23/09/2025
𝐋’𝐮𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐛𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐣𝐨𝐮𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐦𝐚 𝐯𝐢𝐞
Je n’expose presque jamais mes blessures.
Je garde mes émotions sous clé, même si ma plume les trahit parfois.
Mais ce lundi 22 septembre 2025…tout a débordé.
Ce n’était pas la reconnaissance de l’État de Palestine aux Nations Unies.
Non. Je savais que ce jour viendrait,
même retardé, car toute cause juste finit par triompher.
Mais l’émotion de ce jour-là, elle, venait d’ailleurs.
J’avais achevé un roman :
Un sourire à Gaza, la guerre à la guerre. Un roman comme une plaie ouverte. Un roman comme une promesse. Un roman comme un sourire lancé au milieu des ruines.
Il raconte deux jeunes filles :
Amale, la Palestinienne. Hauva, l’Israélienne.
Toutes deux veillant leurs pères blessés
à l’hôpital Nasser. Deux destins ennemis. Deux vies brisées.
Et pourtant…
elles choisissent ensemble
de mener la guerre…à la guerre elle-même.
Comme toujours, j’ai confié ce manuscrit
à des lectrices et des lecteurs aux consciences éveillées.
Leurs retours m’ont bouleversé, ils m’ont porté, ils ont fait vibrer en moi cette certitude : ce livre doit voir le jour. Alors il paraîtra bientôt, chez Helloeditions.
Et ce même jour,
comme un signe, comme un miracle,
l’une des fresques que j’avais décrites dans le roman a pris vie sous mes yeux.
Les drapeaux palestinien et israélien hissés côte à côte. À Paris.
Non pas sur les murs de l’imaginaire, mais sur la Tour Eiffel, sur les balcons des mairies. Portés par le vent, ensemble.
Comme si mes pages avaient franchi la frontière du rêve.
Et pour sceller cet instant, j’ai reçu ce retour d’une lectrice à la conscience éveillée, qui m’a dit, avec force et justesse,
que l’utopie est permise :
« 𝐒𝐚𝐥𝐚𝐦 𝐅𝐮𝐧𝐝𝐢.
𝐌𝐞𝐫𝐜𝐢 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐜𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐭𝐬. 𝐈𝐥𝐬 𝐫𝐚𝐩𝐩𝐞𝐥𝐥𝐞𝐧𝐭 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐠𝐮𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐬𝐞 𝐯𝐢𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐨̂𝐭𝐞́𝐬. 𝐄𝐧 𝐭𝐞 𝐥𝐢𝐬𝐚𝐧𝐭, 𝐥𝐚 𝐥𝐮𝐭𝐭𝐞 𝐬𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐞 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐧𝐨𝐬 𝐜œ𝐮𝐫𝐬. 𝐄𝐭 𝐩𝐞𝐮 𝐚̀ 𝐩𝐞𝐮, 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐭𝐬 𝐭𝐫𝐚𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐮𝐧 𝐜𝐡𝐞𝐦𝐢𝐧. 𝐔𝐭𝐨𝐩𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐨𝐮𝐢. 𝐌𝐚𝐢𝐬 𝐧𝐞́𝐜𝐞𝐬𝐬𝐚𝐢𝐫𝐞. 𝐔𝐧 𝐣𝐨𝐮𝐫, 𝐚𝐩𝐫𝐞̀𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐚𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐟𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞𝐬, 𝐯𝐢𝐞𝐧𝐝𝐫𝐚 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐩𝐚𝐢𝐱. 𝐓𝐨𝐧 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐦𝐞𝐭 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐚̀ 𝐞𝐥𝐥𝐞, 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐩𝐚𝐢𝐱 𝐚̀ 𝐥𝐚𝐪𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐦𝐦𝐞𝐬 𝐩𝐚𝐬 𝐞𝐧𝐜𝐨𝐫𝐞 𝐩𝐫𝐞̂𝐭𝐬. 𝐄𝐥𝐥𝐞 𝐧𝐞 𝐧𝐚𝐢̂𝐭𝐫𝐚 𝐪𝐮’𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐝𝐞𝐬 𝐭𝐞𝐱𝐭𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐥𝐞 𝐭𝐢𝐞𝐧, 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐭𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐨𝐛𝐥𝐢𝐠𝐞𝐧𝐭 𝐚̀ 𝐝𝐞́𝐩𝐚𝐬𝐬𝐞𝐫 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐥𝐞̀𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐥’𝐚𝐦𝐞𝐫𝐭𝐮𝐦𝐞. 𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐨𝐬𝐞𝐫 𝐫𝐞̂𝐯𝐞𝐫 𝐝𝐞 𝐏𝐀𝐈𝐗.
𝐒𝐚𝐥𝐚𝐦 𝐅𝐮𝐧𝐝𝐢.
Sanaa Chouzour »
Alors oui.
Quand on parle d’une cause juste, on parle à l’humanité tout entière, on réveille son intelligence la plus vive, on touche son cœur le plus secret.
Et ce jour-là, l’utopie a respiré. Et moi, j’ai su : ce roman n’est plus seulement le mien.
Il appartient déjà à toutes celles et tous ceux qui savent écouter les battements d’espérance.
Dini Nassur