne dure et une diplomatie de rupture. Toutes convergent cependant sur un point : Mayotte est comorienne et le restera.

Cet épisode illustre aussi la complexité de la diplomatie africaine post-coloniale, où les intérêts économiques peuvent rapidement entrer en collision avec les idéaux panafricains de souveraineté et de solidarité. Alors que l’Union africaine a placé l’année 2025 sous le signe de la justice pour les peuples africains, la situation de Mayotte s’impose une nouvelle fois comme un test pour la cohérence et la crédibilité de l’organisation continentale.

À quelques semaines des célébrations du cinquantenaire de l’indépendance des Comores, la question de Mayotte revient au cœur du débat politique national. Entre diplomatie molle et opposition remontée à bloc, le pouvoir comorien se retrouve acculé, sommé de transformer son indignation en actions concrètes.

Camouflet diplomatique pour Azali Assoumani: le Kenya officialise un partenariat avec Mayotte, au détriment de la souver...
02/06/2025

Camouflet diplomatique pour Azali Assoumani: le Kenya officialise un partenariat avec Mayotte, au détriment de la souveraineté comorienne
✍🏽 par Mohamed Moussa AlComorya

La récente visite d’une délégation kényane à Mayotte, conclue par la signature de plusieurs conventions de coopération économique, commerciale et institutionnelle, constitue un coup dur pour la diplomatie comorienne. Derrière les sourires et les poignées de main, ce déplacement officiel entérine de facto la reconnaissance par le Kenya du statut français de Mayotte, en totale contradiction avec les résolutions des Nations unies qui considèrent toujours l’île comme partie intégrante du territoire comorien.
Le Ministre kényan aux Affaires étrangères, Korir Sing’Oei et le Ministre Délégué français à la Francophonie et aux Partenariats internationaux, Thani Mohamed-Soilihi ont paraphé une série d’accords visant à renforcer les échanges entre le Kenya et le 101e département français. De l’allègement des normes douanières pour l’importation de produits kenyans, à la mise en place de passerelles économiques et culturelles, en passant par des projets de liaisons aériennes avec Kenya Airways, cette coopération bilatérale s’inscrit dans une logique assumée d’intégration régionale de Mayotte… comme entité française.

Ce partenariat fait voler en éclats le fragile équilibre diplomatique sur la question mahoraise. En prenant part à des accords directs avec Mayotte et en saluant de manière indirecte son ancrage dans la République française, le Kenya foule aux pieds les revendications historiques des Comores, pourtant soutenues depuis des décennies par l’ONU. Pour Moroni, c’est une humiliation publique et pour le gouvernement d’Azali Assoumani, une défaite diplomatique retentissante.

Pour comprendre la réaction du Kenya, il faut se souvenir la trahison d’ Azali Assoumani envers William Ruto. Lors de la course à la présidence de l’Union Africaine de 2023, le Kenya avait retiré sa candidature en faveur des Comores. Le président comorien avait déclaré à l’époque « Je tiens ainsi à saisir cette occasion pour exprimer notre gratitude envers le Kenya et plus particulièrement à Son Excellence, notre frère le Président William Ruto, qui a eu l’élégance et la bienveillance de retirer la candidature de son pays ». Lors de la célébration de la fête de l’indépendance des Comores le 6 juillet 2023, les présidents Azali Assoumani et William Ruto qui effectuait une visite officielle à Moroni, avaient réaffirmé les liens historiques entre leurs pays et signé un Accord général de coopération. Ils avaient annoncé la suppression réciproque des visas et le président Kenyan a offert des bourses aux étudiants comoriens

Mais lorsque le Kenya a eu besoin du soutien des Comores pour faire élire son candidat Raila Odinga à la présidence de la Commission de L’union Africaine, dans un geste d’une inélégance rare, Azali Assoumani a préféré soutenir Djibouti, favorisant ainsi son ami Mohamed El Amine Souef qui est devenu directeur de cabinet du candidat djiboutien.

