23/07/2025
Alors que le bilan humain ne cesse de s’alourdir à Gaza (près de 58.500 morts), l’Union européenne a renoncé ce mardi 15 juillet à suspendre l’accord d’association qui la lie à Israël, faute de consensus entre les Vingt-Sept et en dépit des violations avérées de l’article 2 de cet accord. « Notre intention n’est pas de les punir », a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, qui espère un changement sur le terrain. Fin mai, pressée par 17 États membres, elle avait accepté de procéder au réexamen de cet accord, lequel repose sur « le respect des droits de l›Homme et des principes démocratiques », selon son article 2. Or, dans un rapport présenté fin juin aux Vingt-Sept, l’État hébreu aurait bel et bien enfreint une trentaine de principes du droit international : destruction d’infrastructures médicales, déplacements forcés, expansion des colonies en Cisjordanie… Mais les ministres européen·ennes des Affaires étrangères ne sont pas parvenu·es à se mettre d’accord sur les mesures de rétorsion. « Trahison cruelle et illégale » pour Amnesty, l’Europe se rend « complice du génocide que les autorités israéliennes sont en train de commettre », cingle Médecins sans frontières. Pour les défenseur·euses de la Palestine, la suspension de cet accord constitue un levier de pression indéniable sur l’État hébreu, susceptible d’avoir un réel impact sur son économie. L’UE est en effet son premier partenaire commercial : l’an passé, elle a concentré à elle seule 28,8 % des exportations et 34,2 % des importations d’Israël. Les échanges de marchandises se sont élevés à plus de 42 milliards d’euros.
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