
07/07/2025
Alerte! RSS - , , : diplomatie fracturée et réalignements stratégiques
Par: La Rédaction Charilogone - Jul 7, 2025
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025, les relations entre l’Égypte et les États-Unis se sont refroidies. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rejeté plusieurs demandes américaines, notamment la participation aux frappes contre les Houthis au Yémen et l’accueil de réfugiés palestiniens de Gaza. Ces refus ont provoqué une série de répercussions diplomatiques qui s’étendent désormais jusqu’en Libye, où le général Khalifa Haftar, homme fort de l’Est, semble réévaluer ses alliances.
En mai 2025, lors de sa tournée au Moyen-Orient, Donald Trump a exclu l’Égypte de son itinéraire, préférant signer des accords stratégiques avec l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis. Cette décision est largement interprétée comme une réponse directe aux refus égyptiens sur les dossiers gazaouis et yéménites.
Dans ce contexte, l’Égypte a renforcé ses liens avec l’Iran, comme le confirment plusieurs articles de La Rédaction Charilogone et The Daily Reports. Ce rapprochement diplomatique s’est accompagné d’une neutralité face aux Houthis, malgré les pertes économiques estimées à 800 millions de dollars par mois liées à la baisse de trafic dans le canal de Suez.
Mais les conséquences de cette posture dépassent les frontières égyptiennes. En Libye, Khalifa Haftar, longtemps allié du Caire, commence à se rapprocher de la Turquie, membre de l’OTAN et partenaire stratégique des États-Unis. Selon RFI et France 24, Haftar soutient désormais les Forces de soutien rapide (FSR) au Soudan, en contradiction avec la position égyptienne qui appuie l’armée régulière.
Ce réalignement s’explique par une volonté de Haftar de préserver son influence sur l’ensemble du territoire libyen. En se rapprochant de la Turquie et des réseaux soutenus par Washington, il espère bénéficier d’un appui international plus solide. Des sources comme Mondafrique rappellent que Haftar a longtemps entretenu des liens avec la CIA et a vécu en exil aux États-Unis, ce qui renforce sa capacité à se repositionner dans le camp occidental.
Le refus de l’Égypte de coopérer avec Washington sur les dossiers sensibles du Moyen-Orient a déclenché une série de répercussions diplomatiques. En Libye, Haftar semble prêt à tourner le dos au Caire, misant sur une alliance plus pragmatique avec la Turquie et les États-Unis. Ce basculement stratégique pourrait redéfinir les équilibres régionaux, affaiblir l’influence égyptienne en Afrique du Nord, et renforcer l’axe Ankara–Washington dans les conflits du Sahel et du Maghreb.