BioCroissances

BioCroissances Cette page propose du contenu en relation avec le bio en Afrique et Moyen Orient, porteur de préven

Le bio en Afrique et au Moyen Orient: la nouvelle frontière

L’ambition du magazine «Bio Croissances» est de sensibiliser les décideurs, les consommateurs et les opérateurs potentiels du Sud à l’intérêt stratégique de la filière Bio, sous toutes ses formes: production, transformation, certification, réglementation, consommation. Il s’agit ce faisant de présenter et promouvoir les produits bio de q

ualité et aussi de faciliter la mise en place de l’environnement adapté: juridique et réglementaire, processus de production, de transformation et de distribution. Le but est également de discuter les enjeux reliés aux intrants, aux pesticides, au respect de l'environnement et à l’hygiène de vie. Plus largement, le projet “Bio Croissances” consiste en ce magazine papier couplé à une version numérique étoffée, au sein d’un portail d’information dédié et accessible partout dans le monde: www.biocroissances.com. Les pays du sud qui se sont lancés dans le bio voient les surfaces cultivées croître à grande vitesse, la consommation évoluer rapidement. Ce projet s’inscrit ainsi dans l’accélération de ces mutations et se veut une plateforme d’information et d’échanges de savoir faire, ouvrant ainsi des canaux de communication entre le Nord, notamment l’Europe, et la région Afrique et Moyen Orient. Il s’agit clairement d’intégrer les pays du sud dans la dynamique mondiale de croissance du Bio, ciblant un développement global, cohérent et durable de la filière Bio. Ce projet média a pour vocation de proposer aux lecteurs et aux internautes du contenu adapté et de la valeur ajoutée sur la filière, notamment en provenance des pays les plus avancés, de ceux qui présentent un grand potentiel, ainsi que des professionnels les plus dynamiques et innovants, du Nord et du Sud. Il a aussi pour vocation de présenter les meilleures pratiques et des benchmarks réalistes qui puissent être dupliqués dans les pays concernés. Il est important qu’aucun pays et aucune population ne restent en marge de cette dynamique porteuse de prévention, tant sur le plan de la santé que du respect de l’environnement. Il y va de la place de cette région dans le monde, en tant qu’acteur dans son agriculture, son élevage, son alimentation, son bien être et son développement durable, en cohérence avec son histoire en tant que berceau de l’humanité.

Note d’information Maroc Bio25 juin 2022Le 16 juin 2022, un événement majeur a eu lieu pour la filière biologique dans l...
25/06/2022

Note d’information
Maroc Bio
25 juin 2022

Le 16 juin 2022, un événement majeur a eu lieu pour la filière biologique dans le Royaume : une nouvelle structuration des opérateurs en interprofession, avec pour nom Maroc Bio. Quarante délégués représentant l’amont et l’aval de la filière se sont réunis pour élire le conseil d’administration et le bureau, et ainsi mettre fin à une période d’incertitudes. Le contrat programme, dont la signature a été retardée en 2020 et 2021, mais débattu et approfondi, est maintenant devenu une urgence pour tous les acteurs du secteur.

Le nouveau conseil d’administration mis en place jeudi dernier représente des professionnels connus et reconnus, parmi les plus dynamiques du secteur, depuis la mise en place de la loi 39-12 réglementant la filière :

- Des agriculteurs et des éleveurs, avec des produits certifiés divers et variés
- Des entrepreneurs et des managers de grands comptes et de PME bien implantés
- Des coopératives sérieuses, en terme de continuité et de qualité des produits
- Des jeunes créateurs de start-ups avec des projets et produits à forte valeur ajoutée
- Des distributeurs avec des plateformes et des réseaux de distribution leaders
- Des exportateurs présents sur de grands marchés à l’étranger.

Les membres du Conseil ont été attentifs à porter aux responsabilités dans le Bureau des personnes dynamiques et proactives, ayant les compétences pour gérer la filière dans la transparence et la rigueur, ouvertes à la médiation et à la négociation. Le partenariat public – privé a ainsi été mis en exergue, apte à mettre en place des plans d’action régionaux et nationaux à brève échéance, en direction des consommateurs et du marché. La mobilisation des opérateurs sur tout le territoire national de l’amont à l’aval est bien sûr considérée prioritaire, avec le leitmotiv de produire « made in Morocco » et de démocratiser le Bio autant que possible.