Lorsque le Chef de l’Etat comorien a défendu fièrement l’intégrité territoriale des Comores à la COI, nous étions les premiers à applaudir des deux mains. Mais lorsqu’il favorise les intérêts personnels de son ami Amine Souef au-dessus des intérêts de la nation comorienne, en se mettant à dos un pays stratégique comme le Kenya Première puissance économique d’Afrique de l’Est, c’est une faute grave qui doit être condamnée par tous.

D’autant que les conséquences étaient prévisibles. Lors de la campagne pour la présidence de la Commission de l’UA, nous avions alerté sur Al comorya sur les répercussions d’une telle trahison. L’opposant Kays Soilihi avait fait une déclaration vidéo le 27 août 2024 pour appeler solennellement le pouvoir comme l’opposition à soutenir le candidat Kenyan Raila Odinga. L’histoire lui donne aujourd’hui raison. Sa prise de position démontre qu’il a eu une clairvoyance en matière de géopolitique qui manque à la classe politique comorienne toutes tendances confondues.

La réaction comorienne sur la visite du ministre kenyan à Mayotte, se fait attendre, mais le silence devient de plus en plus pesant au sein de l’opinion nationale. Beaucoup dénoncent l’inaction d’un exécutif qui peine à défendre la souveraineté nationale sur un dossier aussi sensible.

Ces accords Kenya-Mayotte apparaissent d’autant plus préoccupants qu’ils interviennent dans un contexte où Mayotte, récemment frappée par le cyclone Chido, bénéficie d’un soutien renforcé de la part de l’État français de plusieurs milliards pour accélérer sa reconstruction, en s’appuyant désormais sur des partenaires de la région.
Cette dynamique tentera de renforcer l’intégration de Mayotte dans son environnement géopolitique en tant que territoire français à part entière, aux yeux de puissances africaines pourtant historiquement solidaires des Comores. La présence d’un agent officiel du Département de Mayotte au sein de l’ambassade de France à Nairobi courant 2025, symbolise cette nouvelle ère, où la diplomatie française s’emploie à inscrire Mayotte dans le concert des nations de la région, en marginalisant la position comorienne.

Moroni semble désemparée, spectatrice impuissante d’un processus de normalisation internationale du statut de Mayotte. Plus qu’un simple accord bilatéral, cette visite kényane marque un tournant car elle brise un tabou. Sans une protestation vigoureuse de la diplomatie comorienne, d’autres pays de la région pourraient emboîter le pas au Kenya et reconnaître Mayotte française. C’est un échec cuisant pour la diplomatie du régime actuel.

20/05/2025

Pose de la première pierre de la piscine Olympique pour les jeux des îles 2027 aux Comores.

19/05/2025

Maître Mahamoud attaque Kiki et lui dit la vérité en face, sur son rôle dans l’enfermement de Sambi.
Lors d’une prière organisée à Moroni pour la libération de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, son avocat Maître Ahamada Mahamoud a dénoncé le rôle joué par l’ancien ministre de l’intérieur Mohamed Daoudou Kiki, alors que celui-ci est venu assister à la cérémonie marquant la septième année derrière les barreaux de l’ancien Raïs.
Rompant avec l’hypocrisie habituelle qui caractérise la classe politique comorienne, l’Avocat a rappelé au public que c’est le ministère de Kiki qui a placé Sambi en résidence surveillée.

Communiqué : Sept ans d'oubli - Un homme enterré vivant dans le silence.Il y a sept ans, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, a...
17/05/2025

Communiqué : Sept ans d'oubli - Un homme enterré vivant dans le silence.

Il y a sept ans, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, ancien Président des Comores, homme de foi, de dialogue et de paix, était arraché à sa famille, à son peuple, à sa vie. Sans procès équitable. Sans preuve tangible. Séquestré. Enterré vivant dans le silence des murs.
Sept ans. C'est une éternité.

