26/05/2025
Mohamed 1 Camara présumé voleur des orphelins de Moussa koffoé donne sa version des faits.
Je suis né en 1993 à Conakry, Gbéssia , J’ai appris le décès de Moussa Koffoé sur les réseaux sociaux alors que je me trouvais à Kamar. Dès cette nouvelle, j’ai pris une voiture pour me rendre à Kindia. Comme je ne connaissais pas la ville, j’ai pris un taxi-motard qui m’a conduit directement à la famille mortuaire.
À mon arrivée, je me suis installé dehors sur une chaise pour passer la nuit. Le lendemain matin, on nous a demandé de ranger les chaises, ce que j’ai fait avec les autres. Ensuite, il a été annoncé que les enfants de Moussa Koffoé devaient se rendre à l’atelier pour se changer et enfiler des habits blancs. J’ai profité de cette occasion pour les accompagner.
À l’atelier, pendant que les enfants se changeaient, on me confiait leurs affaires personnelles pour les garder. C’est à ce moment que j’ai pris le téléphone portable du premier fils de Moussa Koffoé ainsi que ses documents.
Après l’atelier, nous nous sommes rendus à la Place des Martyrs où devait avoir lieu la cérémonie funèbre. Comme la famille m’avait accordé sa confiance, j’ai profité de leur moment de tristesse pour subtiliser d’autres téléphones alors que les enfants pleuraient. Pendant que Grand-Devis témoignait à la cérémonie, j’ai quitté discrètement les lieux et j’ai repris la route vers Kamar.
Je me suis arrêté pour passer la nuit à Coyah, puis j’ai continué jusqu’à Kamsar. Une fois arrivé, mon frère m’a confronté en me disant que ce que j’avais fait était mal, que je n’aurais jamais dû voler les téléphones des orphelins de Moussa Koffoé. Il a immédiatement récupéré les téléphones et a contacté un de ses amis, un gendarme. Ce dernier m’a conseillé de rester calme et m’a assuré qu’il ne m’arriverait rien.
Cependant, cette situation me rongeait intérieurement. Je n’arrivais pas à dormir, une voix intérieure me poussait à dire la vérité. J’ai alors décidé de me rendre au commissariat de Kamar. Malheureusement, le commandant n’étant pas présent, les agents de garde m’ont demandé de revenir le lendemain.
Le jour suivant, dès que j’ai commencé à m’expliquer, le commandant m’a interrompu en disant qu’il m’avait déjà reconnu grâce à une photo circulant sur les réseaux sociaux. Il a immédiatement appelé le petit frère de Moussa Koffoé, nommé Ababakhaady. Je lui ai expliqué que je n’avais rien vendu et que tous les téléphones étaient toujours avec mon frère.
Quand ils ont tenté de contacter mon frère, c’est une fille qui a répondu à l’appel. Ils lui ont demandé de lui transmettre le message de rapporter les téléphones. De mon côté, j’étais moralement abattu. Cette histoire me pesait énormément.
Par la suite, après mon passage au commissariat de Kamsar, j’ai été transféré à Boké, puis à Kindia.
PENIPENI depuis le tribunal de première instance de kindia.