Le Président

17/05/2022

Le secteur Bio dans la politique Génération « Green »

Slim Kabbaj, entrepreneur Bio
Mai 2022

D’après bon nombre d’institutions spécialisées internationales, la production alimentaire serait responsable de plus de 55 % des émissions des gaz à effet de serre. Le secteur de l’agriculture (agriculture et élevage) est en effet en interaction continue avec l’environnement et influence la variabilité du climat ; il constitue aujourd’hui un des thèmes essentielle du débat sur la préservation de la nature et de la lutte contre les changements climatiques. De plus en plus d’opérateurs commencent à être conscients que les méthodes conventionnelles de production agricole et d’élevage, dominantes, basées essentiellement sur la productivité et le rendement, et l’utilisation intensive des produits chimiques, présentent des limites critiques sur le plan environnemental : sol, air, eau, biodiversité. De plus, les émissions totales de gaz à effet de serre (CO2) provenant de l’agriculture et de l’élevage augmentent significativement et les chiffres des experts prévoient des effets conséquents sur les changements climatiques, dès 2030.

Dans le sol, les produits chimiques provoquent un appauvrissement continu de la terre et ne se dégradent que très lentement. Les pertes de terre arable peuvent atteindre des dizaines de tonnes/ha par an. Les vers de terre et autres micro-organismes qui jouent un rôle essentiel dans les couches de surface disparaissent, au fur et à mesure des traitements. De plus, si les sols sont mal gérés ou cultivés selon des pratiques non durables, le carbone présent dans le sol est libéré dans l’atmosphère sous forme de dioxyde de carbone, à travers la minéralision de la matière organique dans le sol. Ainsi, le sol, qui représente un puits de carbone efficace, peut dégager lors des labours intensifs des centaines de tonnes / ha de gaz à effet de serre, appauvrissant la fertilité du sol et le taux d’humus. N’oublions pas également les conversions croissantes des prairies et forêts en terres cultivées et en pâturages. Il faut savoir ainsi qu’un sol privé de matière organique est un désert.

Selon certaines études scientifiques, dans les régions fortement traitées, il arrive que 90 % des eaux superficielles et 60 % des eaux souterraines soient contaminées de résidus de pesticides. Au delà de la destruction des écosystèmes, cette contamination chimique par des familles multiples d’herbicides, d’insecticides, de fongicides, se retrouve dans les océans et les rivières, perturbant la vie des poissons et du plancton. Sur le plan de la biodiversité, les évolutions sont alarmantes sur la faune et sur la flore, que ce soit au niveau des insectes et des animaux, ou des variétés de semences qui font la richesse alimentaire et permettent d'obtenir les volumes nécessaires pour nourrir les populations et les bétails, sans parler de la souveraineté alimentaire. Enfin, l’élevage en plein air sur des prairies permanentes, comme c'est souvent le cas dans le Bio, a le bénéfice de fixer le carbone et de compenser les émissions de méthane des animaux.

Les atouts environnementaux du Bio sont donc multiples, pour les sols, l’eau, l’air et la biodiversité. Les avantages viennent clairement des techniques et des méthodes agricoles en usage dans cette filière : rotation des cultures, cultures intercalaires, associations symbiotiques, engrais biologiques variés, labour superficiel des terres. Il en résulte une diminution des pertes de substances nutritives et une moindre exposition aux facteurs d’érosion. De plus, l’utilisation de compost, de fumier et d’engrais vert réduit les risques de pollution. La fertilité améliorée du sol, notamment grâce à la culture des plantes légumineuses, conduit à une stabilisation de la matière organique, une meilleure séquestration du dioxyde de carbone et aussi à une meilleure capacité de rétention d’eau, ce qui est particulièrement important dans les pays les plus vulnérables aux défis du climat, comme au Maroc. Sans oublier que l’utilisation conseillée en Bio de semences locales, génèrent plus de résistance aux maladies et moins de sensibilité aux chocs climatiques.

Il reste à mettre en exécution dans notre pays des plans de développement public – privé d’envergure et des programmes d'actions concrets afin d’atténuer l’impact de notre agriculture et élevage sur l’environnement, et entrer de plain pied dans le développement durable au niveau de nos territoires. Il est maintenant temps d’engager le plan Génération Green avec volontarisme dans sa dimension Bio, qui représenterait le couronnement des efforts des décideurs publics et des opérateurs privés depuis des années, et qui impliquerait les agriculteurs, éleveurs, transformateurs, restaurateurs, distributeurs, exportateurs et enfin les consommateurs, bien sûr. Une grande ambition pour le Royaume, et une évidence aujourd’hui!

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Casablanca
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