Nous savons tous ce que c'est que d'être privé de liberté. Le monde entier en a eu un aperçu douloureux pendant les confinements liés à la pandémie de Covid-19. Quelques semaines cloîtrés, et déjà la solitude pesait. L'absence de contact, le vide des rues, les regards derrière les vitres... Cela suffisait à briser les plus forts. Et pourtant, ce n'était qu'un fragment.
Imaginez maintenant sept années entières, sans procès digne de ce nom, sans justice rendue, sans horizon.

Pendant que nous retrouvions nos proches après les confinements, lui restait seul. Il n'a pas vu ses enfants grandir. Il n'a pas vu naître ou rire ses petits-enfants. Il n'a pas pu les prendre dans ses bras. Il n'a pas pu être là pour les anniversaires, les mariages, les épreuves de la vie.

On lui a volé ces années irremplaçables. Non seulement à lui, mais à sa famille, à ses amis, à ses fidèles.
Sambi n'est pas un homme de guerre, ni de violence. Il est un homme de foi, un homme du peuple. Aimé pour sa simplicité, respecté pour sa droiture, salué pour sa générosité. Sociable, accueillant, toujours prêt à écouter et à tendre la main.

Aujourd'hui, il est enfermé dans le silence, pendant que ceux qui l'ont condamné sans preuves se tiennent debout, libres, comme si la vérité n'avait plus de valeur.
Sept années. Plus de 2 500 jours. Près de 61 000 heures passées entre quatre murs, privé de lumière, de liberté, d'équité. Une punition sans condamnation, un châtiment sans justice.

Combien de temps encore l'humanité fermera-t-elle les yeux ? Combien de temps encore le silence couvrira-t-il l'injustice? Les peuples se lèvent pour moins que cela. Mais lui, Sambi, attend encore. Il attend qu'on le regarde. Qu'on l'entende. Qu'on lui rende sa dignité.

Ce n'est pas seulement une question politique. C'est une question humaine. C'est un appel à la conscience. Car derrière le titre d'ancien président se cache un père. Un grand-père. Un homme.
Et aujourd'hui, cet homme attend toujours.

Association Liberté et Justice pour SAMBI, 17 Mai 2025

03/05/2025

3 mai 2025 la presse comorienne célèbre la journée internationale de la liberté de la presse à Moroni

  Comment l’aide COVID-19 du FMI a été détournée. Sur 12 millions de dollars seulement 8% utilisés en lien direct avec l...
28/04/2025

Comment l’aide COVID-19 du FMI a été détournée. Sur 12 millions de dollars seulement 8% utilisés en lien direct avec la pandémie.
✍🏽par Mohamed Moussa AlComorya

Il y a des scandales qui font honte. Celui révélé par l’audit de la Cour des comptes sur l’utilisation des fonds du FMI pour la riposte COVID-19 aux Comores en fait partie. Alors que la pandémie menaçait des vies, alors que les hôpitaux manquaient de matériel, d’oxygène, de médicaments, que faisait l’État comorien ? Il utilisait l’aide internationale pour assurer son train de vie, payer ses salaires, acheter des véhicules et solder ses dettes.

Alors que la pandémie de COVID-19 frappait les Comores et mettait à genoux un système de santé déjà fragile, une aide financière exceptionnelle de 12,1 millions de dollars (environ 5,4 milliards de francs comoriens) avait été débloquée par le FMI pour soutenir la riposte sanitaire du pays. Quatre ans plus t**d, cet audit révèle une réalité accablante. L’essentiel de ces fonds n’a jamais été utilisé pour lutter contre la pandémie.

Un détournement organisé sous couvert d’urgence.

L’analyse de la Cour des comptes est sans appel, à peine 8 % de l’aide a servi à financer des dépenses directement liées à la lutte contre le COVID-19. Le reste? Absorbé par des usages sans rapport avec la pandémie. 1,29 milliard FC pour payer des salaires de fonctionnaires. 455 millions FC pour des travaux de réhabilitation de tronçon de routes, comme Ikoni-Mwandzaza, dont la qualité laisse à désirer. 395 millions FC pour le paiement de loyers et d’arriérés de députés. 48 millions FC ont financé l’achat de véhicules pour l’escorte du gouvernorat. 34 millions FC pour la reconstruction de la prison de Koki. Une mesure qui répond plus aux exigences d’une politique répressive plutôt qu’à des considérations sanitaires. Ces quelques exemples illustrent les dépenses n’ayant aucun rapport avec la lutte contre le Covid-19.

Une gestion opaque et hors-la-loi.

L’audit pointe également un non-respect flagrant des dispositifs légaux. Les fonds auraient dû transiter par un compte spécifique “Riposte COVID-19” créé à cet effet, mais ils ont été versés sur le compte unique du Trésor. Sur plus de 5,4 milliards FC reçus, à peine 831 millions FC ont transité par le compte dédié.
La Cour souligne aussi que de nombreux marchés publics ont été conclus sans appels d’offres, par entente directe, en contradiction avec la législation.

Par exemple, un contrat de 661 millions FC a été attribué à la société MEMAM SARL pour la construction et l’équipement d’un centre d’imagerie médicale, sans procédure transparente. Bien que les équipements aient été livrés, le rapport d’exécution des travaux était toujours manquant lors du contrôle. Autre dérive, l’achat d’un amplificateur de brillance pour l’hôpital El-Maarouf, payé sur simple facture d’un médecin non-gérant d’entreprise.

Des sommes non justifiées.

Le rapport souligne aussi l’absence de pièces justificatives pour plusieurs dépenses. Des paiements ont été effectués en espèces sans signature des bénéficiaires et certains virements bancaires ne précisaient même pas les comptes de destination. Ceci n’est rien d’autres que de la corruption pure et simple.

Pendant que les Comoriens manquaient d’oxygène, certains encaissaient.

Cet audit montre que l’urgence sanitaire a servi de prétexte à un détournement systémique de fonds publics. Plutôt que d’acheter des masques, des vaccins, des appareils d’assistance respiratoire, des tests ou de renforcer les capacités hospitalières, le pouvoir en place a préféré solder ses arriérés budgétaires, satisfaire ses clientèles politiques et financer des travaux sans rapport avec la pandémie.

Au final, à l’hôpital de Samba Kuni et au CHR de Fomboni, Moheli, les malades mouraient sans soins adéquats pendant que l’Etat s’empiffrait. Une pensée pour cette fillette de 11 ans décédée dans la soirée du 5 février 2021 à l’hôpital de Mitsamihuli parce qu’il n’y avait plus d’oxygène. Le gouvernement a considéré que payer les arriérés des députés ou acheter des voitures de fonction, était plus urgent que sauver des vies comme la sienne.

Que Fakridinne Abdoulhalik, Omar Mouhsine et la centaine de victimes de cette pandémie, qui sont décédées dans nos hôpitaux mal équipés, reposent en paix.

Ce qu’a fait le gouvernement d’Azali Assoumani, n’est pas seulement une faute de gestion. C’est un crime moral contre la population. Malheureusement, face à cette situation, aucune enquête judiciaire n’a été ouverte, aucune sanction n’a été annoncée. Le gouvernement reste silencieux. La société civile s’indignera, sans conséquences. Quant aux partenaires internationaux, ils observent avec prudence.

Le FMI, par sa demande d’audit et la Cour des Comptes par son travail impartial, permettent de mettre en lumière des pratiques bien connues mais rarement documentées.
Reste à savoir si ce rapport restera lettre morte ou si des têtes tomberont et il sera enfin le point de départ d’une véritable politique d’assainissement des pratiques de l’administration publique aux Comores. Car sans Justice ni réformes profondes, d’autres aides, d’autres vies, continueront à être sacrifiées sur l’autel de l’impunité.

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